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Maddévie Tropée : "Je crois au potentiel de l'UFE en tant que réseau professionnel."

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Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 21 février 2023, mis à jour le 22 février 2023

Maddévie Tropée
Présidente de l’antenne égyptienne de l’Union des Français à l’Étranger, Maddévie Tropée combine le métier d’expert comptable et formatrice à distance et sa vie d’expatriée en Égypte. Avec l’équipe de l’association, elle souhaite construire un réseau d’aide à l’entreprenariat pour expatriés.

 

 

 

 

L’Union des Français à l’Etranger est une association apolitique et laïque, créée en 1927. Reconnue d’utilité publique en 1936, elle facilite l’installation des français expatriés en organisant des rencontres autour d’un café, ainsi que des visites à travers le pays.

https://ufe-egypte.com/

 

- Selon vous, quel est le rôle de l’UFE en Égypte ?

Je crois au potentiel de l’UFE en tant que structure d’accueil. D’abord, parce que cela m’a beaucoup servi moi-même. Quand on arrive dans un pays aussi différent, on ne sait pas forcément quoi visiter, ni qui contacter. Notre rôle premier est d’être une association à laquelle les nouveaux arrivants peuvent se référer. Ensuite, je crois aussi au potentiel de l’UFE en tant que réseau professionnel pour accompagner les porteurs de projets francophones dans l’éclosion de leur projet en Égypte. Je pense qu’il y a réellement beaucoup d’opportunités, qu’il faut savoir les saisir.

 

- Comment voulez-vous accompagner ces projets ?

Nous sommes en train de lancer un réseau professionnel : «Réseau Étincelle by UFE » visant les entrepreneurs et les porteurs de projets. Le but est de créer des évènements où les personnes vont se réunir pour parler de leur projet, enrichir leurs connaissances, nouer des contacts. D’abord nous ferons un atelier qui s’appelle un « brise-glace », pour que les personnes apprennent à se connaître, et un deuxième pour apprendre à créer son identité visuelle.

 

Work

 

- Comment est venue cette idée ?

L’idée est venue d’une discussion avec une amie architecte, Sandrine. Nous voulons développer un réseau d’entraide, parce qu’en Égypte, les arrivants ne savent pas toujours à qui se fier. Il est difficile de se renseigner sur les règles, même sur Internet. Quand on est étranger, c’est un véritable casse-tête ! Les règles administratives peuvent changer, ou dépendre de la personne à qui on s’adresse. Évidemment, la barrière de la langue gène énormément. J’avais moi-même essayé de lancer un projet ici et je l’ai vite abandonné. Je ne savais pas comment faire, ni par où commencer, je ne connaissais pas de personnes à qui poser des questions. Déjà en Égypte, c’est très difficile d’employer un étranger parce que la règle veut que quand tu le fais, tu dois embaucher 10 égyptiens aussi ! Il faut donc que l’étranger ait une haute valeur ajoutée. Nous espérons qu’avec ce réseau nous allons réussir à collecter toutes les informations nécessaires pour constituer la base d’un projet.

 

- Ce fameux réseau, pensez-vous qu’il pourrait être étendu aux autres antennes de l’UFE ?

Alors nous allons déjà le tester en Égypte. Si cela marche, nous en parlerons au conseil d’administration de l’UFE Monde au mois de mars. Cependant, chaque président décide pour son antenne. En ce qui me concerne, ce projet me tient à cœur, alors je souhaite me lancer.

 

- Connaissez-vous des Français en Égypte qui ont lancé des entreprises ?

Oui, je connais une Française qui a créé son entreprise dans la restauration, et une autre dans la mode. Le but de notre premier atelier est aussi de provoquer des rencontres, d’identifier les secteurs plus ou moins faciles à investir. Même une personne qui ne porte pas de projets peut venir parce que cela va peut-être susciter en elle ce désir, ou celui de s’associer avec un projet déjà existant. On a aussi besoin de modèles pour faire des choses. Nous ferons également appel à des experts, qui viendront en temps que bénévoles. Le but est que cela reste accessible à tous.

 

 

Propos recueillis par Pauline Defélix

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