Lepetitjournal.com a souhaité rencontrer Calixte Hetier Clement, une artiste peintre française au talent incontestable, expatriée à Johannesburg avec des projets plein la tête et un enthousiasme certain pour son nouveau pays d’expatriation. Une artiste à découvrir, voici son portrait.
La genèse d’une artiste peintre
C’est à l’âge de 11 ans que Calixte découvre la peinture après avoir été inscrite par ses parents à un cours de peinture à l’huile de la méthode Martenot. Elle y étudiera l’art de la peinture pendant 3 ans. Également mentorée par une de ses tantes artiste qu’elle admire énormément et qui la fait dessiner étant petite, la peinture devient une évidence. Elle reste par la suite artiste dans l’âme même si elle ne prend plus de cours. Après l’obtention de son baccalauréat elle entreprend des études d’architecture à l’école des beaux-arts de Paris. A la fin de ses études, elle exercera quelques années avant de se remettre à la peinture et de combler de ce fait un certain « manque » qui l’habite. Pendant 5 ans, elle prend de nouveau des cours et lorsqu’elle commence à explorer le travail du portrait, c’est une évidence : Son monde, son univers c’est l’art ! Finalement, en parallèle de son travail d’architecte qu’elle exerce en libérale, Calixte, commence à exposer ses œuvres d’artiste peintre. Pour elle, c’est un franc succès : le public est au rendez-vous. Il n’en fallait pas plus, sa carrière est lancée. L’opportunité s’offre à elle d’exposer ses œuvres dans des lieux prestigieux de la capitale tel que le Salon d’Automne et le Grand Palais. Qualifiant sa peinture d’expressionniste, ses influences dans le monde de l’art sont multiples, à commencer par le courant impressionniste.
L’expatriation, source d’inspiration pour Calixte
Abu Dhabi
Quatre ans plus tard c’est l’aventure de l’expatriation qui commence : Abu Dhabi. A partir de là, Calixte choisit de se consacrer à 100% à son activité d’artiste peintre. Pendant ces années, elle peint énormément, une possibilité pour elle de s’exprimer.
C’est aussi une période où elle expose beaucoup, reçoit des commandes de particuliers et vend notamment à des collectionneurs. Sollicitée par la communauté expatriée, elle donne également des cours de peinture à destination d’un public adulte. Une expérience positive pour elle.
Afrique du Sud
L’Afrique du Sud, c’est sa deuxième expatriation, l’occasion de se réinventer dans un pays culturellement riche. Une chance, elle pour qui le visage Africain représente une véritable source d’inspiration, le trouvant très expressif. C’est dans un atelier qu’elle trouve à Victoria Yards, dans un lieu inspirant, au milieu d’autres artistes de tous horizons, qu’elle choisit de poursuivre son travail. Dans ce studio idéal, Calixte installe sa vie d’artiste : carnets de dessins de son enfance et de ses années d’études en architecture, cartes postales de musées collectionnées étant enfant... Tout son univers se trouve dans ce studio de 75 m2. De ce lieu, elle fait un atelier de peinture mais aussi une galerie. Cette galerie elle l’imagine comme une carte de visite, une façon de faire connaitre son travail, car elle voit les choses en grand !
Effectivement, elle souhaiterait trouver d’autres lieux où exposer : (e.g., galeries d’art), non seulement en Afrique du Sud mais aussi dans d’autres pays d’Afrique.
De l’expression et de l’émotion s’expriment dans ses toiles
Calixte a toujours peint des portraits. Elle travaille à l’huile et au couteau. Son inspiration ce sont les gens.
A travers les portraits qu’elle choisit, ce sont ses émotions qui s’expriment. A la base de ses peintures, il y a ses photographies qu’elle imprime en noir et blanc. Ses photographies ont un sens. La personne prise en photo, son physique, l’inspire. Les couleurs qu’elle utilisera ensuite pour peindre, lui sont personnelles et lui permettent de s’exprimer librement, de transmettre de l’émotion à ses peintures. Calixte travaille à travers des séries qui correspondent à un thème abordé. A Johannesburg, elle souhaite continuer son travail sur les portraits.
Actuellement, elle travaille sur deux nouvelles séries : « Naked » et « Classy ». C’est l’opportunité de retravailler à partir de modèles nus, qui lui inspire sa série « Naked ». L’environnement multiculturel de Victoria Yard et sa rencontre avec une jeune couturière à la recherche d’un emploi, donne à Calixte l’envie de travailler sur une seconde série, en parallèle de la première « Classy », intégrant des tissus sur la toile : un projet expérimental. Calixte, des idées plein la tête, envisage dans un futur proche d’intégrer le travail de la terre à ses toiles. Après avoir étudié la poterie pendant son séjour à Abu Dhabi, elle démarre à Johannesburg des cours de sculpture, afin de donner à ses personnages une dimension nouvelle. Une inspiration qui lui vient d’un artiste palestinien découvert aux Emirats.
Pour découvrir son travail actuel et passé, plusieurs possibilités complémentaires : visiter son site web ou vous rendre sur ses pages facebook et instagram. Si vous êtes sur place et pour plus d’authenticité, il vous faudra absolument vous rendre à son atelier de Victoria Yards, ouvert au public le lundi, mercredi et vendredi de 09h30 à 16h30.
Actuellement, vous pouvez également retrouver ses oeuvres dans le cadre de son exposition à l'Alliance Française de Johannesburg, du 1er au 30 novembre 2023.