Candidat aux législatives pour la 4e circonscription Benelux, Philippe Lanney est investi par le Front des Patriotes Républicains. Lepetitjournal.com revient sur son parcours et sur ses motivations. Entretien.
Lepetitjournal.com : Pouvez-vous nous résumer votre parcours et nous préciser quelles ont été vos motivations pour vous présenter à l'élection?
Philippe Lanney : Né en 1967, je suis marié et père de deux enfants de 11 et 13 ans. Diplômé d'une école d'ingénieurs, j'ai contribué aux lancements de plusieurs technologies ainsi que de nombreux projets internationaux dans les industries télécom et automobile. Ayant créé ma société de représentation, je parcours la France et le Benelux et j'ai la chance d'échanger régulièrement lors de ces visites.
Ayant été moi-même expatrié en Suède durant plusieurs années et ayant de nombreux amis et membres de ma famille expatriés à travers le monde, j'ai régulièrement des échanges avec eux sur leurs expatriations et les problématiques d'éducation, de fiscalité et de sécurité auxquels ils sont confrontés.
Attaché aux valeurs républicaines, et désireux de voir notre beau pays retrouver sa grandeur et sa place, dans un monde qui bouge et évolue de plus en plus vite, la volonté de servir utilement mes compatriotes et le besoin de renouveau qui se fait sentir dans notre pays, me conduisent à me présenter devant les Français de la 4eme circonscription pour devenir leur député et les représenter à l'Assemblée Nationale.
Etre député de la 4ème circonscription, qu'est-ce que cela représente pour vous ? Et comment comptez-vous mener votre action auprès des Français de l'étranger ?
Comme je le dis à travers mon slogan de campagne « Français de l'étranger, mon choix, mon combat », être député est un combat de tous les jours pour s'assurer que les problématiques de nos compatriotes soient prises en compte par la représentation nationale. C'est aussi un choix que de vouloir se rendre disponible pour contribuer au bien-être de ses compatriotes. Le rôle d'un député est à la fois d'être actif à l'Assemblée Nationale, donc à Paris, et présent en circonscription, pour être à l'écoute des besoins de ses compatriotes ; Or c'est exactement la façon dont se répartit déjà actuellement ma vie personnelle et professionnelle, je pense donc pourvoir être à la fois efficace en étant présent de façon assidue à l'Assemblée pour faire bouger les lignes qui concernent les Français établis hors de France, et efficace grâce à des permanences tournantes dans les grandes villes de la 4ème circonscription. Ce second axe d'action sera celui d'une rencontre régulière avec nos compatriotes mais aussi d'une disponibilité permanente que permettent maintenant les nouvelles technologies. Enfin, une communication régulière permettra aux résidents de la circonscription d'être tenus au courant de mes avancées.
Quelles sont vos 3 priorités/propositions parmi les problématiques concernant les Français vivant à l'étranger (emploi, fiscalité, éducation, culture, représentation, administration?) ?
Parmi les nombreuses problématiques qui concernent les français établis hors de France, je pense qu'il est important de se concentrer d'abord sur la fiscalité, l'éducation, la protection sociale et le rayonnement de la culture française :
- Le gouvernement sortant a voulu soumettre les Français de l'étranger à la GSG/CRDS sur les revenus du patrimoine: c'est illégal et il a été condamné à rembourser, mais depuis il multiplie les procédures pour ne pas payer: c'est inacceptable! Je souhaite demander la suppression de cet impôt et le remboursement immédiat des dossiers en cours. Ceux qui choisissent de conserver leur logement en France pour pouvoir y revenir ou le transmettre à leurs enfants ne doivent pas être imposés comme s'il s'agissait d'une résidence secondaire, les prélèvements opérés sur les retraites versées aux Français de l'étranger sont iniques et doivent être supprimés, la double imposition sur les revenus des Français résidant dans des pays n'ayant pas de convention fiscale avec la France doit être abandonnée.
