A un mois de la présidentielle américaine, Joe Biden s'est inquiété vendredi du risque que le scrutin ne soit pas "pacifique", en raison du comportement du candidat républicain Donald Trump.
A un mois de la présidentielle américaine, Joe Biden s'est inquiété vendredi du risque que le scrutin ne soit pas "pacifique", en raison du comportement du candidat républicain Donald Trump.
"Les choses que Trump a dites et celles qu'il a dites la dernière fois lorsqu'il n'aimait pas le résultat de l'élection étaient très dangereuses", a alerté le président américain.
"Je suis inquiet de ce qu'ils vont faire", lors du vote, a-t-il affirmé lors d'un échange impromptu avec des journalistes.
A l'approche du scrutin du 5 novembre, opposant la vice-présidente démocrate Kamala Harris à l'ancien dirigeant républicain Donald Trump, les illustrations d'une société américaine à cran sont omniprésentes.
Les centres électoraux des comtés les plus disputés, cibles il y a quatre ans de vives tensions, se sont mués en forteresses, protégées par des clôtures en fer forgé et des détecteurs de métaux.
La certification des résultats de la présidentielle au Capitole, théâtre le 6 janvier 2021 d'une attaque de trumpistes déchaînés, sera cette fois encadrée par le plus haut niveau de sécurité possible pour un événement officiel.
- "Tricher comme des diables" -
La crainte est que, une fois encore, le vote soit si serré qu'il faille non pas des heures, mais des jours entiers pour déclarer un vainqueur.
Donald Trump, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020, a déjà posé les premiers jalons d'une nouvelle contestation, accusant vendredi les démocrates de "tricher comme des diables", lors d'une réunion publique avec des électeurs.
Le candidat républicain a aussi imputé la seconde tentative d'assassinat dont il a été victime à la "rhétorique" de ses adversaires, quand les démocrates l'accusent au contraire d'être l'instigateur d'un climat politique parfois irrespirable.
Le septuagénaire républicain retournera d'ailleurs samedi sur les lieux de la première tentative d'assassinat, où il a réchappé de peu en juillet aux balles d'un tireur, dans la ville de Butler en Pennsylvanie, pour un nouveau meeting de campagne.
Il sera accompagné d'un invité de marque: Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, propriétaire de X, Tesla, ou encore SpaceX.
Avant cela, Donald Trump était vendredi en Géorgie, Etat durement frappé par l'ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts aux Etats-Unis. Lors de ce déplacement, il a reproché à la Maison Blanche d'avoir "terriblement" géré cette crise. Et accusé, sans preuves, l'administration Biden d'avoir détourné des fonds de l'agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles pour les redistribuer à des migrants.
- Obama appuie Harris -
Kamala Harris était quant à elle dans le Michigan, Etat-clé de la région des Grands Lacs et symbole du déclin industriel aux Etats-Unis à partir des années 1980.
La candidate démocrate a commencé son déplacement dans la grande ville de Detroit, berceau de l'industrie automobile américaine, où elle veut renforcer son image de candidate pro-syndicats.
L'électorat ouvrier était traditionnellement favorable aux démocrates, mais Donald Trump a réussi depuis son entrée sur la scène politique à s'attirer les faveurs de nombre de ses membres.
Pour tenter d'estomper cet exode, Kamala Harris pourra bénéficier ces prochaines semaines d'un appui de poids en la personne de Barack Obama. Toujours très populaire, le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis va se rendre sur le terrain dans plusieurs Etats-clés jusqu'au scrutin du 5 novembre, a annoncé vendredi l'équipe de campagne de la vice-présidente démocrate.
Dans le Michigan, Kamala Harris a également fait escale à Flint, tristement célèbre pour avoir connu un immense scandale de contamination de l'eau potable au plomb.
"Vous le savez mieux que personne Flint, l'accès à l'eau propre devrait être un droit pour tous", a assuré la vice-présidente sous les vivats de la foule.