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Création de l’Université Nationale du Vanuatu

université Vanuatu Nouvelle-Calédonieuniversité Vanuatu Nouvelle-Calédonie
Écrit par Ambassade de France au Vanuatu
Publié le 18 avril 2018, mis à jour le 18 avril 2018

En août 2016, le conseil des ministres a autorisé le Ministre de l’Éducation, M. Jean-Pierre Nirua, à développer une proposition visant à aboutir à la création d’une université nationale au Vanuatu.

 

Cette université nationale offrira des filières bilingues et devrait à terme devenir une alternative pérenne pour les étudiants désireux de poursuivre leurs études supérieures au Vanuatu. Cet article vous propose un tour d’horizon détaillé et le plus exhaustif possible de cet ambitieux projet éducatif.

C’est en s’appuyant sur un constat réaliste du système éducatif actuel que le ministère de l’Éducation s’est lancé dans une refonte globale de ce dernier. Cet article porte principalement sur l’enseignement supérieur.

 

Une offre d’enseignement supérieur limitée

Comme Anne-Sophie Vivier d’Expertise France l’a expliqué dans son entrevue (lire l’entretien ici), le système de l’enseignement supérieur au Vanuatu est régi par l’Autorité de Qualification du Vanuatu (AQV) qui note sur un barème de 1 à 10 les différentes formations proposées dans le pays. Le niveau 7 étant le premier niveau de ce qui est considéré comme des études supérieures.

Jusqu’en 2013, seule l’Université du Pacifique Sud (USP) bénéficiait de ce niveau d’accréditation. Cette université régionale regroupe 12 pays abritant chacun un campus qui a sa propre spécialité et proposant des cursus allant du simple certificat au doctorat. Ainsi le campus de Port-Vila abrite surtout des formations de droit, tandis que Fidji est plutôt spécialisé en histoire-géographie et en sciences maritimes. La mise en commun de ces petits pays du Pacifique permet aux différents étudiants d’avoir un large choix d’enseignement, mais également de vivre une vraie expérience humaine et culturelle en étudiant et vivant dans un pays voisin.

Cependant, cette université présente aussi certaines limites. Tout d’abord, jusqu’au lancement récent d’une filière francophone en sciences de l’éducation, les enseignements étaient intégralement dispensés en anglais, ce qui peut paraître discriminant pour une partie importante des jeunes vanuatais. Ensuite, le coût de l’enseignement est assez élevé, puisqu’il se situe autour de 240 000 vatus par an et par étudiant. Enfin, si un jeune souhaite suivre une filière proposée dans un des campus à l’étranger, il doit, dans l’immense majorité des cas, obtenir une bourse d’études pour couvrir ses frais de scolarité et de vie courante.

Ces contraintes financières et géographiques poussent un grand nombre de jeunes à abandonner les études supérieures ou à rallonger leur formation, en payant les cours au fur et à mesure. Devant ce constat, le gouvernement a fait le rêve audacieux de proposer à terme une université nationale.

 

Des formations post-secondaires multiples mais éparpillées et pas assez qualifiantes

Le Vanuatu a la chance de posséder plusieurs structures de formation qui couvrent un spectre assez large de qualifications, cependant le niveau d’accréditation de ces organismes reste insuffisant pour prétendre délivrer un diplôme de l’enseignement supérieur.

Par exemple, l’Institut National Technique du Vanuatu (INTV) propose des formations professionnelles et manuelles, mais d’un niveau inférieur à un BTS français et équivalent plutôt à des niveaux CAP/BEP.

L’Institut de Formation des Enseignants du Vanuatu (IFEV) qui forme les professeurs des écoles primaires et secondaires du pays ne dispense pas non plus de diplôme d’études supérieures, avec comme effet d’envoyer des professeurs dans les îles qui n’ont pas toujours le niveau de qualification requis pour enseigner aux élèves au regard des exigences du monde universitaire.

On pourrait également rajouter à ce panorama le collège maritime, le collège d’agriculture de Santo, l’école d’infirmière ou encore les différentes formations offertes par la chambre de commerce du Vanuatu.

