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Les "bushfires" font rage en Tasmanie

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La vallée de Queenstown sous la fumée provenant de Zeehan, crédit photo: Ronan Pezzini
Écrit par Ronan Pezzini
Publié le 30 janvier 2019, mis à jour le 30 janvier 2019

Depuis le 16 janvier, des incendies frappent la Tasmanie. Certains ont dépassé la force de pompiers présents sur place et ce, malgré les renforts envoyés par l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La vigilance reste donc à son niveau maximum sur certaines zones. Restez informés grâce à la carte mise à disposition par le gouvernement et planifiez vos déplacements et visites en fonction de l’état de ces incendies.


Des orages secs à l’origine des incendies

Dans la nuit du 15 au 16 janvier dernier, l’ouest et le sud de l’île ont été frappés de plein fouet par une vague de tempête. En moins d’une journée ce n’est pas moins de 5 500 éclairs qui ont été enregistrés. Cette tempête a eu la particularité d’être un orage sec, c’est-à-dire que la foudre a frappé sans relâche sans qu’il n’y ait pour autant de pluie venant humidifier la zone. Les éclairs ont ainsi été à l’origine d’une dizaine de "bushfires" [Feu de brousse NDLR]. Les pompiers sont, depuis ce jour, en lutte contre les flammes. 


Des feux qui s’intensifient au sud de l’île

En somme, plusieurs régions de l’île ont été sous surveillance maximum. Au centre, une dizaine de feux font rage depuis le 16 janvier menaçant grandement les parcs nationaux comme le Walls of Jerusalem, le Franklin-Gordon Wild Rivers ou encore le Mount Field National Park. Certains sont encore complètement ou partiellement fermés au tourisme. Bien que les pompiers reprennent petit à petit du terrain, il y a toujours 3 feux en vigilance maximale.

A l’ouest, les nouvelles sont plus réjouissantes. Après avoir menacé la ville de Zeehan, le feu de 4000 hectares s’essouffle. Pourtant, ce n’était pas joué d’avance. Le 24 janvier, les habitants de la ville ont dû choisir entre rester et aider les pompiers, ou quitter la zone. La fumée du feu a même recouvert la ville de Queenstown – où un centre d’évacuation a été ouvert – et une partie de la route menant au lac saint Clair. Le 25 janvier, de nombreux touristes et résidents se sont ainsi retrouvés bloqués entre les feux du centre de l’île et ceux à l’ouest. 

 

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La route entre le lac Saint Clair et Hamilton réouverte le 25 janvier, crédit photo: Ronan Pezzini

C’est dorénavant au sud de la capitale, Hobart, que se trouvent les plus violents incendies. Au total c’est 8 feux qui créent un état d’urgence dans la zone de Huonville. Un centre d’évacuation a ouvert où plus de 200 personnes ont passé la nuit du lundi au mardi selon ABC. La perte de 3 propriétés à Glen Huon ne laisse pas entrevoir une solution rapide à la crise. Et pour cause, le Bureau Of Metereology annonce un pic de chaleur dans la zone. 


Plus de 500 pompiers sur le terrain

Depuis quelques jours, des pompiers d’Australie et de Nouvelle-Zélande sont venus prêter main forte à la force locale. Il s’agit pour ces 500 combattants du feu de faire face à la trentaine d’incendies continuant de faire rage mais aussi d’aider le Tasmanian Fire Service à évacuer les zones d’urgence et d’aller à la rencontre des populations locales. 


Bushfires et réchauffement climatique

La Tasmanie connaît une longue histoire de feux de brousse sur son territoire. Le plus dévastateur reste celui de 1967 connu sous le nom de "Black Tuesday". En 24 heures, les incendies ont tué 62 personnes et en ont blessé 900 autres. 1400 maisons furent détruites ainsi que de nombreuses infrastructures. La Tasmanie connaît par la suite un long moment d’accalmie jusqu’aux dramatiques feux de 2013 puis de 2016. Pour Paul, habitant de Hobart, il est clair que ce retour des "bushfires" est lié au réchauffement climatique. Selon lui, la Tasmanie a été épargnée pendant de longues années grâce à un climat plus doux offrant des paysages plus verts qui a fini par laisser le pas à un territoire toujours plus sec. Aux portes du pôle sud, les "bushfires" posent ainsi la question des conséquences de la dégradation de l’environnement et notamment du trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Australie. 
 

pezzini_ronan
Publié le 30 janvier 2019, mis à jour le 30 janvier 2019

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