Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Une poupée Barbie Frida Kahlo interdite à la vente

Frida Kahlo, poupéeFrida Kahlo, poupée
Poupée de Frida Kahlo, AFP
Écrit par Adrien Filoche
Publié le 23 avril 2018, mis à jour le 23 avril 2018

Un magistrat mexicain a interdit vendredi au géant américain Mattel, spécialisé dans la fabrication de jouets, de commercialiser une poupée Barbie à l’effigie de l'artiste Frida Kahlo. La décision donne ainsi raison à la famille de l'artiste. 


Inclassable, féministe et anticonformiste, l’illustre peintre mexicaine Frida Kahlo et son célèbre monosourcil ont marqué de leur empreinte le XXe siècle. Convalescente et immobile après un tragique accident, Frida Kahlo peint jusqu’à sa mort ses émouvants auto-portraits, dans lesquels elle exprime autant sa douleur physique que son isolement. Aurait-elle pu penser qu’une poupée à son effigie serait commercialisée puis prohibée, plus de 60 ans après sa mort ?

 

Le géant américain Mattel mis en cause 

En mars, Mattel, fabricant américain de jouets, avait dévoilé une série de poupées à l'effigie de personnalités, baptisée "Inspiring Women" (femmes inspirantes), parmi lesquelles figure Frida Kahlo. Vendredi dernier, un juge mexicain a prononcé l’interdiction immédiate de commercialiser la poupée. Le magistrat a ordonné à la société et ses distributeurs qu’ils "s'abstiennent de tout acte tendant à utiliser la marque, l'image ou l'oeuvre de Frida Kahlo". Le géant américain peut toutefois encore faire appel, a indiqué l'avocat, Me Pablo Sangri. 

Mattel estime être détenteur des droits car le fabricant de jouets dit avoir "travaillé en étroite collaboration avec Frida Kahlo Corporation", basée à Miami, et "qui détient tous les droits liés au nom et à l'identité de Frida Kahlo". Cette firme, basée en Floride, a bien été fondée par la famille de l'artiste. Cependant, Mattel est aussi partenaire avec la société Casablanca Distributors, qui selon l’avocat de la famille, n'a pas respecté le contrat en omettant d'informer les proches de l'usage fait de l'image de l'artiste. 

De son côté, la famille de l’artiste est satisfaite du verdict. "Je suis ravie car je crois que justice a été rendue : c'est nous la famille Kahlo qui détenons les droits pour toutes ces choses", a indiqué à l'AFP Mara Romeo, la petite-nièce de l'artiste. 

Pour rappel, le visage de Frida Kahlo a déjà été décliné à de multiples reprises au cours des dernières années : chaussures, carnets, sacs, parfum ou encore… tequila.  

 

292fc5e8-11b1-47f3-af45-881519adf045
Publié le 23 avril 2018, mis à jour le 23 avril 2018

Flash infos