Alors que Paris et Milan s’affrontaient sur la pelouse, Munich vibrait tout entière au rythme de la finale de la Ligue des champions. Entre ferveur populaire, organisation millimétrée et tensions vite dissipées, la ville allemande a su accueillir la passion des fans français, et italien, sans perdre le contrôle.
Dans les rues de Munich, le cœur battait à l’unisson d’un ballon rond. Le 31 mai, la capitale bavaroise n’a pas seulement assisté à la rencontre entre le PSG et l’Inter Milan, mais plutôt à une véritable fête populaire. De l’Olympiapark à la Königsplatz, les supporters, même sans billet, ont fait vibrer la ville d’une énergie rare.
Organisée par l’UEFA (l’Union des associations européennes de football), cette finale sacrée de la Ligue des champions oppose chaque année les meilleures équipes d’Europe. Toutes sont issues de précédents championnats prestigieux comme notre Ligue 1 nationale. En bref, la Ligue des Champions est un tournoi mythique pour les connaisseurs, vitrine de l’élite du football européen.
Pour respecter les règles strictes de neutralité commerciale de l’UEFA, l’Allianz Arena de Munich s’est exceptionnellement rebaptisée « Munich Football Arena » : un détail symbolique d’un évènement millimétré et très réglementé dans le monde du sport.
Munich, fidèle à sa réputation d’organisation impeccable, a su canaliser l’effervescence. Des arrestations mineures, certes quelques plaintes déposées, mais surtout des remerciements de la police pour l’attitude “sportive” de la majorité. Une prouesse, vu les 20 000 fans parisiens en tribunes – sans compter ceux venus du monde entier.
Et pourtant, la capitale française, elle, pleurait deux morts dans ses rues. Ce sont aussi des fans français qui ont arraché un bout de pelouse du terrain allemand, dernier acte d’une tension contenue. À Munich, on préfère se souvenir des concerts au bord du lac, des cris de “Paris !” à la Königsplatz, des enfants en maillot courant entre les foodtrucks.
A munich, malgré l’euphorie d’un trophée à ramener à la maison, les expatriés français ont surtout vécu le plaisir rare de voir leur ville d’accueil briller, sans débordement.
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