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Jean-François Ponthieux, fondateur du Festival So Frenchy So Chic

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Crédit So Frenchy So Chic
Écrit par Edward Lépy
Publié le 21 décembre 2018, mis à jour le 3 juin 2019

Fondateur du festival ultra-français So Frenchy So Chic, Jean-François Ponthieux se livre au jeu de l’interview pour Lepetitjournal.com/Melbourne. 


Le Festival So Frenchy So Chic démarre bientôt et avec lui la promesse de concerts inoubliables le temps d’un pique-nique champêtre typiquement français. Cette année, l’événement est 100% féminin avec en tête d’affiche les chanteuses Camille, Yelle, Clara Luciani et Cléa Vincent. Toutes se produiront à Melbourne, le dimanche 13 janvier dans le merveilleux cadre de Werribee Park.


Lepetitjournal.com/Melbourne : Première question assez large, mais qui êtes-vous Jean-François? 

Jean-François Ponthieux : Je suis français et je vis en Australie depuis 22 ans. Originaire du Nord de la France, j’ai décidé de faire un tour du monde en 1995 pendant plus d’un an et l’Australie a été un stop pendant ce moment de ma vie. J’ai beaucoup aimé l’Australie et j’ai continué à voyager pendant environ trois mois. Un an après mon retour en France, j’ai eu la possibilité de revenir grâce à des contacts que je m’étais fait lors de mon premier séjour qui m’ont proposé un sponsoring. J’ai vécu à Sydney pendant huit ans mais j’ai déménagé à Melbourne il y a une douzaine d’années.


Et alors, la fameuse question : pro-Sydney ou pro-Melbourne?

Pro-Australie, tout simplement. Je trouve que chaque ville a son charme, ses différences et c’est tant mieux comme ça. 


Quels ont été vos débuts dans l’industrie musicale australienne?

J’ai démarré dans la musique en 1998-1999 en lançant avec l’ancien manager des INXS, Chris Murphy, une des premières radios sur internet. A partir de ce moment, nous avons signé un deal avec Sony Music pour sortir des compilations liées à ces radios en ligne. Je programmais deux radios, la première, Radio Havana diffusant de la musique cubaine et une autre proposant de la musique électronique qui s’appelait Radio Groove. Pour la cubaine, j’ai pu aller à Cuba pour enregistrer le son des rues et essayer de m’immerger totalement dans l’univers cubain. Petit à petit, nous avons pu avec Chris Murphy obtenir un partenariat avec Microsoft, Channel 7 et Telstra – des partenaires conséquents, et nous avons pu être programmés sur le Microsoft Media Player, qui était à l’époque un outil très convoité. J’ai par la suite travaillé pendant plus de quatre ans à faire beaucoup de compilations de musiques du monde et électroniques. En 2004, j’ai approché un des plus gros distributeurs indépendants d’Australie pour créer mon label au sein de leur entreprise, Filter Music et c’est quelques années plus tard que je me suis lancé dans Cartell Music qui a donné par la suite le fameux So Frenchy So Chic. 


Vous étiez dans l’industrie avant de poser pied en Australie? 

Non, non, mais j’ai toujours eu cette passion pour la musique qui s’est matérialisée par la suite grâce à des opportunités et des rencontres. 


D’où vous est venue cette idée de créer le So Frenchy So Chic?

L’idée s’est faite car je voulais créer un environnement convivial pour les personnes qui venaient au festival. C’était aussi une idée romancée de mon enfance dans la campagne française où l’on se réunissait l’été dans les champs, on buvait du vin, on pique-niquait. C’était convivial ! Donc ce festival a été lancé avec cette idée de convivialité, de tradition française. Tradition oui, mais avec également un objectif de montrer une France moderne car nous proposons une scène musicale jeune. 


Comment choisissez-vous les artistes qui se produisent chaque année sur les scènes de Sydney, Melbourne et d’Adélaïde ? Y a-t-il un thème ou un fil conducteur pour chaque édition? 

Non, il n’y a pas de fil conducteur. La seule volonté, c’est que je crée une expérience pour une après-midi ou une soirée et j’essaie de trouver des groupes qui sont tous complémentaires et qui fonctionneront ensemble. Bien entendu, je recherche toujours des groupes intéressants, qui ont un énorme potentiel en live et qui vont aussi plaire à un public australien. 


