Édition internationale

PME – DEPACK Asie Pacifique, de Bordeaux à Hong Kong

Écrit par Lepetitjournal Hong Kong
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 20 octobre 2013

Figurant dans la liste des quatre finalistes du prix PME 2013/SME award 2013 organisé à Hong Kong par la Chambre de Commerce et d'Industrie française, Depack Asie Pacific est l'antenne hongkongaise d'une entreprise bordelaise d' "Artckitecture" opérant dans le domaine du design et de l'architecture commerciale. Découverte de cette entreprise avec Guilhem Uberti, project manager Asie-Pacifique...

Une histoire qui prend naissance à Bordeaux

Créée à Bordeaux par Frédéric Cauchois, la société Depack démarre en 1992 avec l'aménagement de stands sur mesure, la conception et la fabrication de structures temporaires pour des producteurs de vins dans les salons professionnels. Un positionnement luxe proposé à des exposants voulant travailler leur image de marque, des grands crus tels que Baron Philippe de Rothschild ou Cordier Mestrezat.

En 1998, alors que le premier salon Vinexpo hors Bordeaux est organisé à Hong Kong, Depack saisit l'opportunité d'une première expérience à l'étranger pour rencontrer des prestataires locaux, tout en accompagnant ses quelques clients qui le lui demandent. A partir de l'édition 1998, Vinexpo sera organisée à Bordeaux les années impaires et à l'étranger les années paires.

Afin de mieux répartir l'activité et de ne plus dépendre d'un ou deux gros clients, la société fait évoluer son offre et développe de nouveaux projets en retail pour du mobilier et se met à aménager des boutiques duty free. "Aujourd'hui, de façon approximative, l'activité de Depack Bordeaux se répartie à 60/65% en stands, 25% en retail, environ 10% en aménagements pour des événements tels que des road shows ou des boutiques temporaires et les 5% restants correspondent à l'aménagement d'espaces professionnels, musée d'entreprise ou salon de coiffure."

A Hong Kong : du partenariat à l'implantation locale

"Quand nous sommes arrivés sur Hong Kong en 1998, nous avons d'abord travaillé avec des partenaires hongkongais. En 2000, une société locale a acheté la License Depack et assuré la distribution de la marque jusqu'en 2010. Mais, comme sa propre activité entrait en concurrence avec la nôtre, il a finalement été décidé d'arrêter ce partenariat et de monter la société Depack Asie Pacifique Ltd. Le bureau a ouvert fin 2010 et moi je suis arrivé le premier sur place en octobre 2011 comme V.I.E. avec pour mission de développer la structure à Hong Kong."

Guilhem Uberti prend alors en charge le développement du projet, la gestion administrative de cette jeune société où tout est à faire mais qui bénéficie de la structure, du support et de 20 ans d'expérience de la maison bordelaise ainsi que du patronage de la Chambre de Commerce française locale.

L'activité de l'année 2012 est assurée par l'accompagnement de 41 clients venus de France, exposants à Vinexpo, alors que celle de l'année 2013 est consacrée à la prospection et au développement commercial seuls capable d'assurer une pérennité qui s'inscrit dans une optique de groupe : "L'objectif de Depack est d'avoir des pôles. Nous avons Bordeaux, Hong Kong et Vienne. En 2012, avec Vinexpo la plupart des projets sont arrivés de Bordeaux mais maintenant c'est aussi à nous d'amener des clients locaux vers Vienne ou Bordeaux." Des entreprises opérant dans les vins et spiritueux (Bordeaux et Bourgogne à Vinexpo) mais aussi dans les cosmétiques, la mode et accessoires (Shanghai Tang, Dior), le nautisme (salons à Paris, Bordeaux et Hainan) ou le médical (France et Allemagne).

Le challenge : se démarquer par des pratiques différentes ?

"Par notre présence locale, nous avons pu développer plus de contacts avec des unités de fabrication en Chine et nous sommes autonomes sur la fabrication. Sur la partie design, nous avons un back office en France de designers dédiés à nos projets. A Hong Kong, le marché du stand est très compétitif et les méthodes de travail sont différentes de l'Europe : nous sommes ainsi l'une des rares sociétés à Hong Kong à facturer des frais de coordination, de créa et de gestion de projet. C'est quelque chose qui se fait dans le retail et l'aménagement, mais ce n'est pas une pratique du métier du stand pour des salons qui durent trois jours. Par rapport aux clients locaux, notre challenge va consister à se démarquer par notre offre des grosses sociétés de stands hongkongaises qui vont être plus compétitives en prix bruts."

? et la valorisation du travail d'accompagnement

"Nous ne ciblons pas les mêmes clients que nos grands concurrents. Pour nous, le plus important est le travail d'accompagnement : conseil, créativité et services, mais, avec la culture chinoise, c'est toujours plus difficile de justifier ce qui n'est pas matériel. Quand on travaille avec Shanghai Tang, une marque hongkongaise dont le PDG est français, la culture d'entreprise par rapport au design fait qu'on ne se pose pas la question de nos méthodes. Ce n'est pas un problème. Pour des clients locaux qui ont des habitudes de travail différentes, c'est plus difficile d'expliquer notre façon de faire. Nos concurrents ici sont très présents sur les gros salons et ils se concentrent sur cette seule activité. Nous, nous préférons lisser l'activité sur toute l'année en accompagnant chaque client sur chacune de nos offres, du retail au road show ou pourquoi pas sur l'aménagement de ses espaces professionnels qu'ils soient à Cognac, Bordeaux ou en Asie."

Et Depack a su trouver sa place sur ce marché comme en témoigne la boutique TroiZenfantS sur Queen's road East, inaugurée au printemps ou encore l'ouverture le 12 juillet 2013 de la première maison du Sud-Ouest France à Wuhan, un espace de plus de 600 m2 pensé et développé par Depack Asie Pacific en collaboration avec Chen Di Partner pour la promotion et la commercialisation en Chine de produits agro-alimentaires des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.    

L'entreprise suit son chemin à Hong Kong, se développe et emploie déjà trois personnes à plein temps. Des employés fidélisés par des contrats de travails respectant non seulement les règles du droit local mais se rapprochant aussi des conditions des contrats français en termes d'intéressement ou de marges. Au travers du parcours de Guilhem Uberti, jeune chef de l'unité hongkongaise, elle offre aussi l'illustration d'une expérience de V.I.E. réussie. Arrivé à son terme au début de l'été, le contrat de volontaire en entreprise s'est en effet transformé en emploi local...

Sophie Mabru (lepetitjournal.com/hong-kong) jeudi 26 septembre 2013

Crédits photos Depack Design

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lpj 20
Publié le 25 septembre 2013, mis à jour le 20 octobre 2013
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