Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, et Thani Mohamed-Soilihi, Secrétaire d’État chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, ont dévoilé une série de mesures ambitieuses pour renforcer le rôle de la France dans le rayonnement de la Francophonie à travers le monde.
Lancement de l'Alliance féministe francophone : un engagement renforcé pour l'égalité femmes-hommes
L'un des moments forts du sommet a été l'annonce de l'Alliance féministe francophone, un réseau visant à amplifier la voix des organisations féministes dans l'espace francophone. Aux côtés de Salima Saa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Martine Biron, ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, responsable de la Condition féminine, a joué un rôle central dans cette initiative.
Ce projet ambitieux vise à créer un espace de concertation et de coordination entre les États francophones, les organisations de la société civile et les acteurs engagés pour l’égalité de genre. Le réseau se structurera progressivement, en mettant un accent particulier sur la diversité géographique des pays membres, et contribuera à la participation active des organisations féministes aux grands événements internationaux.
Avec le soutien déterminé de figures telles que Martine Biron, le réseau francophone pour l'égalité et les droits des femmes prend une dimension nouvelle, réaffirmant la Francophonie comme un espace de progrès social et d’innovation, au service de l’ensemble de ses membres.
Des initiatives économiques et culturelles pour la jeunesse francophone
L'une des mesures phares de ce sommet est la création du Programme international de mobilité employabilité francophone (PIMEF). Destiné aux jeunes issus des 1 100 universités et centres de recherche membres de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), ce programme facilitera la mobilité internationale dans une perspective de professionnalisation. Les universités et établissements partenaires pourront échanger un nombre équivalent d'étudiants, favorisant une réciprocité bénéfique pour tous les acteurs de la Francophonie.
De plus, un programme intitulé « Volontaires unis pour la Francophonie » permettra à 100 jeunes volontaires de s'engager dans des missions internationales au sein d'organisations civiles et publiques. Ce programme vise à promouvoir la coopération éducative, l'entrepreneuriat social et les valeurs de la Francophonie, tout en renforçant les liens entre les pays membres de l'OIF.
Un soutien accru à la culture et à la jeunesse francophone
Sur le plan culturel, un soutien financier important a été annoncé pour « Tivi 5 », la chaîne jeunesse du groupe TV5 Monde au Maghreb. Ce soutien permettra de diffuser des contenus francophones de qualité et de valoriser la diversité du patrimoine culturel dans cette région, en encourageant notamment la production locale.
Ce 19ème sommet nous a montré que l’espace francophone est résolument tourné vers l’avenir. Cette série de mesures est une étape supplémentaire pour une Francophonie en actes, sur les plans éducatif, économique, culturel, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et au service d’opportunités pour notre jeunesse
Ces annonces ouvrent la voie à des actions concrètes, mais elles posent également la question de la capacité des États membres à les mettre en œuvre rapidement et efficacement. Alors que le sommet se termine, la balle est désormais dans le camp des gouvernements, des universités, et de la société civile. Seront-ils à la hauteur des ambitions fixées lors de ce sommet ? Les prochains mois seront cruciaux pour transformer ces engagements en réalité tangible pour les femmes, les jeunes, et l’ensemble des citoyens francophones. La Francophonie saura-t-elle maintenir cet élan ?
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