Et pourtant, 2019 – une année 100% féminine, une thématique qui vous tient à cœur? 

Effectivement, il y a deux raisons à ce choix. La première, il y a beaucoup de discussions aujourd’hui en Australie sur le manque de diversité dans les programmations de festival. Donc je voulais marquer le coup car le festival So Frenchy So Chic a toujours eu un contingent féminin élevé. La deuxième raison est que la nouvelle vague créative en France est tout simplement très féminine. Il y a des personnalités comme Clara Luciani ou Christine and the Queens qui sont au-devant de la créativité et qu’il faut reconnaître. 


Comment travaillez-vous à la programmation? 

Ça demande environ neuf mois de travail et ça démarre dès la fin du festival.  Dès le lendemain, le travail recommence car il faut commencer à réfléchir, à reprendre contact avec nos sponsors, j’effectue des séjours en France pour dénicher les nouvelles musiques. 


Avez-vous des projets de développement pour le festival : des nouvelles villes à l’étude? 

Pour l’instant, je reste sur ces trois villes-là : Sydney, Melbourne et Adélaïde. Le festival est bien établi à ces endroits et je travaille au développement de ces différents marchés. Car il existe des différences ! De par sa présence géographique, son histoire, son développement culturel, chaque ville a une différence. Les horaires du festival sont différents : à Adélaïde on a préféré proposer l’événement le soir, à Melbourne c’est tout le dimanche et pareil pour Sydney, le samedi. 


Quel est votre plus beau souvenir de festival? 

Il y en a plusieurs : The Do, Féfé, Emilie Simon, Lou Doillon. Chaque année, il y a des bons moments qui restent en mémoire.

Quand on travaille sur un projet pendant neuf mois et qu’il se matérialise sur une journée, c’est du nectar d’adrénaline.

Et puis sur le plan humain c’est toujours intéressant de voir les artistes vivre ensemble pendant plus d’une semaine, des relations se créent. 


Quelle sont les difficultés pour l’organisation d’un tel événement? 

Organiser un événement c’est savoir répondre à des problèmes auxquels nous sommes confrontés en permanence. Il faut répondre vite ! Les difficultés ne sont pas tant sur le plan administratif car nous suivons les règlementations mais c’est plutôt sur l’organisation du jour-J. Un festival, c’est beaucoup d’éléments sur un temps particulièrement réduit. 


Auriez-vous un(e) artiste que vous auriez aimé voir sur la scène de So Frenchy So Chic? 

Oh là, je ne suis pas vraiment un nostalgique. Je m’inscris plutôt dans le présent. 


En parlant du présent, quelle est votre coup de cœur musical du moment? 

Les artistes qui vont venir en janvier me plaisent beaucoup.  Mais j’aime aussi beaucoup Corinne, ou Juniore – qui était là l’année dernière – et qui fait des choses intéressantes. Des groupes également comme Grand Blanc, que j’aime bien. 


Grand mélomane que vous êtes, je souhaite vous demander votre chanson phare pour différents moments de votre journée : 

-    La chanson pour commencer votre journée dans les meilleures conditions : Neil Young – Comes A Time 

-    La chanson pour un déjeuner avec vos amis : Yelle – Complètement Fou 

-    La chanson pour un apéro festif : The Shoes – Time to Dance

-    La chanson pour votre entrée en night club :  Miss Kittin & The Hacker – Frank Sinatra

-    La chanson aux petites heures du matin : Solal – Psycho Girls and Psycow Boys


| Détails de l’événement |

Vendredi 11 janvier 2019 – PINKY FLAT, Adélaïde

Dimanche 13 janvier 2019 — WERRIBEE PARK, Melbourne 

Samedi 19 janvier 2019 — BICENTENNIAL PARK Glebe, Sydney


Pour plus d’informations et l’achat de tickets en prévente : https://www.sofrenchysochic.com/

Et avec le code SFSC19-OUI vous pourrez bénéficier d’un tarif réduit!
 

Edward Lépy - Photo BIO
Publié le 21 décembre 2018, mis à jour le 3 juin 2019

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