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EXCLUSIF - Disparition tragique et inexpliquée d'un jeune Français de 22 ans

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Nafissa et Hocine Saad
Écrit par Lepetitjournal Melbourne
Publié le 26 novembre 2012, mis à jour le 24 avril 2024

Nafissa et Hocine Saad n'auront pas vu l'Australie comme la plupart d'entre nous. Pour eux, le pays restera celui où ils sont venus chercher le corps de leur fils Mounir, le pays où s'est déroulé le drame inexpliqué de la fin de sa vie.

 

Pourtant pour Mounir l'expérience commence bien.

Mounir est franco-algérien, il vit avec ses parents et sa soeur à Troyes. Technicien supérieur en énergie renouvelable, il décide avec un ami de collège de partir en Australie sous un visa VVT -Visa Vacances Travail- pour parfaire son anglais afin d'entrer à l'université et devenir ingénieur.

Il arrive le 18 janvier 2012 à Sydney et s'installe avec son ami dans un appartement. Débrouillard et sérieux, Mounir décroche vite un travail de sous chef dans un restaurant à Coogee Beach. Suite à des problèmes avec les serveuses du café qui se disputent les faveurs du jeune homme, il décide d'aller tenter sa chance à Melbourne. Dès son arrivée, il s'installe dans un Caravan Park de la Yarra Valley avec deux autres jeunes de Troyes dont l'un est un ami depuis cinq ans. Il retrouve vite un emploi dans un restaurant. Féru de sport, il s'inscrit même dans une salle de boxe pour s'entrainer. Mounir aime Melbourne : "Je me sens bien ici Maman", dit il à sa mère avec laquelle il est régulièrement en contact.

 

La mort inexpliquée de Mounir Saad

Quand la colocation tourne mal, Mounir est renvoyé du Caravan Park et part s'installer chez ses patrons. A partir de là, la vie de Mounir va basculer et être pour ses parents pleine de zones d'ombres.

Sa mère Nafissa Saad raconte: "Pour Mounir le sport c'est une légende, il ne peut vivre sans sport. C'est un gamin équilibré, très réservé comme son père, qui se mêle de rien. Il ne fumait pas, ne buvait pas. Il avait un objectif et il savait ce qu'il voulait. Il travaillait dur pour payer son loyer. Il était en contact avec sa soeur et prévoyait de nous faire la surprise de venir pour Noël et son anniversaire. Il avait acheté son billet et un chapeau australien pour son père. Je lui avais parlé sur Skype il y a peu de temps et après avoir raccroché, Hocine et moi, on s'est dit que quelque chose n'allait pas, il était aux aguets, il n'avait pas envie de nous parler, ni que l'on voit où il était. D'ailleurs il n'était pas chez lui.

Puis le dimanche 11 novembre, à deux heures du matin, je reçois un coup de fil de, Mounir affolé qui raconte une histoire complètement incohérente. Il m'a dit qu'il avait passé une partie de la nuit dans la forêt, puis pris le train jusqu'à Melbourne. Il se retrouvait avec la tête rasée, des vêtements qui n'étaient pas à lui. Puis la conversation a été coupée".

Paniquée, Nafissa contacte aussitôt l'ambassade de France et le consulat de Sydney qui la rappellent quelques heures plus tard pour lui annoncer que son fils s'est jeté sous un train à la gare de Melbourne Central.

Suicide? Délire paranoïaque? Syndrome de Paris? Coup monté? Les résultats de l'enquête de police et des analyses de sang prélevées sur la victime devraient déjà permettre de reconstruire les dernières heures de la vie de Mounir et repondre aux questions laissées en suspens par cette fin tragique.

Ne reste de lui que quelques affaires et une famille dévastée qui refuse de croire à un simple suicide. Pourquoi un tel geste de la part d'un jeune homme qui avait tout pour lui : des projets, une famille qui l'aimait, une carrière à venir? Nafissa, mère décidée, veut connaître la vérité et savoir ce qui a fait perdre pied à son fils : "J'ai tout perdu, j'ai le droit de hurler, j'irai jusqu'au bout". Mounir aurait eu 23 ans le 18 décembre.

 

 

Traduction

EXCLUSIVE - The tragic and unexplained death of a 22 year old French national

French-Algerian couple Nafissa and Hocine Saad will not have experienced Australia like most other tourists do. Because the only reason they came here was to collect their dead son Mounir's body, and for them Australia will forever be the place where the obscure events surrounding his death occurred.

For Mounir, the adventure started out well.

A young technician in renewable energy from the town of Troyes where he lived with his parents and sister, Mounir came to Australia with a friend on a Working Holiday Visa. He wanted to improve his English language skills in order to further his studies at University in France.

He arrived in Sydney on January 18th 2012 and soon found a job as an assistant chef in a Coogee restaurant. But after experiencing difficulties with the female members of staff who all seemed to like him too much, he decided to try his luck in Melbourne. He found work in a restaurant in the Yarra Valley and moved in a Caravan park with a couple of friends from Troyes. A sports aficionado, he even enrolled at the local boxing club and told his mother, with whom he was always in close contact "I really like it here, Mum".

But relations soon soured with his flatmates and he had to move out, finding accommodation with relatives of his boss. His life then seems to have spiralled out of control, and for his parents it remains shrouded in mystery.

His mother Nafissa says : "He was a balanced kid, quiet like his father. He didn't drink, he didn't smoke. He knew what he wanted and he was very focused. He worked hard to pay his rent. He was in touch with his sister and was planning to make a surprise visit back to France for his birthday and Christmas. He had his plane ticket ready and he'd bought an Akubra hat for his Dad. But I had spoken to him recently on Skype and after we hung up his father and I thought something wasn't right : he seemed unsettled, he didn't want to speak to us, or for us to know where he was. And he wasn't calling from home.

On Sunday the 11th of November at 2 o'clock in the morning, I received a phone call, Mounir was in a complete state of panic and he sounded completely incoherent. He said he had just spent part of the night in a forest, then he had taken the train to Melbourne. His head had been shaved, he was wearing work overalls and boots that weren't his. Then we were cut off?

Nafissa immediately contacted the French Embassy in Canberra as well as the consulate in Sydney and they called her back a few hours later : her son had jumped off the platform at Melbourne Central Station and was run over by a train.

Was it suicide? Paranoïa complex? Paris syndrome? A setup? The results of the police enquiry as well as of the blood tests performed on the victim should help shed light on the events that lead to the death, and give some clues as to what happened during the hours leading to the tragedy.

All that is left today are a few belongings and a grieving family who cannot believe it was just suicide. Why such behaviour from a young man with a full life ahead of him, a loving family and exciting career prospects? His mother Nafissa wants to know the truth, and understand what triggered her son's apparent collapse : "I've lost everything, I'm entitled to scream, I'll get to the bottom of this". Mounir would have turned 23 on December 18th.

 

Sophie Short (www.lepetitjournal.com/melbourne.html) mardi 27 novembre 2012

Si vous avez des informations vous pouvez contacter les services de police/ Crime Stoppers Victoria au 1800 333 000 et reporter confidentiellement ce que vous savez ou déposer de façon anonyme en ligne sur l'?Information Report' du site www.vic.crimestoppers.com.au

lepetitjournal.com Melbourne
Publié le 26 novembre 2012, mis à jour le 24 avril 2024

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