Chaque week-end ils sont plusieurs dizaines à se réunir sur la place de la Ciudadela pour danser. Au programme de la salsa, du cha cha cha mais aussi et surtout du danzon: une contremarche d'origine française et revisitée par le son cubain. Ignacio Dominguez est l'un de ceux qui enseigne cette danse de salon.
(Photo: Ignacio en train de danser avec son épouse, Mula - Charlotte Tyrel)
Aujourd'hui ils sont un peu moins de dix à être venus le rejoindre sous la bâche orangée. Trois jeunes Allemands, un couple de Mexicains quadragénaires? ?Tout le monde peut apprendre le danzon, mais c'est vrai qu'on a souvent beaucoup de personnes âgées,? explique Ignacio. Un moyen de sociabiliser selon lui. ?J'ai vu un nombre impressionnant d'anciens tombés amoureux pendant ce cours?, raconte-t-il, en souriant. ?Mais jeune ou vieux, le truc pour bien danser, c'est de connaître les quatre pas de base, le c?ur du danzon?, affirme-t-il tout en commençant à exécuter les fameux pas en question.
De la disco au danzon
Avocat pénal aux heures de bureau, cet homme de 48 ans transmet sa passion pour cette danse de salon depuis deux ans déjà. Dans sa jeunesse il était plutôt branché disco, avec des premiers pas exécutés sur un indémodable Saturday night fever. Ensuite ce fut au tour de la salsa et rock n'roll. Mais voilà qu'un jour, quelque part à Veracruz, il tombe nez à nez sur des danseurs de danzon. ?Je les ai trouvés tellement élégants que j'ai voulu apprendre?. Il attendra près de deux ans avant de débuter. ?A l'époque je vivais loin de ma famille à cause de mon travail. Je voulais attendre de retrouver ma femme pour apprendre avec elle?, confie-t-il avec un large sourire caché par sa moustache.
Trois ans de cours plus tard, Ignacio et Mula, son épouse, sont encore sur la place de la Ciudadela. Et tous les deux, dès qu'ils le peuvent, partagent leur savoir et leur passion.
Pour apprendre à son tour
Chaque week-end de 11h à 19h, et aussi le mercredi après-midi, Ignacio et sa femme sont en rendez-vous sur la place de la Ciudadela. Vous arrivez et vous repartez quand vous le souhaitez. Ambiance conviviale garantie. A noter enfin que, normalement, tous les cours proposés sur la place sont gratuits, mais rien ne vous empêche de laisser une "propina".
Charlotte Tyrel (www.lepetitjournal.com/Mexico) mercredi 28 octobre 2009
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