Tic-tac, tic-tac,? France : dimanche 27 octobre, 2h59, dans exactement une minute, il sera 2h00. Le changement d'heure a eu lieu hier, nous voilà donc non plus avec six heures mais sept heures de décalage avec la France et l'Union européenne (exception faite de l'Islande et des DOM TOM) jusqu'au dimanche 30 mars 2014.
Et en Malaisie ?
Nous sommes en zone horaire normalisée, il n'y a donc pas de changement d'heure, mais ça vous le saviez déjà ! La Malaisie est donc à GMT (Greenwich Mean Time) +8.
En revanche tout ceci ne s'est pas fait sans quelques changements. Jusqu'en 1880, l'heure moyenne locale était GMT +06:46:48, elle s'est ensuite alignée sur Singapour à GMT +06:55:24 . En 1905, elle est passée à GMT+7, en 1933, à GMT+7:20 et en 1941 à GMT+7:30. Durant l'occupation japonaise, c'est l'heure de Tokyo qui fut utilisée, avant de revenir à GMT+7:30 en 1945. Le 31 décembre 1981, l'heure a été avancée de 30 minutes pour devenir au 1er Janvier 1982 GMT+08:00 et s'aligner sur la Malaisie Orientale.
Le changement d'heure en France
Il fut appliqué en France juste après le choc pétrolier de 1973-1974. Le changement d'heure permettant de suivre les variations de luminosité, cela allait dans la lignée de l'instauration par le gouvernement d'une politique d'économie d'énergie.
En 1998, les changements d'heure deviennent uniformes au sein de l'UE : le dernier dimanche de mars marque le passage à l'heure d'été, le dernier dimanche d'octobre celui à l'heure dite ?d'hiver?.
C'est la Commission européenne qui détermine le calendrier fixant le début et la fin de la période d'heure. Aujourd'hui celui-ci est planifié jusqu'en 2016 inclus.
Mais qui a eu cette idée là ?
Benjamin Franklin ! En 1784, l'ambassadeur des Etats-Unis en France émet l'idée d'un changement d'heure. En 1916, l'Allemagne sera la première à l'appliquer, suivie par l'Angleterre et la France (en 1945). En France, il sera abandonné après la Seconde Guerre mondiale et rétabli après le premier choc pétrolier.
L'économie d'énergie, des discours qui divergent
D'après l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), le changement d'heure aurait permis d'économiser 440 gigawattheures en 2009 sur les 513 000 gigawattheures consommés en un an par les Français, ce, "pour un coût quasi nul de mise en ?uvre". Mais cela ne représenterait que 0,1% de la consommation en éclairage totale, selon l'Association pour le rétablissement de l'heure méridienne. Pour 2030, on prévoit 340 GWh économisés (Sources Ademe).
L'Association contre l'heure d'été double (Ached) estime que ?les économies sont compensées par la surconsommation dans des domaines comme le chauffage, la climatisation,??.
Le changement d'heure dans le monde
Environ 70 pays le pratiquent, essentiellement dans les en zones tempérées, là où les variations de lumières au fil des saisons sont suffisamment importantes pour que cela soit utile.
Les exceptions en France :
- Les DOM-TOM ne sont pas concernés, les heures de lever et de coucher du soleil variant peu, cela n'est donc pas nécessaire.
Ceux qui l'ont abandonné :
- La Russie en 2011, le Japon, la Corée du sud et l'Islande.
Les retardataires :
- Les Etats-Unis et le Canada ont un calendrier différent pour les changements d'heure : le deuxième dimanche de mars en été et le premier dimanche de novembre en hiver.
L'impact physiologique
On croit dormir une heure de plus en hiver et donc gagner en sommeil ? Faux ! Selon les études menées, il faudrait entre un jour et une semaine au corps pour se réadapter à un nouveau fuseau horaire.
Pourquoi l'heure d'hiver n'existe pas ?
En mars, on avance les montres d'une heure afin de profiter plus longtemps de la lumière du jour. On passe donc du fuseau horaire GMT+1 au GMT+2. On avance donc de deux heures par rapport à l'heure du soleil en été. En octobre, on recule l'horloge pour reprendre le cours normal du temps. L'heure d'hiver n'existe donc tout simplement pas.
En 1945, la France suivant l'Allemagne avait donc avancé d'une heure sur son fuseau horaire, le méridien de Greenwich. Depuis, la France est donc à l'heure GMT+1, soit une heure de plus que le "temps universel coordonné".
Alexandra Le Vaillant - Photo Fotolia (www.lepetitjournal.com/kuala-lumpur.html) lundi 28 octobre 2013
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