VinaCapital, l’un des plus grands gestionnaires d’actifs étrangers au Vietnam, table sur une croissance de 6,5 % pour le pays au cours des deux prochaines années, conditionnée par une relance de l’immobilier et des projets d’infrastructure. Face au ralentissement des exportations, l’économie se tourne vers la consommation interne comme nouveau levier.
La consommation des ménages
En 2024, la consommation au Vietnam est restée timide, freinant la dynamique économique. Cependant, le gouvernement envisage de renforcer les dépenses d’infrastructure, ce qui pourrait améliorer la confiance des ménages et stimuler leur consommation.
Avec plus de 60 % de l’économie reposant sur cette consommation interne, une reprise à ce niveau pourrait contrebalancer le ralentissement des exportations et favoriser une croissance solide en 2025.
Réactivation du secteur immobilier
Pour atteindre ses objectifs de croissance, le Vietnam devra dynamiser le secteur immobilier et poursuivre des projets d’infrastructure d’envergure, tels que le nouvel aéroport de Ho Chi Minh Ville ou les rocades de Hanoi. Ces initiatives visent à créer un « effet richesse » pour la classe moyenne, encourageant les propriétaires à consommer davantage.
En revanche, sans action notable dans le domaine immobilier, la croissance pourrait plafonner autour de 4,5 %, selon VinaCapital.
Résilience du secteur manufacturier
Les exportations vers les États-Unis, premier marché d’exportation du Vietnam, devraient ralentir en raison d’un léger fléchissement de l’économie américaine.
Toutefois, l’afflux continu d’investissements directs étrangers (IDE) au Vietnam soutient la croissance de la production manufacturière locale, atténuant l’impact de la baisse des exportations.
En cas de soutien public renforcé pour les infrastructures, la croissance pourrait se maintenir autour de 5 %, assurant un équilibre entre production locale et consommation.