Aujourd’hui il existe deux problématiques majeures à ces organismes. La première est que ces formations sont sous la tutelle de ministères différents : la santé pour l’école d’infirmières, l’agriculture pour le collège de Santo…Ce qui empêche d’avoir une approche commune ou concertée, et surtout ne permet pas la mutualisation des moyens humains, financiers et techniques. Ensuite, ces formations doivent monter en compétences, afin d’offrir un meilleur niveau de qualification, notamment pour l’IFEV, qui est la base du système éducatif national, puisqu’il s’agit de la formation des professeurs.

 

La stratégie offensive du gouvernement

Devant ce double constat, avec d’un côté une offre d’enseignement supérieur relativement limitée et des formations post-secondaires dispersées et pas assez qualifiantes, le gouvernement veut faire un grand bond en avant et améliorer sensiblement son système éducatif, via l’université nationale du Vanuatu.

Le défi est double, puisqu’il s’agit d’abord de rassembler sous la tutelle du ministère de l’Education tous les organismes de formation en les rattachant à l’université nationale du Vanuatu, et dans le même temps améliorer la formation en élevant le niveau d’accréditation accordé à ces formations. L’objectif in fine est plus que louable, puisqu’il s’agit d’offrir aux jeunes du Vanuatu une offre d’enseignement post-secondaire variée, bilingue (français et anglais), qualifiante pouvant mener à des masters ou des doctorats, à un coût raisonnable, et cela sans quitter le pays.

Le chantier est de taille et nécessite une forte implication de toutes les parties prenantes, aussi bien des organismes de formation que de l’Autorité de Qualification de Vanuatu et de tous les organes du gouvernement.

La première étape vers la création légale de cette université est de créer une structure transitoire des enseignements supérieurs nationaux du Vanuatu qui regroupera toutes ces différentes formations sous l’égide du ministère de l’éducation. Ceci permettra de mutualiser les ressources humaines et matérielles afin de pouvoir définir ensemble la stratégie commune pour la mise en place de l’université en prenant en compte les besoins et les attentes de chacun. C’est ainsi que s’est créée à l’époque l’Université de Nouvelle-Calédonie.

La forme légale de cette structure est encore en discussion, et bénéficie de l’appui d’experts australien et français. Une fois les contours légaux de cette structure définis, un projet de loi dans ce sens devrait être présenté aux parlementaires à la session de septembre 2018. Pour la première fois la notion d’enseignement supérieur serait intégrée à une loi sur l’éducation. Une fois que cet agrégat de formations sera réalisé, il constituera les fondations de la future université nationale.

Ensuite dans un deuxième temps, il conviendra de s’attaquer à la montée en compétences et en qualifications de ces formations, afin qu’elles puissent toutes à terme développer des cursus d’enseignement supérieur.

 

Les étapes de la création de l’Université Nationale du Vanuatu

Pour arriver à la création d’une université nationale, il faut que plusieurs facteurs soient réunis, tels que des structures d’accueil, des ressources humaines suffisantes, mais surtout des formations diplômantes.

 

La petite graine de la licence francophone

En 2013 est créée la première formation locale d’enseignement supérieur hors de l’USP. Il s’agit de la Licence Administrative Economique et Sociale (AES), alors exclusivement francophone, qui visait à offrir aux 30% d’étudiants francophones sortant de l’enseignement secondaire une formation sur place adaptée à leur profil.

Ce projet, lancé à l’initiative du gouvernement vanuatais, a reçu le soutien financier de l’Ambassade de France et un partenariat pédagogique a été noué avec l’Université Toulouse 1 Capitole. L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) était à la fois gestionnaire et opérateur de ce programme. L’idée étant qu’après trois années de fonctionnement, le gouvernement reprenne à son compte le coût et le fonctionnement de cette licence. Comme prévu avec les trois premières années, l’AUF s’est définitivement retirée du projet et le gouvernement a signé une nouvelle convention de partenariat avec l’Université Toulouse 1 Capitole pour redéfinir les termes de l’accord.
L’AUF reste cependant un partenaire privilégié de cette coopération universitaire. Ainsi, les locaux de l’agence ont été construits sur un vaste terrain mis à disposition par le gouvernement vanuatais. Récemment et suite à une demande formulée par le Premier Ministre du Vanuatu, le recteur de l’AUF a donné son accord de principe pour que l’utilisation et l’aménagement de ce terrain repasse aux mains du gouvernement. A terme ce terrain deviendra le campus universitaire du Vanuatu.

