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Droit international de la Famille : essentiel pour les expatriés

Divorce expatriéDivorce expatrié
Maître Noémie Houchet-Tran
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 19 avril 2019, mis à jour le 19 avril 2019

Mariage, divorce, séparation, enlèvement d’enfants, adoption... ces étapes de la vie peuvent toucher n’importe qui. Mais quand on est expatrié, cela peut sembler encore plus difficile. Pour affronter au mieux ces situations, les avocats en droit international de la Famille sont d’une aide précieuse sinon indispensable.

Le Petit Journal New York a rencontré Maître Noémie Houchet-Tran, avocate en droit international de la Famille.

Comme elle nous l’explique « les deux tiers de mes clients ne vivent pas en France ». Si elle est basée à Paris, elle accompagne en effet ses clients dans leur procédure de séparation, de divorce, de relocalisation internationale, d’adoption. Elle gère aussi les cas les plus sensibles comme les enlèvements d’enfants dans le cadre de procédures de divorce très difficiles ou les GPA à l’étranger ainsi que les adoptions.

« On peut saisir un juge français, dans la majorité des cas, même si l’on ne vit plus en France, dès lors que l’on est français » précise-t-elle. 

 

Divorcer quand on est expatrié

Les histoires d’amour finissent mal en général, comme le dit la chanson. En France, un mariage sur trois finit par un divorce, en province, contre un sur deux à Paris. « C’est encore plus marqué quand on est expatrié » confie Maître Noémie Houchet-Tran. En effet, 92 % des conjoints d’expatriés sont des femmes et la moitié d’entre elles ne sont pas en capacité de travailler dans le cadre de leur expatriation, phénomène qui accroît un sentiment négatif, couplé à celui de l’isolement, de l’éloignement, qui au final peut faire exploser un couple. Mais attention, les hommes aussi demandent le divorce, même si généralement, il est souvent initié par l’épouse.

« Même en vivant à New York, on peut saisir un juge français et avoir son divorce prononcé en France » argumente l’avocate. Une procédure largement moins coûteuse est l’une des premières motivations des futurs divorcés, une meilleure compréhension du droit français en est une seconde. 

« Le juge qui répondra le premier sera celui qui instruira en principe la procédure de divorce ». En effet, si les deux conjoints saisissent en même temps un juge new-yorkais et un juge parisien, c’est le juge qui répondra le premier qui aura en charge le dossier.

En cas de procédure de divorce et de garde d’enfants instruites aux États-Unis, Maître Houchet-Tran travaille alors conjointement avec des confrères inscrits au barreau concerné. Ensemble, ils préparent tant la stratégie que les écrits.

Inscrite au barreau de Paris, diplômée d’un master de Droit Anglo-Américain à La Sorbonne et d’un master de Droit International et Européen à l’Université de Rouen, cette spécialiste du droit de la Famille l’affirme « d’une manière générale, ça ne se passe pas si mal ».

 

Adopter à l’étranger

Si la gestation pour autrui passe mal en France, elle est tout à fait légale aux États-Unis. Nombre de français se retournent donc vers le pays de l’oncle Sam afin de voir aboutir leurs espoirs de paternité. Quelques dizaines, parfois centaines de milliers de dollars donnés à une mère porteuse est alors la seule solution pour ces couples qui ne peuvent avoir d’enfants. À la naissance, s’en suit une procédure d’adoption afin de pouvoir renter dans l’Hexagone avec son enfant. Un avocat en droit international de la Famille est alors d’une aide indispensable, et même recommandé en amont de la grossesse de la mère porteuse.

Si la démarche est interdite en France, « il y a plus de tolérance désormais de la part des juges en France » précise Maître Houchet Tran. De rajouter « on peut punir les parents, mais pas les enfants ».

Quelle que soit la démarche ou l’épreuve à laquelle chacune et chacun est confronté, un avocat défend toujours au mieux les intérêts de son client. En matière de droit de la Famille, la question sensible des enfants est primordiale et chacun doit penser à leur bien-être, le droit est aussi là pour ça.

 

Pour contacter Maître Houchet-Tran :

www.nhtavocat.com

 

 

Rachel Brunet
Publié le 19 avril 2019, mis à jour le 19 avril 2019