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BALADE MEXICO - A la découverte de l’avenue Reforma

Écrit par Lepetitjournal Mexico
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 novembre 2012

La Avenida Paseo de la Reforma ou l'Avenue Promenade de la Réforme est une élégante artère, longue de douze kilomètres dont la cote égale celle de l'avenue des champs Elysées, en France. Si son nom rend hommage à la série de réformes libérales entreprises par le président Benito Juarez au XIXe siècle, son tracé original fut imaginé par l'empereur Maximilien 1er

La construction de l'avenue
En 1864, alors qu'il est installé depuis peu sur le trône mexicain, l'empereur Maximilien décide d'acheter plusieurs terrains se trouvant entre le château de Chapultepec et le Palais National pour réaliser une voie impériale qu'il entend construire en l'honneur de son épouse. Il s'inspirera des travaux effectués à Paris par le Baron Haussmann pour tracer, en ligne droite, l'Avenue de l'Impératrice.
La construction de cette artère n'est pas achevée quand Maximilien est exécuté à Queretaro en 1867 mais la chute de l'empire ne signe pas la fin de cette création urbaine novatrice. Elle deviendra le Paseo de la Reforma à la victoire des libéraux, et sera aménagée successivement pour atteindre son plein essor en 1910, lors de la célébration, par le général Porfirio Díaz, du Centenaire de l'Indépendance.

En se promenant sur reforma?
Parcourir La Avenida Paseo de la Reforma offre au promeneur un aperçu de l'histoire mexicaine (grâce aux nombreux personnages qui y sont statufiés) et des évolutions qu'a connues la capitale du Mexique. Sont présentés, ci-après, les principaux monuments qui la caractérisent dans l'ordre d'une balade qui irait du château de Chapultepec au centre historique.

La Torre Mayor, symbole du modernisme de la capitale
L'avenue Reforma évolue avec son temps et l'un des aspects qui la caractérise aujourd'hui est sa modernité voire son futurisme. Ainsi, l'avenue compte d'innombrables buildings dont le plus impressionnant est sans conteste celui qui se trouve au numéro 55, la Torre Mayor. Celle-ci se compose de 55 étages et culmine à 225 mètres d'altitude, ce qui en fait le plus haut gratte-ciel d'Amérique Latine.

La fontaine de Diane la chasseresse
Dessinée par l'architecte Juan Fernando Olaguíbel, la fontaine de Diane la chasseresse a été inaugurée en 1942 par le président Manuel Ávila Camacho. Dès son inauguration, elle est l'objet de critiques en raison de la nudité de son héroïne. Le scandale est tel que décision est prise de recouvrir sa poitrine d'un morceau de bronze. Il fut retiré en 1967.

L'Ange de l'Indépendance
En 1877, Porfirio Díaz lance un concours international pour la construction d'un monument qui symboliserait l'indépendance du pays. C'est Antonio Rivas Mercado, un jeune mexicain diplômé de l'école des beaux-arts et d'architecture de Paris qui le remporte. Son projet prévoit l'édification d'une colonne qui s'inspire de celle se trouvant place Vendôme, à Paris. Sur cette colonne, prend place un ange en bronze recouvert d'or tenant dans une main une couronne de laurier, symbole de victoire, et de l'autre une chaîne rompue, symbole de la fin de la domination espagnole sur le Mexique.

La statue de Cuauhtémoc
Une statue à la gloire de Cuauhtémoc, le dernier empereur Aztèque, s'élève aussi avenue Reforma. Ce personnage revêt une place à part dans l'histoire mexicaine puisqu'il représente la résistance indienne face aux conquistadores espagnols. Cuauhtémoc défendit, en effet, la capitale de son royaume, Mexico, pendant plus de six mois avant d'être capturé par les troupes espagnoles. Ne voulant pas révéler où se trouvait l'or de son empire, les hommes d'Hernán Cortés le retiendront en otage puis le tortureront et le pendront.

La statue de Christophe Colomb
Dans le processus de formation d'une identité nationale à la fin du 19ème siècle, les décideurs du pays étaient en quête de personnages à statufier. Le premier personnage devenu monument, sur l'avenue reforma, est Christophe Colomb. Le jour de l'inauguration de cette statue, l'écrivain mexicain Francisco Sosa a déclaré: "Le nom de Colomb enferme donc, pour nous, la clef de notre histoire; il est la base de la société dans laquelle on vit; c'est à lui que nous devons la jouissance de la civilisation, les rapports avec les peuples cultivés, notre progrès moral, bref, tout ce que nous pouvons signifier dans le catalogue des nations".

Olivier Charpentier (www.lepetitjournal.com/mexico) mardi 26 juillet 2011

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Publié le 26 juillet 2011, mis à jour le 14 novembre 2012
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