En parallèle de la création de cette licence exclusivement francophone, une filière francophone a également été ouverte à l’USP. Cette formation intitulée « Seconde Chance », proposait à des élèves francophones ayant échoué leur examen de 12ème ou 13ème année de remettre le pied à l’étrier pour poursuivre leurs études vers de potentielles filières supérieures, a rencontré un fort succès. Ensuite une deuxième filière, dédiée aux sciences de l’éducation et proposant un diplôme de l’enseignement supérieur, a été ouverte.

Entraîné par le dynamisme du succès de cette filière, de nouveaux cursus d’enseignement supérieur ont été mis en place par le ministère de l’éducation.

 

Le bourgeonnement de nouvelles filières

Avec l’évolution de la licence AES vers une formation bilingue gérée par le Ministère de l’Education, le gouvernement a voulu diversifier son offre d’enseignement supérieur, mais toujours en s’appuyant sur des partenariats avec des universités étrangères. Ces accords sont un gage de qualité quant à l’enseignement dispensé, mais permet surtout d’ouvrir davantage de portes qu’un diplôme qui ne serait pas encore reconnu à l’international. En effet, le parcours universitaire ne se conçoit pas de manière locale mais dans une perspective d’intégration et de mobilité dans un espace régional ou international.

L’objectif sous-jacent étant qu’un jour les formations soient sanctionnées d’un double diplôme université partenaire / université du Vanuatu, jusqu’à ce que l’université soit en capacité de proposer des formations complètes sans l’aide d’université partenaire en délivrant ainsi ses propres diplômes. C’est cette volonté que le ministère souhaite faire entendre à ses partenaires, ce qui a été le cas lors du renouvellement de la convention avec l’Université Toulouse 1 Capitole, qui stipule que le jour où l’université nationale du Vanuatu sera créée, le partenariat n’aura plus lieu d’être, sauf si une demande en ce sens est expressément formulée par la nouvelle université nationale.

Aujourd’hui, en plus de la licence AES toujours opérationnelle, plusieurs formations diplômantes bilingues ont été pensées afin de répondre aux besoins des jeunes étudiants vanuatais mais aussi du futur du pays en termes de main d’œuvre qualifiée.

Dans un souci de continuation, un master Sciences Economiques et Sociales a été ouvert en 2017, toujours en partenariat avec l’université Toulouse 1 Capitole. Il permet ainsi aux étudiants de la licence de poursuivre leurs études au Vanuatu.

Également en 2017 a été lancé le master en Aménagement des Territoires Océaniens (ADTO) en partenariat avec l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC). Ce master a pour but d’attirer les nombreux étudiants vanuatais qui ont obtenu une licence en histoire-géographie à l’UNC. L’idée est de former une vingtaine de professionnels, ce qui correspond aux besoins du pays en termes de main d’œuvre qualifiée dans ce domaine. Ensuite ce master spécifique cèdera la place à une autre spécialité. C’est cette flexibilité d’ouverture et de fermeture de ces cursus supérieurs que le Vanuatu doit être capable de mettre en place, comme c’est le cas en Nouvelle-Calédonie, afin de former sa jeunesse en adéquation aux besoins du pays et des priorités de développement.

 

L’éclosion de la première licence complètement bilingue

Enfin en 2018 la première formation supérieure complétement bilingue a ouvert ses portes, à savoir la licence hôtellerie-tourisme. En effet dans les autres cursus, certains modules seulement sont enseignés en anglais pendant que le reste est en français. Le lancement de cette formation a été officialisé en novembre 2017 en présence de l’ensemble de la classe politique, y compris l’opposition, prouvant ainsi que l’ambition universitaire nationale dépasse les clivages politiques.

