PORTRAIT - L'éminent parcours de Sobhi

Après les grands succès de ses séries télévisées réalisées dans le passé, Mohamed Sobhi, l'homme orchestre du théâtre et de la télévision égyptienne, achève actuellement le tournage d' Un homme riche très pauvre. Dans cette série Sobhi utilise le naufrage du bateau El Salam 98 en février 2006 comme évènement clef

Mohamed Sobhi, comédien égyptien né en 1948 est inscrit dans l'encyclopédie britannique comme l'acteur et le réalisateur égyptien qui a pu présenter Hamlet de Williams Shakespeare dans un style particulier et sous un angle contemporain. 
En 1980, il a formé avec son collaborateur écrivain, Linine El Ramly son groupe théâtral, intitulé "Studio 80"avec qui il présente les comédies les plus éclairées de l'époque. Soucieux des souffrances de toute la population arabe plus que de ses dirigeants, il crée une comédie qui pousse le spectateur à rire de ses propres comportements, à raisonner et à mieux percevoir l'univers qui l'entoure.

Populaire observateur de la société
En 1996, des millions de téléspectateurs dans tout le monde arabe attendaient avec impatience devant leurs télés les épisodes de sa série '' Famille Wanis". Il y racontait la vie d'un couple moderne de la classe moyenne. Le succès retentissant acquis par cette série a poussé Sobhi à en faire 5 saisons de plus d'une trentaine d'épisodes chacunes.
Il enchaine ensuite avec "Cavalier sans cheval, Le sel de la terre et vivre dans le coma ". La première de ces séries a provoqué les protestations des ambassades des Etats-Unis et d'Israël en Egypte qui l'ont qualifiée d'une nouvelle poussée d'antisémitisme en Egypte, mais la série fût diffusée comme prévu.
La créativité de Sobhi est absolue, son vrai souci est de partager les préoccupations et les souffrances des gens des classes inférieure et moyenne à travers ses ouvrages remarquables. Il donne une importance maximale à la vie de famille qui sera, selon lui, le noyau du changement espéré. Il critique avec habilité les habitudes néfastes de la société et propose des solutions artistiques.
Lama Ahmed, (www.lepetitjournal.com) jeudi 17 mai 2007