

La compétition qui réunit les nations de la zone CONCACAF (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes) débute aujourd'hui, quelques jours après la fin de la Copa América. Si cette coupe est souvent méconnue du grand public, elle revêt tout de même un certain intérêt.
C'est sans son attaquant vedette Chicharito, victime d'une blessure lors de la préparation, que le Mexique entrera en lice jeudi face à Cuba. (Photo DR)
Un tournoi de dix-neuf jours (du 7 au 27 juillet) qui verra s'affronter douze équipes nationales au fil de vingt-cinq rencontres. Le tout dispatché entre les États-Unis (pour la majeure partie) et le Canada. Voici la 13e édition de la Copa de Oro ou Gold Cup. La compétition qui a lieu tous les deux ans rassemble des participants aux niveaux très variés. Derrière le Mexique et les États-Unis qui font figure de cadors, est également présent le Canada, le Costa Rica ou le Honduras. Mais de plus petites sélections telles que le Guatemala, le Salvador ou Haïti essayeront, elles aussi, de décrocher la coupe.

L'historique
Dans son format actuel, la Copa de Oro est en fait toute récente. Lors de l'année 1961, les confédérations nord-américaine, centre-américaine et caribéenne fusionnent et donnent naissance à la CONCACAF. La nouvelle fédération crée alors sa compétition : la coupe des Nations de la CONCACAF. Deux ans plus tard (1963), celle-ci est disputée pour la première fois au Salvador et voit le sacre du Costa Rica. Pendant une trentaine d'années, les vainqueurs des tournois étaient qualifiés d'office pour la coupe du monde suivante. ?
En 1990, la fédération décide de modifier quelques règles du jeu afin de rendre le tournoi plus attractif. Cela passe évidemment par un changement de nom. Ainsi, en 1991, la première édition de la nouvelle Gold Cup prend ses quartiers sur les terrains étatsuniens. Et mis à part pour le Mexique en 1993 et 2003, elle ne les quittera jamais plus. ??

Aujourd'hui, trois équipes sont qualifiées d'office : les États-Unis, le Mexique et le Canada. Quatre d'entre elles se qualifient par le biais de la Copa Centroamericana : Costa Rica, Guatemala, Panama, Salvador. Quatre autre le font par le biais de la Coupe caribéenne des nations : Haïti, Cuba, Jamaïque, Trinité-et-Tobago. Enfin, la dernière équipe se qualifie grâce à un match de barrage entre les cinquièmes des deux compétitions.
Les « Yankees », tenants du titre, tenteront le doublé afin de se qualifier pour la Coupe des Confédérations 2017. (Photo DR)
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Au point de vue du palmarès, pas de surprise. Le Mexique (6 titres) et les États-Unis (5 titres) règnent sans partage sur « leur » Gold Cup, et ce depuis 24 ans. Seul le Canada a réussi à jouer les trouble-fêtes en s'appropriant le trophée en 2000. Presque systématiquement, les « Yankees » et « el Tricolor » se retrouvent en finale du tournoi. Et le scénario a de très fortes chances de se répéter pour cette édition 2015.
Les enjeux
De sorte que les spectateurs et téléspectateurs ne meurent pas d'ennui, plusieurs carottes ont été suspendues au nez des sélections participantes. Tout d'abord, concernant le vainqueur de l'édition. Celui-ci aura le droit de participer à un barrage pour disputer la prochaine Coupe des Confédérations 2017 en Russie. Les États-Unis, actuels tenant du titre, valideront directement leur ticket pour le pays des tsars en cas de victoire finale. ??
Ensuite, concernant les équipes pour lesquelles les ambitions sont plus modestes. A la mesure de bonnes performances, celles-ci pourront se servir de la Copa de Oro afin de se qualifier pour l'événement de l'été 2016 : La Copa América Centenario. Une Copa América version XXL ou s'affronteront des pays de tout le continent. Que le spectacle commence !
Les groupes
Groupe A : États-Unis - Honduras - Panama - Haïti
Groupe B : Costa Rica - Jamaïque - Canada - Salvador
Groupe C : Mexique - Trinité-et-Tobago - Cuba - Guatemala
Voir le calendrier de la compétition
Erwan Schiex-Engama (Lepetitjournal.com/mexico) Mardi 7 juillet 2015







