D'après une étude menée par le réseau international de cabinets d'expertise comptable KPMG, le Luxembourg récolte les fruits du Brexit. A l'heure actuelle, le Grand Duché a déjà recueilli autant d'entreprises britanniques que l'Irlande et l'Allemagne réunies. Rien que ça.
Sur le plateau de Kirchberg, les futurs exilés de la City seront les bienvenus.
Tout en restant discret, le Luxembourg continue à placer ses pions dans le contexte de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Le cabinet d'audit KPMG, chargé de faire les comptes, a relevé que depuis le référendum du 23 juin 2016 qui a vu la « sortie de l'Euro » l'emporter, ce sont pas moins de 21 entreprises qui ont annoncé leur décision de venir s'installer au Grand-Duché pour garder un pied au sein de l'Union européenne.
L'étude, relayée par l'AFP, classe ainsi le Luxembourg loin devant l'Irlande (14 annonces de relocalisation), l'Allemagne (8) et les Pays-Bas (4). Le dernier mouvement en date concerne l'assureur Liberty Speciality Market, qui avait officialisé, en début de semaine dernière, l'installation d'une partie de ses activités au Luxembourg. Une arrivée qui n'est que la continuité des derniers mois. AIG, Hiscox, FM Global, RSA ou encore CNA Hardy ont tous choisi de s'implanter dans ce petit pays, considéré comme un paradis fiscal.
Cependant, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a démenti toute idée de compétition ou de concurrence, qui opposerait Luxembourg aux autres places financières importantes de l'UE. Lors de récentes interviews, il avait réexpliqué vouloir bâtir des passerelles avec les Britanniques plutôt que de les confronter, en essayant à tout prix de les convaincre de s'établir au Luxembourg.
Vincent VILLEMER pour www.lepetitjournal.com/Luxembourg Lundi 10 Juillet 2017
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