

Quelques jours après sa sortie en salle, Babel, le nouveau film d'Alejandro González Iñárritu, primélors du dernier Festival de Cannes, déchaîne déjàles passions et fait couler beaucoup d'encre
Au Maroc, deux jeunes bergers s'exercent au tir àla carabine alors qu'un couple d'Américains au bord de la rupture, voyage en bus. De l'autre côtéde l'Atlantique, les deux enfants du couple se voient imposer un voyage au Mexique par leur gouvernante, pressée d'assister au mariage de son fils. Dans le même temps, àTokyo, une jeune Japonaise sourde et muette, en proie àses fantasmes, se confronte au monde extérieur?
Un coup de fusil et ce sont quatre histoires qui vont s'entremêler, des destins s'entrecroiser, et nous embarquer pour 2h30 de rebondissement.
La difficulté àse comprendre
Après Amours chiennes et 21 grammes, Babel met un terme àla trilogie du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu, en collaboration avec le célèbre scénariste Guillermo Arriaga. Prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes, tournésur trois continents et bénéficiant d'un casting haut de gamme, avec notamment Brad Pitt, Cate Blanchett et Gael Garcia Bernal, Babel dispose, a priori, de tous les ingrédients pour satisfaire un large public. Pourtant, au regard des premières critiques et réactions de spectateurs, les avis sont très partagés : selon certains, il s'agit d'un chef-d'?uvre du septième art, pour d'autres, d'un film indigeste et volontiers larmoyant. Le mythe de Babel n'est-il pas, justement, celui de la difficultédes hommes àcommuniquer et se comprendre ?
Il en ressort néanmoins que les acteurs, connus ou inconnus, tiennent parfaitement leur rôle et que la mise en scène, soutenue par des paysages magnifiques, ne peut que nous transporter. Alors àchacun de se faire son idée !
Eddy RABIN. (www.lepetitjournal.com) 21 novembre 2006