Cette nouvelle licence présente la singularité de réunir pas moins de quatre universités partenaires étrangères. En effet lors de l’appel d’offres lancé par le gouvernement, deux offres intéressantes ont été déposées. L’une était celle conjointe de l’UNC et de l’université Victoria à Wellington, la seconde était celle de l’université Toulouse 2 Jean Jaurès, à travers l’Institut Supérieur du Tourisme de l’Hôtellerie et de l’Alimentation (ISTHIA) en partenariat avec l’université de Taylor en Malaisie. Les deux propositions étant pertinentes, il a été demandé à ces universités de travailler ensemble pour proposer une offre commune.

Sous l’impulsion de l’UNC, un nouveau cursus adopté aux besoins vanuatais a été créée en tirant partie des forces de chacun des partenaires. L’UNC a été un élément particulièrement moteur dans cette création, non seulement car il n’existe pas encore de licence de tourisme en Nouvelle-Calédonie, uniquement des modules thématiques intégrés à des formations plus généralistes, pouvant ainsi constituer une opportunité d’étude pour les jeunes calédoniens. Mais aussi car le BTS Tourisme de Nouméa, rattaché au rectorat de Nouvelle-Calédonie, propose une vraie expertise dans ce domaine, puisqu’il a été classé 5ème au niveau national, et ce sont ces contenus qui vont être transposées à la licence du Vanuatu. La formation développée va mettre l’accent sur le côté tourisme durable et l’agro-tourisme, qui pourront faire l’objet d’une vraie spécialisation en 3ème année pendant que les deux premières années sont plus généralistes.

Pour la première rentrée, 39 étudiants sont inscrits, dont 16 jeunes issus du système anglophone et 23 issus du système francophone. Afin de permettre aux jeunes anglophones de devenir bilingue et de suivre les cours en français parfaitement, des cours intensifs de renforcement linguistique leur sont proposés. Bien sûr, leur niveau initial a déjà été testé avant d’être admis en licence. Du côté francophone, le niveau d’anglais semble meilleur et permet un dispositif de renforcement allégé.

 

Les formations de demain

L’objectif du gouvernement à long terme est de créer ses propres filières d’enseignement supérieur, qui seraient enseignées par ses propres professeurs, qualifiés par des diplômes délivrés au niveau national (Master ou doctorat). C’est dans ce sens que la politique des bourses a été modifiée, afin d’encourager la poursuite de longues études. En effet un des défis majeurs du pays est le manque d’enseignants qualifiés de niveau master ou doctorat.

Pour arriver à ces fins, l’IFEV va lancer dès 2019 une licence bilingue en sciences de l’éducation pour les professeurs de niveau maternelle, primaire et secondaire. Pour ce faire, l’IFEV travaille à la fois avec l’USP et l’UNC pour s’assurer que les curricula en développement sont cohérents avec ce qui se fait dans la région.

En 2019, une licence en sciences de l’environnement devrait également voir le jour, proposant un enseignement assez généraliste les deux premières années (agronomie, géoscience, géologie…) avant de se spécialiser en 3ème année.

Dès 2019 également, la Licence AES sera proposée intégralement en ligne, ce qui répondra là-aussi à un fort besoin de la part de la population active ou vivant dans les îles.

A l’horizon 2020, c’est l’école d’infirmières qui va développer une licence dans le domaine médical, qui sera par contre uniquement dispensée en anglais. En effet, le travail de traduction de tous les termes techniques ne se justifiait pas dans un environnement médical régional globalement anglophone.

L’idée étant qu’au fur et à mesure, la plupart des instituts de formation puissent proposer des licences, en travaillant au début avec des universités partenaires. L’élévation du niveau de qualification générale bénéficiera à tous et nourrira les futures formations de l’université.

A moyen terme, des formations plus techniques sur l’assistance à l’ingénierie devraient être proposées, car cela renvoie à un réel besoin pour le pays.

