Le Petit Journal s'est rendu à l'ATP de Jo'burg depuis les quarts jusqu'à la Finale Dimanche 6, pour suivre le progrès de notre joueur national, Adrian Mannarino, après l'élimination de Florent Serra contre l'Allemand Brown, 6-4 6-4 Mardi 1, lors du premier tour des Simples. Classé tête de série numéro 6 du tournoi cette année, Mannarino alias le « Frenchman », comme le surnomment les journaux étrangers, a su nous tenir en haleine lors de la demi-finale qui l'opposait à Kevin Anderson, l'espoir sud-Africain, ce Samedi. Le Français s'est incliné devant le 59e rang mondial (6-7 [3/7], 6-0, 6-4) et a ainsi manqué de peu la finale. Retour avec lui sur sa quatrième rencontre avec Anderson.
(Crédit photo: Mélina Huet)
Adrian Mannarino : Honnêtement, lorsque je suis sur le terrain, je fais absolument abstraction du reste, du moins j'essaie. Je sais que le public était là mais lorsque de la foule on entend une "connerie" sur deux, si on commence à être attentif aux mots lancés de ci de là, on est foutu. Ce soir, le public était évidemment derrière Anderson, soutenu de toutes parts par les Sud-Africains, mais ça ne m'a pas affecté.
Lpj: Qu'est-ce que représente pour vous d'atteindre les demies d'une telle compétition, à seulement 22 ans? Et contre certains joueurs très bien classés mondialement qui plus est.
AM: Et bien là c'est surtout le dégoût qui l'emporte. Les enjeux étaient énormes, j'ai aussi fais l'idiot à la fin. La pression était vraiment là. J'avais déjà joué contre Anderson auparavant, et gagné [Challenge de Grenoble, 2008 NDLR]. Comme quoi. Seulement cette fois, c'est lui qui l'a emporté et qui repart avec la mise!
Lpj: Mais il n'a pas encore gagné la finale!
AM: (rires) Non, mais il a un match d'avance! Je ne pense pas avoir été moins bon ou meilleur, c'était moitié/moitié. j'avais autant de chances de gagner que de perdre je pense.
Lpj: le match était en effet serré, cela a fait l'unanimité parmi les commentaires du public, qu'ils soient Français ou Sud-Africains.
AM: Oui, et j'ajouterais que les conditions à Johannesburg sont exécrables. On joue à 1800 mètres d'altitude, le jeu n'est pas contrôlable la plupart du temps.
Lpj: Donc vous diriez que le fait qu'Anderson ait l'habitude de ce genre d'environnement a fait la différence ce soir?
AM: Non, pas du tout, dans la mesure où il s'entraîne aux Etats-Unis. Mais il faut préciser qu'Anderson fait plus de deux mètres, et ses balles rebondissent plus haut entre autres.
Lpj: Adrian, vous avez tenu LePetitJournal en haleine durant l'ATP de Jo'burg, d'autres projets dans les semaines à venir pour nos lecteurs fans de Tennis?
AM: Je suis inscrit à toutes les compétitions à venir donc oui, je vais être très occupé. Je m'envole dès la semaine prochaine pour les Etats-Unis, où je vais participer à l'ATP de Memphis.
Lpj: Et bien nous vous souhaitons bonne chance pour les compétitions à venir!
AM: Merci!
Mélina Huet - http://www.lepetitjournal.com/johannesbourg.html - Samedi 5 Février 2011
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