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GUADALAJARA – Petite balade dans le centre historique

Écrit par Lepetitjournal Mexico
Publié le 2 mars 2014, mis à jour le 4 mars 2014

Tout au long du mois de mars, Le Petit Journal fera escale dans l'Etat de Jalisco. Pour commencer cette série d'articles, une visite guidée dans le centre historique de Guadalajara. Truffée d'églises et de plus de 4,4 millions d'habitants, la deuxième agglomération du Mexique conserve un charme tranquille, entre histoire et modernité.

Située derrière la cathédrale, la Plaza de la Liberación.

C'est l'une des villes au Mexique où l'on compte le plus d'églises. Les tours jumelles de la cathédrale sont d'ailleurs l'un des symboles de Guadalajara. En plein centre historique, cet édifice consacré en 1618 siège au milieu de quatre places qui, vues du ciel, forment une croix.

Devant la cathédrale donc, la Plaza Guadalajara où trône une fontaine qui rappelle les surnoms de cette agglomération de plus de 4,4 millions d'habitants : la Perle d'Occident ou la Ville des roses. Sur la gauche, la Plaza de Armas où se trouve un joli kiosque Art nouveau ? cadeau de Porfirio Díaz en 1909 ? dont les statues de femmes dénudées étaient recouvertes la nuit par les bigots de l'époque. Sur la droite, la Rotonda de los Jalisciences ilustres rend elle hommage par des sculptures en bronze, depuis 1952, aux grands natifs du coin comme le peintre José Clemente Orozco, l'un des trois plus fameux muralistes du Mexique avec Diego Rivera et David Alfaro Siqueiros. Enfin, située derrière la cathédrale, la Plaza de la Liberación, cernée par los Palacios de Gobierno (dans lequel le curé hidalgo décréta l'abolition de l'esclavage), Legislativo et de Justicia, parachève cet ensemble architectural.

Plaza_de _Armas
José_Clemente_Orozco
Kiosque Art nouveau sur la Plaza de Armas.Hommage au peintre Orozco sur la Rotonda de los Jalisciences ilustres.


Les Manneken-pis locaux

La suite de cette balade mène au Teatro Degollado, datant du XIXe siècle et de style néoclassique. Un aigle en bois se trouve à l'intérieur et retient des chaînes dans ses griffes. La légende veut que si l'oeuvre présentée est trop mauvaise il les relâche et que le théâtre s'effondre... A noter la fresque de 21 mètres sur la façade arrière qui commémore la création de la ville ainsi qu'une fontaine qui fait allusion au nom de Guadalajara : Rio que corre entre piedras.

Un peu plus loin, la Plaza Tapatía se déroule au gré des rues piétonnes peuplées de boutiques et de restaurants. Le Rincón del diablo, ancien quartier général de l'Inquisition qui accueille aujourd'hui les bureaux de la Secretaría de turismo del Estado, fait face à une autre fontaine composée de quatre Manneken-pis locaux qui ont un temps attiré les voleurs. Deux lions surgissent ensuite, posant leurs pattes sur un chêne en signe de victoire. Ils représentent les armoiries de la ville (reprises par l'Etat de Jalisco ensuite), octroyées en 1539 par Charles Quint comme le rappelle juste à côté les deux stèles de 6 mètres de haut. Dans la continuité, s'élève la monumentale sculpture de 25 mètres de l'immolation de Quetzalcóatl. Mais la tête du serpents à plumes repose à quelques pas de là, à cause de son poids trop important...

Manneken_Pis_locaux
El_Escudo_de_armas
Les Manneken-pis locaux.El Escudo de Armas.
Quetzalcóatl
Tête_de_Quetzalcóatl
La monumentale sculpture de 25 mètres de Quetzalcóatl...... et sa tête.


El Hombre de fuego

S'ensuit le quartier des bijoutiers qui débouche sur une grande esplanade où Tapatíos et touristes s'amusent à se prendre en photos sur les sculptures en forme de siège, chaise, divan réalisées par l'artiste local Alejandro Colunga. En face, se dresse enfin l'Instituto Cultural Cabañas, bel édifice de style néoclassique. Cet ancien orphelinat et hospice pour les invalides du début du XIXe siècle s'est transformé en musée et en institut culturel. En 1997, il a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. On peut notamment y admirer plusieurs fresques murales de José Clemente Orozco datant de 1938 et 1939, dont sa plus célèbre : El Hombre de fuego. Peint sur le plafond de la coupole centrale, gardez bien les yeux fixés sur cet homme en proie aux flammes et commencez à marcher... Une illusion d'optique devrait vous accompagner.

Guadalajara regorge de bien d'autres monuments et lieux à visiter bien sûr mais, pour terminer cette promenade, un petit détour par le très beau Templo Expiatorio, à l'écart du centre historique, vaut la peine. Les vitraux de cette église de style néogothique, italien à l'extérieur et français à l'intérieur, sont de 15 mètres de haut.

El_Hombre_de_fuego
Alejandro_Colunga
El Hombre de fuego de José Clemente Orozco.Sculptures d'Alejandro Colunga.
Alejandro_Colunga
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Autre sculpture d'Alejandro Colunga.Le Templo Expiatorio.


Des visites guidées gratuites sont organisées les week-ends et durant les vacances. Pour les horaires, se renseigner auprès de l'office de tourisme.

Tristan Delamotte (texte et photos) (Lepetitjournal.com/mexico) Lundi 3 mars 2014

lepetitjournal.com Mexico
Publié le 2 mars 2014, mis à jour le 4 mars 2014

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