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INTERVIEW - Guadalupe Loaeza aime Paris à l’infini

Écrit par Lepetitjournal Mexico
Publié le 8 septembre 2005, mis à jour le 9 janvier 2018

La célèbre journaliste et écrivaine Guadalupe Loaeza présente son dernier livre Siempre estará París, ce soir àl'Alliance de Polanco. Lepetitjournal.com a rencontrécette inconditionnelle de la France et de sa capitale. Entretien dans un français parfait et chantant

«Je suis quelqu'un de très libre »(Photo : Courtoisie AF)

Lepetitjournal.com : Vous êtes connue pour être toujours au milieu de nombreuses activités. Pouvez-vous nous expliquer plus précisément tout ce qui vous occupe ?
Guadalupe Loaeza :
C'est vrai que j'aime beaucoup avoir un agenda débordant ! Tout d'abord, j'ai quatre émissions hebdomadaires. Une àla télévision, qui s'appelle Cosas que pasan et est diffusée dans l'Etat de Veracruz, et trois àla radio. Je vous donne leur nom parce que je les trouve amusants : Tea for Two, En busca del sexo perdido et Aires de tiempo. Pour cette dernière, j'ai piquéle nom du parfum de Nina Ricci, mais j'ai travaillédans cette maison pendant 15 ans alors je pouvais bien ! Et puis, bien sûr, il y a l'écriture. J'ai ma chronique dans El Angel, le supplément dominical de Reforma. Je publie aussi dans la revue Caras, dans Billionaire, qui est une parution d'American Express, et enfin dans un journal de Monterrey. Et ce qui est bien dans tout ça, c'est qu'en multipliant les supports, je suis devenue quelqu'un de très libre. Je peux parler de ce que je souhaite, donner mes points de vue;parfois, il arrive que je me retrouve face àun cas de conscience, mais en général, j'opte pour ce qui m'est spontané.

LPJ : Vous trouvez aussi le temps pour la littérature?
G.L. :
Oui, en ce moment, je travaille d'ailleurs sur une biographie du célèbre chanteur et musicien Agustín Lara, c'est passionnant. J'espère l'avoir finie d'ici novembre. A la mi-septembre, sort également un livre collectif auquel j'ai participéet qui traite du tremblement de terre de 1985 àMexico. Nous le sortons pour la commémoration, en plus de tous les événements que la ville va organiser. De ce livre, on en reparlera parce que je veux qu'il fasse du bruit, il le faut. J'ai peur de ce qui se passerait en cas d'une nouvelle catastrophe. Je ne sais pas si les defeños sont bien préparés, je ne suis pas sûre qu'on ait appris notre leçon. Et enfin, je suis encore en train de promouvoir Siempre estará París, un ouvrage qui est sorti il y a quelques mois.

LPJ : Pour ne pas déflorer la présentation que vous allez faire ce soir de Siempre estará París, pourriez-vous juste nous expliquer cet amour viscéral que vous avez pour la France ?
G.L. :
Oui, il y a ce livre, mais la France est présente dans tout ce que je fais. Par exemple, dans ma chronique d'El Angel, je crois qu'àpeu près 20% des sujets que je traite ont àvoir avec ce pays : j'évoque des personnages célèbres, comme Dior, Chanel, Jules Verne, mais par exemple récemment, je n'ai pas pu m'empêcher de parler du Oui et du Non ! Tous les jours je lis la presse française pour me tenir bien au courant. Un jour, quelqu'un m'a demandécomment j'arrivais àconcilier l'amour pour la France avec mon amour pour le Mexique -puisqu'il n'y a aucun doute là-dessus : j'aime profondément le Mexique. J'ai répondu : «Il n'y a pas de mystère, et d'ailleurs je l'ai déjàécrit : je suis coupée en deux ». C'est toujours vrai.

LPJ : Et la France vous le rend bien puisque vous avez reçu la Légion d'honneur.
G.L. :
Oui, j'étais tellement ravie ! Il y a des moments oùje me dis «Non, j'ai rêvé, je n'ai pas la Légion d'honneur », parce que trouve ça tellement formidable que je dois me pincer pour réaliser que c'est vrai.

LPJ : Y a-t-il pour vous une distinction entre Paris et la province ?
G.L. :
Tout àfait. De France, en plus de Paris, je connais assez bien le sud-est. Et bien les gens y sont moins stressés, tout le monde le sait. A Paris, les gens se sentent obligés d'aller trop vite. Mais en vérité, tous les défauts qu'ont les Parisiens, je les pardonne, parce qu'ils sont complètement charmants !

LPJ : Et les Français que vous connaissez àMexico, les trouvez-vous différents de lorsqu'ils sont chez eux ?
G.L. :
Oui. Ils sont plus humbles, plus gentils, plus ouverts, moins soucieux. Je crois que tout ça c'est surtout parce qu'ils sont plus heureux ici. D'abord parce qu'au Mexique, tout ce qu'ils découvrent, ça les amuse. Il y a la nouveautéet l'étonnement, mais en même temps ils peuvent profiter des choses auxquelles ils sont attachés en France, comme la nourriture, une vie culturelle stimulante, la possibilitéde faire du tourisme. Et en plus, je pense qu'ils sont très sensibles àla chaleur humaine présente ici.
Propos recueillis par Camille VAYSSETTES. (LPJ) 8 septembre 2005

Guadalupe Loaeza présente Siempre estará París àl'Alliance française de Polanco
Sócrates 156, col. Polanco (esq. Homero)
Aujourd'hui, jeudi 8 septembre 2005, à19h30 
Informations : 1084-4200

Pour finir, voilàcomment Guadalupe Loaeza aime son Paris :
Vous préférez une bise ou deux ? Deux.
Galeries Lafayette ou Bon Marché? Les Galeries.
Notre-Dame ou SacréC?ur ? Notre Dame, sans hésiter !
Palais de Tokyo ou Centre Pompidou ? Pompidou.
Tour Eiffel ou Tour Montparnasse ? Montparnasse.
Quartier Latin ou Grands Boulevards ? Quartier latin.
Caféde Flore ou Chez Lipp ? Lipp, c'est mon restaurant préféré!
Arc de Triomphe ou Arche de la Défense ? De Triomphe.
Champs de Mars ou Tuileries ? Plutôt Tuileries.
Pont Mirabeau ou Pont Neuf ? Pont Neuf.
Opéra Garnier ou Bastille ? Garnier.
Moulin Rouge ou Lido ? Moulin Rouge.
Baguette ou croissant ? La baguette, c'est quand même plus digeste.
Steak-frites ou jambon-beurre ? Par défaut, les frites.
Et le vin, blanc ou rouge ? Humm? du rouge.
(LPJ ? 8 septembre 2005)

lepetitjournal.com Mexico
Publié le 8 septembre 2005, mis à jour le 9 janvier 2018

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