Il avait d’abord été question qu’elles fussent purement et simplement interdites dans le centre-ville de la capitale à partir du 1er juillet 2026, ce qui aurait supposé, pour les Hanoïens, une reconversion à l’électrique aussi brutale que difficile à gérer.


Mais la raison l’a finalement emporté: le comité populaire municipal envisage désormais l’adoption une feuille de route prévoyant une réduction progressive du nombre de motos à essence, la finalité du projet restant bel et bien d’éradiquer la pollution atmosphérique, qui est l’une des grandes plaies d’Hanoï, aujourd’hui. Explications.
Conformément à la Loi sur la capitale de 2024, le projet prévoit la mise en place de zones dites « à faibles émissions », en donnant priorité à des endroits où les embouteillages sont fréquents et où la qualité de l’air est constamment en-deçà des normes de sécurité.
La première phase du plan, qui débutera en juillet 2026, devrait concerner la quasi-totalité des neufs quartiers centraux, à savoir Hai Ba Trung, Cua Nam, Hoan Kiem, O Cho Dua, Van Mieu – Quoc Tu Giam, Ba Dinh, Giang Vo, Ngoc Ha et Tay Ho.
Les motos a essence seront-elles interdites à l’intérieur de ce périmètre ? A priori non. Elles ne le seront qu’à certaines heures et qu’à certains endroits, qui restent, à ce stade, à préciser.
Limiter les voitures dans le centre
En ce qui concerne les voitures, la ville prévoit de limiter puis de prohiber les véhicules ne répondant pas aux normes d’émission de niveau 4 (norme Euro 4, qui implique des limites strictes en termes de monoxyde de carbone, d’hydrocarbures et d’oxydes d’azote).
Pour ce qui est des acquisitions de nouveaux véhicules, il est question d’interdire l’immatriculation de motos ou de voitures à essence, de façon à garantir une transition graduelle mais irréversible, l’idée étant qu’à l’horizon 2030, la ville ait opéré sa mutation verte.
Le projet prévoit également plusieurs politiques d’accompagnement, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Hanoï va ainsi proposer des mesures incitatives pour encourager le passage à des véhicules fonctionnant à l’énergie propre. L’heure est en tout cas à la mobilité verte et force est de reconnaitre que la capitale en a un besoin urgent…
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