Écrit par Lepetitjournal Mexico
Publié le 13 mai 2008, mis à jour le 13 novembre 2012
Les produits alimentaires, l'énergie et les métaux sont les secteurs les plus touchés par l'inflation. Le Mexique n'est pas épargné
La hausse considérable du prix des aliments dans les marchés internationaux a pris par surprise le monde entier. Il s'agit d'un phénomène qui se manifeste depuis plusieurs années mais qui s'est considérablement accéléré en un an. Selon l'Organisation des Nations Unis (ONU), il s'agit d'un drame humanitaire, d'un "tsunami silencieux". Le Mexique n'est évidemment pas épargné.
La Banque du Mexique (Banxico) a annoncé, mercredi dernier, une hausse dans ses pronostics d'inflation qui devrait atteindre 4,5% à la fin de 2008. L'augmentation des prix concerne en priorité les matières premières alimentaires, surtout les céréales, mais aussi la tomate et la tomate verte, ainsi que l'énergie et les métaux comme le cuivre et l'acier.
L'objectif de 3% d'inflation, avec une tolérance de plus ou moins 1, reste inchangé a déclaré Guillermo Ortiz, directeur de Banxico. D'ici la fin de l'année 2009, l'inflation devrait en effet montrer une trajectoire convergente vers les 3% car les pronostics de Banxico, pour les cinq années à venir, s'avèrent relativement stables. Mais M. Ortiz a reconnu qu'il existe un risque d'augmentation du prix des fruits et légumes. Il s'agit toutefois, pour lui, d'une crise passagère et il prévoit que, dans le futur, le prix des matières premières va continuer à subir des hausses mais plus modestes que ce qu'a vécu le Mexique dans les quatre derniers mois.
Les perspectives d'inflation de Banxico préoccupent le secteur privé, en particulier pour l'augmentation des tarifs dans le secteur énergétique. Le prix de l'électricité pour les entreprises a enregistré une hausse cumulable de 37% de janvier à avril de cette année.
Selon Guillermo Knochenhauer, professeur de la Faculté de Sciences Politiques et Sociales de l'Université Nationale Autonome de Mexico (UNAM), dans des pays comme le Mexique, si l'inflation est bien contrôlée, il serait possible de réaliser un meilleur équilibre entre la campagne et la ville.
Dans l'immédiat, pour Guillermo Knochenhauer, le principal défi pour lutter contre la crise alimentaire actuelle est de baisser les prix internes pour les consommateurs à faible revenu, sans toucher les revenus des agriculteurs. Il ne voit qu'une seule façon d'y arriver : en attribuant des subventions. Il reste à définir à qui les donner : aux agriculteurs, aux intermédiaires qui distribuent les produits agricoles, aux consommateurs industriels comme les fabricants de tortillas ou aux familles directement ?
Le Président mexicain, Felipe Calderon, a tranché mercredi dernier. Pour combattre la pauvreté alimentaire, il a annoncé la mise en place d'une subvention de 245 pesos mensuels qui va être versée à 279.000 familles vivant dans les communautés les plus isolées du pays et possédant un fort taux de marginalisation.
Eléonore Guerrière (www.lepetitjournal.com - Mexico) mardi 13 mai 2008{mxc}
La hausse considérable du prix des aliments dans les marchés internationaux a pris par surprise le monde entier. Il s'agit d'un phénomène qui se manifeste depuis plusieurs années mais qui s'est considérablement accéléré en un an. Selon l'Organisation des Nations Unis (ONU), il s'agit d'un drame humanitaire, d'un "tsunami silencieux". Le Mexique n'est évidemment pas épargné.
La Banque du Mexique (Banxico) a annoncé, mercredi dernier, une hausse dans ses pronostics d'inflation qui devrait atteindre 4,5% à la fin de 2008. L'augmentation des prix concerne en priorité les matières premières alimentaires, surtout les céréales, mais aussi la tomate et la tomate verte, ainsi que l'énergie et les métaux comme le cuivre et l'acier.
L'objectif de 3% d'inflation, avec une tolérance de plus ou moins 1, reste inchangé a déclaré Guillermo Ortiz, directeur de Banxico. D'ici la fin de l'année 2009, l'inflation devrait en effet montrer une trajectoire convergente vers les 3% car les pronostics de Banxico, pour les cinq années à venir, s'avèrent relativement stables. Mais M. Ortiz a reconnu qu'il existe un risque d'augmentation du prix des fruits et légumes. Il s'agit toutefois, pour lui, d'une crise passagère et il prévoit que, dans le futur, le prix des matières premières va continuer à subir des hausses mais plus modestes que ce qu'a vécu le Mexique dans les quatre derniers mois.
Les perspectives d'inflation de Banxico préoccupent le secteur privé, en particulier pour l'augmentation des tarifs dans le secteur énergétique. Le prix de l'électricité pour les entreprises a enregistré une hausse cumulable de 37% de janvier à avril de cette année.
Selon Guillermo Knochenhauer, professeur de la Faculté de Sciences Politiques et Sociales de l'Université Nationale Autonome de Mexico (UNAM), dans des pays comme le Mexique, si l'inflation est bien contrôlée, il serait possible de réaliser un meilleur équilibre entre la campagne et la ville.
Dans l'immédiat, pour Guillermo Knochenhauer, le principal défi pour lutter contre la crise alimentaire actuelle est de baisser les prix internes pour les consommateurs à faible revenu, sans toucher les revenus des agriculteurs. Il ne voit qu'une seule façon d'y arriver : en attribuant des subventions. Il reste à définir à qui les donner : aux agriculteurs, aux intermédiaires qui distribuent les produits agricoles, aux consommateurs industriels comme les fabricants de tortillas ou aux familles directement ?
Le Président mexicain, Felipe Calderon, a tranché mercredi dernier. Pour combattre la pauvreté alimentaire, il a annoncé la mise en place d'une subvention de 245 pesos mensuels qui va être versée à 279.000 familles vivant dans les communautés les plus isolées du pays et possédant un fort taux de marginalisation.
Eléonore Guerrière (www.lepetitjournal.com - Mexico) mardi 13 mai 2008{mxc}
Publié le 13 mai 2008, mis à jour le 13 novembre 2012
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