Candidate Les Républicains pour la 4ème circonscription des Français de l'étranger, Valérie Bros souhaite bien incarner une certaine idée du renouveau dont on parle tant en ce moment. Pour la première fois candidate engagée dans une élection nationale, elle présente ses projets et ses propositions pour les Français du Bénélux. Entretien.
Lepetitjournal.com : Pouvez-vous nous présenter votre parcours politique, et nous expliquer votre lien avec la 4ème circonscription ?
Valérie Bros : Mon parcours politique est très simple. C'est la première fois que je me présente à une élection nationale. Mais la politique m'a toujours intéressée, et j'ai déjà été auparavant conseillère en cabinet ministériel, notamment auprès de Michel Barnier.
Mon lien avec la 4ème circonscription est très fort puisque je suis arrivée en Belgique en 2000 pour y exercer des responsabilités importantes dans le domaine européen et en particulier sur toutes les questions économiques et financières. Je suis restée plus de 10 ans dans ces fonctions.
Toute cette aventure de l'expatriation, je l'ai vécue en famille, puisque mes enfants sont tous nés à Bruxelles.
Si aujourd'hui je me présente dans cette circonscription, c'est par souhait d'apporter un certain renouvellement à la vie politique et puis aussi d'y apporter mes compétences. Je connais très bien la sphère publique notamment dans sa dimension européenne et je connais bien l'entreprise, car je suis aussi entrepreneuse. Je pense que c'est important d'apporter ces compétences au Parlement.
Quelles sont vos 3 priorités pour les Français de l'étranger ?
Ma première volonté c'est que les Français de l'étranger, et en particulier ceux du Bénélux, soient vraiment reconnus pour ce qu'ils apportent à notre pays, et non pas pris pour cible ou traités de manière inéquitable par rapport aux Français de métropole.
Par exemple sur un sujet fiscal comme celui de la CSG-CRDS, je souhaiterais que les Français de l'étranger soient traités équitablement. Cela signifie qu'il faut supprimer la mesure qui a été prise par le gouvernement précédent, qui a consisté à taxer spécifiquement les Français de l'étranger.
Cette mesure a été contestée devant les tribunaux, et a fait l'objet d'une annulation, car elle était justement non équitable. Aujourd'hui on est dans un dispositif pas très clair, mais qui conduit quand même à une taxation différenciée et injuste. Il faut clarifier cela.
Un deuxième axe important pour les Français du Bénélux c'est tout ce qui tourne autour de l'éducation. Scolariser ses enfants dans le système scolaire français à l'étranger, ne doit pas être un luxe mais un droit. Malheureusement aujourd'hui on a deux difficultés importantes : la première c'est l'accessibilité. Cette scolarité coute très cher. Les solutions pourraient être de donner une certaine marge d'autonomie localement, à la mise en place d'un certain nombre de partenariats, qui permettraient dans un cadre contraint de réduire les frais de scolarité vraiment élevés.
Et puis la deuxième chose c'est qu'il n'y a pas assez de places. On a vraiment des besoins non satisfaits? Il y a des centaines et parfois des milliers d'enfants, en liste d'attente pour arriver dans cet enseignement.
Enfin, un troisième axe important c'est l'amélioration des transports transfrontaliers. Au Luxembourg mais aussi en Belgique et notamment à Bruxelles.
Les transports transfrontaliers, au Luxembourg, dépendent en partie de la région Grand-Est. Donc je compte bien travailler avec l'exécutif de cette région qui est un exécutif de droite et du centre.
Au sein de Bruxelles il y a un plan de mobilité bruxellois : se sont les autorités belges, qui gèrent cela. Mais les autorités belges travaillent en lien étroit avec les représentants des communautés qui sont concernées.
Il est non seulement légitime mais aussi souhaitable que le député qui représente les français du Bénélux travaille et ait des relations très étroites avec les autorités locales, afin de faire valoir les besoins des habitants.
Pourquoi présenter une candidate LR et une autre UDI sur cette même circonscription et ne pas avoir fait le choix de réunir et rassembler les voix de la droite et du centre ?
C'est moins à moi qu'il faut le demander qu'au parti qui a procédé aux investitures. Dans le cadre de l'accord LR-UDI, un nombre non négligeable de circonscriptions voient se présenter deux candidats : un LR et un UDI. Donc je prends la situation comme elle est, même si je n'en suis pas du tout à l'origine. C'est vraiment un choix partisan.
Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant, Philip Cordery (PS) ?
Je vais juste dire une chose : il a voté justement cette mesure de hausse de la CSG-CRDS.
Je crois me rappeler que Philip Cordery avait pris 37 engagements. Et 37 engagements c'est peut être plus que ce qu'on ne peut tenir?
M.Macron vient d'être élu Président de la République, quelle est votre réaction et quelle sera votre attitude à son égard ?
Ce que je souhaite, c'est qu'on ait à l'Assemblée nationale une majorité qui oriente l'action du futur gouvernement, de manière à ce que ce quinquennat soit utile. Je m'inscris dans l'idée de construire une majorité de droite. Je souhaite voir une Assemblée où les valeurs de droite soient représentées très largement, ce qui permettrait d'orienter l'action du gouvernement. Il s'agit évidement de faire réussir la France. On est dans une configuration totalement nouvelle, le but c'est bien que ce quinquennat soit utile et puisse redresser le pays.
Avez-vous un message pour la communauté française du Bénélux ?
Les législatives sont le moment clé pour déterminer la politique des 5 prochaines années : mobilisons-nous. Allons vers le vote utile pour gagner et remporter cette élection.
Propos recueillis par Noémie Choimet (www.lepetitjournal.com) lundi 15 mai 2017.
En savoir plus : http://valeriebros2017.eu/
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