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CARNET DE VOYAGE - Il était une fois la cité d'Angkor

Écrit par Lepetitjournal Kuala Lumpur
Publié le 19 juillet 2016, mis à jour le 19 juillet 2016

Que serait le Cambodge sans ses Tuk-tuk ? Ces petites voitures aux allures de carrosses d'un autre âge qui sont tractées par des mobylettes et offrent aux touristes de magnifiques promenades dans les villes cambodgiennes. Mais les touristes apprécient surtout les temples d'Angkor. Située à proximité de la ville archéologique d'Angkor, Siem Reap est le point de chute de nombreux voyageurs. Elle possède encore l'empreinte architecturale de l'époque coloniale française. On y trouve des magasins d'artisanat Khmers, des restaurants traditionnels servant le célèbre Amok ou encore le vieux marché. 

La cité d'Angkor 

Six heures du matin, une forte humidité et le chant des grillons asiatiques nous accueille à Angkor Vat, le symbole des Khmers. Le soleil se lève rapidement derrière les tours du temple, laissant la place à un moment fascinant. Les rayons révèlent la beauté des fresques sculptées dans la pierre des temples, dévoilant les Apsaras, ces nymphes célestes et souriantes incarnant la beauté et l'immortalité dans la religion bouddhiste. Angkor Vat est un temple archéologique édifié au XIIe siècle sous le règne de Suryavarman II, il était considéré à l'époque comme le plus grand lieu de pèlerinage des cultes bouddhiste et hindouiste. Aujourd'hui Angkor Vat a subi d'importantes rénovations, cependant, certains détails ne  trompent pas, les dalles de grès sont boursouflées, rongées par l'humidité, creusées par l'érosion et abîmées par les innombrables pas l'ayant côtoyé au fil de ces neuf derniers siècles. Certaines façades sont colonisées par la végétation cachant par moment, les sculptures retraçant l'histoire des Khmers : les conquêtes militaires, la vie quotidienne des paysans ou les scènes religieuses. Sur ce temple plane un côté mystique, on peut imaginer les agriculteurs de l'époque cultiver le riz et les fruits exotiques ou les moines bouddhistes se recueillir.  A l'intérieur du temple, l'eau ruisselle jusqu'au sol. Nous parcourons les longues galeries pour atteindre les cours intérieures où siègent les ruines d'anciennes bibliothèques. On s'improvise archéologue en tentant de déchiffrer les symboles qui ornent les murs et les colonnes.

Ta Prohm ou ?Grand-père Brahma?, a été édifié à la fin du XIIe siècle, il était à la fois un monastère et une ville importante de la cité. Ce temple marque bien souvent les visiteurs de part l'atmosphère particulière qui s'en dégage. Abandonné par les habitants il y a plusieurs siècles et isolé dans la jungle tropicale, il fut redécouvert par des explorateurs au XIXe. Quelques années de travaux auront été nécessaires aux équipes d'archéologues pour stabiliser et sécuriser la zone, mais Ta Prohm n'a subi que très peu de rénovations, ce qui a laissé toute son atmosphère si particulière à ce site. Les fromagers emprisonnent de leurs racines géantes les murs des temples. Les racines très imposantes ressemblent à de la pierre blanche, elles fracturent l'architecture du site, les ruines étouffent sous le poids colossal de la nature, les centaines de branches oppressant les bâtisses. Il n'est pas rare de voir des énormes blocs de pierre joncher le sol, expulsés de leurs enclos par la pression de la végétation. Il n'y a pas de doutes Ta Prohm est un lieu où la nature a repris ses droits.  

Et les Khmers dans tout cela ?

Après 24h à sillonner les temples d'Angkor, nous sommes en route pour la capitale du Cambodge, Phnom Penh. Six heures de route en bus à travers les villages et les rizières sont nécessaires pour arriver à destination. La population est chaleureuse et souriante, au détour d'une rue boueuse, on aperçoit deux enfants s'amusant dans d'énormes flaques de boue, ils n'hésitent pas à s'avancer vers nous, intrigués par notre appareil photo. Tout au long de la route des petites épiceries ambulantes vendent leurs produits locaux et des maisons sur pilotis fleurissent sur le bas-côté du chemin. Une route sableuse, parsemée de trous béants, partagée par les scooters, les voitures, les bus, les cyclistes, les piétons, les tuk-tuk et?les vaches. Une route sans vraiment de code de la route, ce qui peut conduire à quelques frayeurs ou quelques fous-rires. 

 

Sophie Martos (www.lepetitjournal.com/kuala-lumpur.html) mercredi 20 juillet 2016

Crédit photo : fred.bigio

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Publié le 19 juillet 2016, mis à jour le 19 juillet 2016

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