Le Mexique compte plus de 120 jeunes en contrat V.I.E. (Volontariat international en entreprises). Pour Nasser El Mamoune, le directeur d'Ubifrance Mexique, ce succès montre aussi l'attractivité du pays pour les jeunes diplômés et le dynamisme des entreprises françaises implantées dans la deuxième puissance d'Amérique latine. Essaimer des entreprises françaises à l'international telle est la mission d'Ubifrance et de Nasser El Mamoune au Mexique. (Photo Romain Thieriot)
"Les V.I.E sont un vivier de talents pour les entreprises françaises désirant s'implanter ou se développer à l'étranger et notamment au Mexique", explique Nasser El Mamoune, directeur du service commercial de l'Ambassade de France au Mexique.
Ubifrance, le partenaire des entreprises à l'international Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises, est le principal dispositif public de promotion extérieure en faveur des PME françaises. L'objectif fondamental de l'agence est de faciliter l'internationalisation des entreprises françaises et leur donner la capacité de rivaliser avec les autres grandes puissances commerciales. L'agence propose une gamme de services avec pour missions principales : informer du contexte économique, juridique, règlementaire, compétitif du pays ainsi que des conditions d'accès au marché ; conseiller les entreprises dans ses démarches d'approche commerciale afin de tenir compte des particularités du marché mexicain ; orienter vers les aides financières du dispositif public ; garantir la promotion de la technologie et des produits français devant des institutions et des professionnels mexicains (entrepreneurs, associations, administrations publiques) à travers la mise en place de pavillons collectifs dans des salons professionnels, des rencontres B2B, des forums d'affaires multi-sectoriels. Ubifrance-Mexique dispose de quatre divisions expertes : tout d'abord, un service regroupant infrastructures, transport, industrie, énergie et environnement, un autre réservé à l'agro-industrie, un troisième s'occupant des nouvelles technologies, innovation et services et enfin un service spécialisé mode, foyer et santé. |
Créé en 2000, le statut de V.I.E (Volontariat international en entreprises) permet aux entreprises françaises de confier à un jeune, homme ou femme, jusqu'à 28 ans, une mission professionnelle à l'étranger durant une période modulable de 6 à 24 mois, renouvelable une fois dans cette limite.
Ils sont plus de 8.000 à travers le monde, dont un peu plus de 120 au Mexique en 2014, ce qui en fait le premier contingent de V.I.E. en Amérique latine devant le Brésil. "De 2012 à 2013, nous avons connu une augmentation de 27% de jeunes en contrat V.I.E. au Mexique et sommes toujours sur une courbe ascendante en 2014", souligne Nasser El Mamoune.
Les 120 volontaires se répartissent pour la moitié dans les grands groupes et les autres intègrent des PME-ETI (Petite et moyenne entreprise- Entreprise de taille intermédiaire). "En leur confiant des responsabilités, ces jeunes diplômés ont de fortes chances d'être recrutés à la fin du contrat dans l'entreprise, explique le directeur. Les plus brillants reprennent ensuite la direction de la filiale et j'en connais même qui sont devenus directeur général de leur boîte."
Mais le contrat V.I.E. possède aussi quelques contraintes ou particularités. "Le V.I.E. est de droit public, géré par Ubifrance, précise Nasser El Mamoune. Autrement dit, le jeune diplômé volontaire ne reçoit pas un salaire mais une indemnité." Du côté de l'entreprise, cette dernière doit être de droit français pour être éligible, mais la rétribution se traduit aussi par des crédits d'impôts. Par ailleurs, la région octroie souvent une subvention qui peut aller jusqu'à 50% de l'indemnité.
L'objectif recherché par la France à travers les contrats V.I.E est de permettre aux jeunes diplômés sortant d'écoles supérieures de commerce, ayant un diplôme d'ingénieurs ou titulaires d'un master, de pouvoir accéder aux responsabilités dans une entreprise en plus d'acquérir une première expérience professionnelle à l'étranger. "C'est une formule qui marche très bien, se félicite Nasser El Mamoune, car c'est du gagnant-gagnant pour l'entreprise et pour les jeunes Français."
Pour aller plus loin : http://www.ubifrance.fr/formule-vie/vie-en-bref.html
Jean-Marie Legaud (Lepetitjournal.com/mexico) Jeudi 10 avril 2014