

A l'occasion de la Fête de la Musique, l'ex-chanteuse de Niagara, devenue DJ international, découvre le Mexique le temps d'une tournée. Apres avoir enflamméla Casa de Francia samedi, elle continuera àfaire danser ce soir àXalapa et mercredi 22 juin àl'Ixchel, un club branchéde la capitale

La musique de Muriel Moreno n'a plus rien àvoir avec Niagara. (Photo : AFP)
Le Petit Journal : Depuis quand ta reconversion en DJ ? Pourquoi cette orientation ?
Muriel Moreno : Je mixe depuis quatre ans mais cela fait trois ans que ma musique marche vraiment. En réalité, il ne s'agit pas d'une reconversion, c'est plutôt un retour. C'est comme si je revenais àmes 17 ans, quand j'étais DJ àRennes, àl'époque oùon disait encore «D-ji ». Aujourd'hui, je me sens très proche de cette période… Mixer c'est mon premier métier, mes premiers salaires. Je suis branchée par les musiques tristes, mélancoliques et minimales, et par l'image. Je fais aussi des films, un tous les trois mois àpeu près. Là, je viens de finir un clip pour Chloé, qui est DJ et productrice.
LPJ : De tout cela, que reste t-il de Niagara ?
MM : Il n'y a plus aucune corrélation avec Niagara… aucun fil rouge si ce n'est celui qui me lie àma jeunesse. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui je me sens plus en phase avec l'adolescente que j'étais qu'avec la chanteuse de Niagara. Je suis très bien avec les courants alternatifs, l'instrumental, le fait d'être dans l'ombre… Pour moi, le triomphe est très douloureux.
LPJ : Ta carrière, depuis trois ans, a pris une tournure très internationale. Tes impressions sur Mexico ?
MM : C'est la première fois que je viens en Amérique latine. En venant àMexico, j'ai d'abord pensé, comme la plupart des gens, àl'altitude ou àla pollution. Dans toutes les villes que l'on découvre, on est bombardépar une multitude de choses ! Le fait de se trouver face àl'inconnu m'apporte essentiellement de la matière pour filmer, cela me met en appétit. De toute façon, je n'aime voyager que lorsque je travaille, j'ai besoin d'un but.
LPJ : Et jouer pour la Fête de la Musique ?
MM : C'est devenu une tradition ! Il y a deux ans j'étais àMilan, l'an dernier àPékin, aujourd'hui ici. J'aimerais beaucoup avoir l'occasion de mixer en Jordanie, ou àDubaï par exemple. Je crois que l'idée de jouer làoùpersonne ne veut aller me plait beaucoup…
Amélie LE GAL LA SALLE. (LPJ) 21 juin 2005
Muriel Moreno se produira ce mercredi 22 juin au bar-club IXCHEL
Medellín 65, Colonia Roma Sur
Tél : 5208-4055







