Harlem est le théâtre d’une gentrification incroyable depuis le début des années 2000. Aujourd’hui, les anciens Deli's et autres boutiques traditionnelles laissent leurs places à des Whole Food Market et autres Shake Shack. Et si la gentrification de Harlem a commencé par le sud de Manhattan, elle continue sa route vers le Nord, même si la pandémie a marqué un coup d'arrêt.
A la fin du XIXe
Simple village à l’origine, Harlem est rattaché à la municipalité de New York en 1873 ce qui ouvre la voie à la construction spéculative. C’est de cette époque que datent la plupart des vastes maisons - brownstones - qui accueillent alors la bourgeoisie new-yorkaise.
Mais les retards dans la construction du métro et l’offre abondante de logements font baisser les prix de l’immobilier dès les années 1890.
Les 20’s
Dans les années 20, Harlem devient le centre de la culture afro-américaine. C’est le temps du jazz et des Clubs comme le Cotton Club dont F.F. Coppola a fait un film.
Les 60’s
A partir des années 60, le quartier se dégrade et se vide de ses occupants. Le pourcentage de toxicomanes et le taux de criminalité sont respectivement dix et six plus élevés que la moyenne de New York.
Les 70’s
Les années 70 sont les pires de toute l’histoire de Harlem. Ce reportage présente Harlem comme « Un endroit dont tout le monde a entendu parler, mais où la plupart des étrangers ne sont jamais allés. Un quartier où les tous problèmes qui frappent le pays sont représentés: familles brisées, criminalité endémique, logements délabrés, alcoolisme, gangs de rue, et le pire de tous: toxicomanie.
Les 90’s
C’est à partir de cette période que commence la gentrification, c’est-à-dire la réoccupation des centres-ville par les classes aisées après rénovations et réhabilitations.
Pour autant, les débuts sont toujours aussi difficiles. Les six premières minutes de la vidéo montrent l’état d’Harlem dans les années 90, puis en 2020.
Sur les photos suivantes, Camilio José Vergara a photographié pendant trente ans, l’évolution d’un immeuble au coin de la 125e, devenu récemment un Whole Food - l’équivalent d’un Monoprix parisien - en plus cher, bien sûr.
Les 2020’s
Une visite du quartier aujourd’hui avec même une halte dans l’un des magasins de cookies le plus addictif: Levain Bakery.