A plus long terme l’université prévoit d’accueillir sur son campus quatre départements, à savoir :
-Lettres et langues
- Sciences Economiques et Administratives
-Sciences et Techniques
-Sciences Humaines

 

Un pôle recherche en devenir

On ne peut concevoir un projet universitaire sans y intégrer un volet recherche. Une cellule doctorale est en cours de création. Déjà quatre doctorants potentiels ont été identifiés, qui effectueraient leur thèse en partenariat avec l’Ecole Doctorale du Pacifique qui regroupe l’UNC et l’université de Polynésie Française.

Ce volet recherche est coordonné par le ministère de l’Education et devra à terme inclure le Centre Culturel du Vanuatu (VKS) qui n’est cependant pas sous l’égide du Ministère de l’Education. L’USP sera également appelée à devenir un partenaire important, car l’idée est de mutualiser les ressources et de proposer une codirection des thèses à venir (anglais et français).

Le ministre de l’Education, M. Jean-Pierre Nirua, a également indiqué dans son discours à l’occasion de la journée de la Francophonie, le 20 mars 2018, que l’Institut Pasteur envisageait de s’implanter au Vanuatu pour s’associer à ce projet universitaire. Si cela se confirme, cela ferait du Vanuatu une place forte de la recherche régionale, et promet de belles synergies avec l’IRD (Institut pour la Recherche et le Développement) ou le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) qui opèrent déjà au Vanuatu.

 

Un campus en construction

Toutes ces idées trouvent leur concrétisation dans les projets de construction et d’agrandissement des structures d’accueil dont devra disposer la future université nationale du Vanuatu.

C’est ainsi que deux nouvelles salles de classe ont déjà été construites avec l’aide du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Une salle informatique va également être construite en avril 2018 par le ministère de l’éducation et équipée grâce à un financement de la Convention de Coopération Régionale (CCR) entre la France/Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu.

Au mois de mars 2018, l’Agence Française de Développement a remis une enveloppe de 700 000 euros au gouvernement de Nouvelle-Calédonie, que celui-ci a rétrocédé au gouvernement vanuatais en l’abondant de 300 000 euros afin de permettre la construction d’un nouveau bâtiment, incluant un bloc administratif, une salle de conférence et une salle de cours. Ce financement a été rendu possible grâce à un outil de coopération appelé FICOL (facilité de financement des collectivités françaises) qui, grâce aux liens qui unissent le Vanuatu et la France, permet à l’AFD de valider des projets de coopération se déroulant au Vanuatu. Ces bâtiments devraient sortir de terre début 2020.

Un autre projet de construction est actuellement à l’étude avec l’aide d’un architecte pour proposer de nouveaux bâtiments sur l’espace restant.

L’informatisation du système de gestion des étudiants et des finances fait également partie des chantiers de fond dont l’université devra s’acquitter pour pouvoir devenir plus efficace. Le raccordement à la fibre optique dont bénéficie le gouvernement est déjà en cours de réalisation dans les bâtiments existants.

La construction de ces structures d’accueil est un vrai défi, car les filières d’enseignement supérieur actuellement en place sont obligées de suivre leurs cours dans des classes de l’IFEV ou de l’INTV.

 

La politique éducative audacieuse du Vanuatu est pour l’instant très efficace, puisqu’elle a permis de réunir de nombreux partenaires afin de proposer un projet commun. Des partenaires d’horizons différents et dépassant ainsi le vieux clivage anglophone/francophone. Parmi ces partenaires, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est un appui fort autant au niveau financier que technique. A titre d’exemple, la CCR s’est concentrée sur le financement de projets éducatifs depuis 2016 et le Vanuatu commence à en récolter les fruits.

Dans la pratique, des filières d’enseignement supérieur dépendant directement du ministère de l’Education sont déjà opérationnelles, indiquant ainsi que l’université nationale du Vanuatu existe déjà de fait. Cependant, il reste à lui donner un statut légal et une structure adaptée à la stratégie du ministère de l’éducation. C’est ce qui devra se jouer dans le cours de l’année avec la proposition de la nouvelle loi sur l’éducation.

 

ambassade france vanuatu
Publié le 18 avril 2018, mis à jour le 18 avril 2018

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