En Suisse, le 3e pilier A est un pilier facultatif mais fortement recommandé pour toute personne souhaitant compléter sa prévoyance vieillesse. Il s'agit d'une prévoyance individuelle liée, permettant de constituer une épargne retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.
Le principal avantage du pilier 3a réside dans les déductions fiscales. Chaque année, les cotisations versées peuvent être déduites du revenu imposable, dans la limite d’un plafond fixé par la loi (7'258 CHF pour les salariés en 2025). Cela signifie que vous payez moins d’impôts en épargnant dans le 3a que si vous n’épargniez pas.
Outre l’aspect fiscal, le pilier 3a permet de combler les lacunes laissées par les 1er et 2e piliers, qui complètent uniquement jusqu’à 60% du revenu antérieur. Il est aussi particulièrement utile pour les indépendants, les femmes ayant interrompu leur carrière ou les salariés aux revenus irréguliers. Cependant, l’épargne est "liée", c’est-à-dire qu’elle ne peut être retirée qu’à certaines conditions de retrait : départ à la retraite, achat de résidence principale, création d’une entreprise, ou départ définitif de Suisse.
Il reste à choisir entre un 3ème pilier en banque ou en assurance. Le modèle bancaire offre flexibilité et frais réduits, notamment via des solutions d’investissement en fonds indiciels. L’option assurance, en revanche, intègre souvent une couverture de risque (décès, invalidité), et continue d’épargner pour vous en cas d’incapacité de gain. Traditionnellement, les solutions en assurance sont moins souples et comportent plus de frais, cependant, beaucoup d’assureurs proposent désormais des formules plus flexibles, semblables aux solutions bancaires.
En résumé, ouvrir un 3e pilier A est une démarche indispensable pour anticiper sa retraite et réduire ses impôts. Le choix de la forme (banque ou assurance) dépendra de votre situation personnelle, de vos objectifs et de votre tolérance au risque.