- Le réseau de lycées français à l'étranger n'a pas évolué aussi vite que la population française de l'étranger, ce qui entraîne un manque de places, aggravé par des coûts d'écolage prohibitifs et des moyens vétustes! Je souhaite proposer un plan en 3 volets: créer de nouveaux établissements et moderniser les établissements existants, développer l'enseignement à distance et les offres complémentaires (filières bilingues dans les pays d'accueil) et enfin donner la priorité aux enfants français dans ces établissements ainsi que la gratuité pour inciter les français à y scolariser leurs enfants!
- Vecteurs et ambassadeurs de la francophonie, les Français de l'étranger devraient être les premiers à en bénéficier. Il faut donc permettre à tous les français de l'étranger de recevoir toutes les chaînes de télévision françaises gratuitement, pour nous aider à maintenir notre lien culturel avec notre pays d'origine. Il faut mettre à disposition, gracieusement, pour tous les enfants français intégrés dans le système scolaire de leur pays d'accueil, des cours d'enseignement à distance du Français et de l'Histoire de France.
Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ? Sur quel(s) plan(s) auriez-vous agi différemment ?
Mr Cordery est un député actif et je salue sa présence sur certains sujets tels que l'éducation ou la fiscalité mais en même temps, on est en droit de se demander, alors qu'il faisait partie du gouvernement socialiste au pouvoir , pourquoi il n'a rien fait bouger concrètement !
- Il s'indigne contre l'application de la CSG-CRDS aux Français de l'étranger, mais il a pourtant voté la mesure en 2012 à l'assemblée
- Il s'indigne de la cherté des frais d'écolage, mais il a voté le budget qui a aggravé cette situation en réduisant le budget de l'AEFE
- Il propose de multiplier les filières bilingues, ce qui est louable, mais cela suppose la mise en ?uvre d'un dialogue local, que seuls les consulats sont en position de négocier ; or le gouvernement sortant a multiplié la fermeture des représentations consulaires
En apparence M. Cordery compatit avec les Français de sa circonscription, mais dans les faits et en tant que député il a soutenu le gouvernement socialiste qui était responsable de la dégradation de leur situation; C'est donc très hypocrite et ce n'est que discours politicien ;
Enfin M. Cordery a soutenu aux dernières élections B. Hamon, dont le projet a été massivement rejeté par les Français, or c'est ce même projet que porte M. Cordery, un projet irréaliste, dépassé et inadapté.
Quels sont vos liens avec cette circonscription et quel est votre projet pour les Français établis dans ce pays
Ayant la chance de partager déjà mon temps entre Paris et le Benelux (tout particulièrement Bruxelles), je peux facilement prendre l'engagement d'être au plus près de mes compatriotes, car je le suis actuellement;
Mais le projet que je porte, c'est surtout un projet d'espoir, car les Français sont lassés ; Lassés de ces discours de compassion de politiciens qui ensuite ne font rien ! Lassés de ces promesses qui ne sont suivies d'aucun effet ;
Mon projet s'inscrit dans la continuité de celui que nous défendons avec le Front des Patriotes Républicains dont j'ai la chance de porter les couleurs, c'est-à-dire le projet de citoyens issus du monde du travail , de la société civile, donc des personnes responsables, mais qui connaissent la valeur de l'argent, qui savent ce que c'est de travailler pour nourrir sa famille, qui savent que rien n'est jamais acquis, et qu'il faut savoir se battre quand on veut obtenir quelque chose ;
Au FPR, nous ne présentons des candidats que sur les circonscriptions des Français de l'étranger, car c'est notre ADN, mais c'est aussi notre force ;
Les partis nationaux n'ont aucun programme spécifique pour les Français de l'étranger, nous si, il est en ligne sur mon site www.philippe-lanney.fr
Enfin, nous vivons une mutation politique importante ; La montée de l'extrême droite d'un côté, sujet sensible au Benelux, la peur accentuée des citoyens face à la barbarie du terrorisme, qui là encore frappe autant la France que le Benelux ; Il faut donc retrouver des actions de bon sens, des actions citoyennes et patriotes ; Veiller à ses électeurs, c'est un peu comme veiller sur sa famille, cela demande de la passion, cela demande un investissement sans faille, et cela demande de l'équité ; Ce sont mes valeurs, Mon choix, Mon combat !
(lepetitjournal.com/luxembourg) mardi 23 mai 2017