En septembre, le quotidien mexicain La Jornada fêtait ses 25 ans d'existence. Malgré une concurrence importante, La Jornada s'est consolidée en tant que quotidien de référence {mxc}
En septembre, le quotidien mexicain La Jornada fêtait ses 25 ans d'existence. Malgré une concurrence importante, La Jornada s'est consolidée en tant que quotidien de référence.
La Jornada fut créée le 19 septembre 1984 par Carlos Payán Velver et un groupe de journalistes engagés démocratiquement qui avaient décidé de laisser le journal l'Excelsior, suite au boycott perpétré par le gouvernement du Président Luis Echeverría Álvarez. Basé à Mexico city, le journal est également présent dans sept autres Etats que sont Guerrero, Jalisco, Michoacán, Morelos, San Luis Potosí, Puebla et Veracruz. Le quotidien, au niveau national, détient la 4ème place en tirage.
Indépendance
Depuis ses débuts, La Jornada s'est voulue le porte parole des oubliés, des invisibles, présentant les différents visages du Mexique et des Mexicains grâce à des chercheurs (très souvent affiliés à l'Université Nationale Autonome de Mexico), des journalistes et des photographes engagés. Le journal ne parle pas seulement avec les politiques, mais bien avec la société tout entière. Ainsi, le journaliste Herman Bellinghausen afirmait-il que "La Jornada eut la vocation d'accompagner les mouvements sociaux, non seulement comme un moyen de survie mais comme une forme de vie;son grand secret fut de se convertir en journal des mouvements sociaux". Le quotidien a su être présent là où d'autres journaux ne l'étaient pas, ou bien a su proposer une optique différente sur les sujets. Il garde un esprit critique face aux campagnes massives de communication du gouvernement qui cherche à minimiser ou à diminuer des problématiques nationales.
La Jornada était caractérisée jusqu'en 2000 par la place importante accordée à l'iconographie, avec des photographes reconnus, tels Rogelio Cuellar, Pedro Valtierra, Marco Antonio Cruz, Francisco Mata ou Elsa Medina. Ces derniers se sont retirés pour des divergeances d'opinion quant aux éditions et aux postures du journal.
Cependant, La Jornada consacre encore une part importante au thème de la culture. Par ailleurs, elle développe les sujets internationaux avec des journalistes présents dans de nombreux pays : les Etats-Unis, l'Espagne, la Russie, l'Argentine, Cuba...
Alors que la presse écrite connaît de grandes difficultés, dues à la baisse du nombre de lecteurs, à la concurrence d'Internet, à la diminution de la publicité, et à la difficulté dans la contraction des prêts, la Jornada n' a pas changé de ligne éditoriale. En 1995, elle a, à son tour, mis en ligne le journal qui permet d'avoir un accès gratuit à toute l'information ainsi qu'aux archives.
Mettant en avant l'information et non le profit, elle permet à ses lecteurs de se créer une véritable opinion sur des faits réels et tranchés. Ces 25 ans d'existence ont été l'occasion pour beaucoup d'entre eux de remercier ce journal pour son indépendance et sa clarté.
Charlotte Morvan (www.lepetitjournal.com/Mexico) mardi 6 septembre 2009 {mxc}
L'annuaire 
