Nouvel épisode dans la saga des starlettes rhabillées par les autorités vietnamiennes. La mannequin Phuong Mai a été sanctionnée par le Comité des performances artistiques, rattaché au ministère de la Culture, pour avoir porté une tenue jugée trop provocante au cours d'une soirée de gala qui se tenait à Danang, dans le centre du pays, le 23 avril dernier.
La top model portait à cette occasion une robe créée par un désigner vietnamien, Hoang Minh Ha. Phuong Mai va devoir s'acquitter d'une amende dont le montant n'a pas encore été divulgué.
Cette histoire n'est pas une première: en 2014, la chanteuse - mannequin Huong Tram avait dû verser 10 millions de dôngs à l'Etat pour avoir laissé apparaître ses sous-vêtements lors d'un concert dans un café de Hanoi.
Plus chanceuse, l'actrice - mannequin Ngoc Trinh, avait échappé l'année dernière aux foudres des censeurs après une sortie remarquée à Séoul. Il est vrai que dans son cas, la robe ne laissait pas apparaître de sous-vêtements, car elle n'en portait vraisemblablement pas...
Un nouveau décret qui entrera en vigueur le 15 mai prochain durcit les amendes et élargit les pouvoirs de contrôle des autorités dans ce domaine : les photos dénudées des mannequins / top models vietnamiennes seront désormais totalement prohibées.
L'objectif n'est pas tellement de voiler toutes les vietnamiennes mais d'encourager une image plus sage et moins vulgaire du pays à l'étranger.
Dans l'affaire de Phuong Mai, les débats ont été très vifs dans les journaux vietnamiens, en particulier sur les publications féminines et les journaux destinés aux jeunes.
Par exemple, Kenh 14 a dénoncé cette décision en prenant exemple au la liberté vestimentaire
dont bénéficient les stars à l'étranger. Le site afamily.vn, qui est lu plutôt par un public féminin, a quant à lui critiqué l'absurdité de cette réglementation, surtout concernant des mannequins dont le métier consiste à porter des tenues sexys...
En France, on se souvient que le comité Miss France a exclu des ex-lauréates qui avaient posé nues dans des journaux. La seule différence ici, c'est bien que l'interdiction vise un groupe de personnes déterminé et n'est pas une mesure prise par les autorités mais par une société privé.
Thomas Rébusson (lepetitjournal.com/Hochiminhville) 13 Mai 2016
