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PORTRAIT - Cathy Bazabas, une Antillaise à Hambourg

Écrit par Lepetitjournal Hambourg
Publié le 8 février 2008, mis à jour le 13 novembre 2012

Cathy Bazabas cherchait la mer, elle l'a trouvée : native de Normandie, fascinée depuis l'enfance par les histoires de marins, la jeune femme habite Hambourg depuis quinze ans

Cathy Bazabas, à Hambourg par amour (Photo. M. R.)

"Mes parents avaient un bar à Cherbourg dans la rue de la Paix. On l'appelait aussi la "Rue de la Soif". Tous les marins s'y arrêtaient", se souvient Catherine Bazabas, dite Cathy. La petite fille qu'elle était à l'époque est fascinée par cette ambiance maritime. Au point que lorsqu'elle s'éloigne de son élément, elle n'arrive plus à respirer, raconte celle qui se sent plus Normande qu'Antillaise.
Après le bac, la jeune femme entame des études de biologie à Caen. "Je voulais travailler avec le Commandant Cousteau", explique-t-elle. "A l'époque, il n'y avait qu'une femme qui avait le droit de rester à bord : la femme du Commandant. Je voulais être la deuxième ! Pourtant, je n'ai pas le pied marin", note Cathy Bazabas avec humour. Ces aventures finissent par la mener pour un semestre d'échange à Würzburg, en Franconie. L'étudiante s'y lie avec un jeune Allemand. 

"Il n'y a que l'amour pour faire bouger les Françaises !"
Quelques années plus tard, Cathy Bazabas arrive un soir par le train de nuit à Hambourg : elle vient y rejoindre son petit ami de l'époque. "Il n'y a que l'amour pour faire bouger les Françaises !" s'exclame-t-elle. "Il m'a raconté la Reeperbahn, Blankenese et la plage d'Övelgönne. Quand je suis arrivée, j'avais juste à ouvrir les yeux, et j'étais sous le charme", se rappelle-t-elle. "Hamburg, c'est une ville qui revient dans une chanson de Jaques Brel, dans les Demoiselles de Rochefort ? ", continue la jeune femme, inspirée. Après avoir poursuivi ses études de biologie, la Française enchaîne les petits boulots puis travaille cinq ans aux éditions Carlsen. Elle se marie ensuite avec un ingénieur du son, qui sera le père de ses trois enfants.
 
En 2005, Cathy Bazabas est embauchée par le réseau social Xing. Cette plateforme rappelant Facebook permet aux professionnels d'entrer en contact. Cathy s'occupe des problèmes rencontrés par les utilisateurs francophones, de France bien sûr, mais aussi du Luxembourg, de Belgique et d'Afrique du Nord. Femme de réseau, elle est aussi modératrice du groupe des Français d'Hambourg, qui organise une rencontre bimensuelle. "Le but est de parler français, de parler de ce qu'on fait et des rapports franco-allemands", explique-t-elle. Le groupe peut être rejoint par tous les inscrits.

De Hambourg à Venise, des tribulations autour d'une mer à l'autre
Quinze ans après son arrivée, Cathy n'envisage plus depuis longtemps de rentrer en France et rêve même en allemand. "Probablement avec un accent !", plaisante-t-elle. La petite famille voyage beaucoup et réside régulièrement à Venise. Le mari de Cathy, ingénieur du son, y travaille sur les tournages de "Commissario Brunetti", une série policière très populaire en Allemagne tirée des romans de Donna Leon. La France est aussi régulièrement au programme des vacances, où Cathy se régale avec la baguette, les barquettes de Lu et le camembert. Les enfants devraient pourvoir y découvrir leurs racines métissées germano-normando-antillaises !
Margot REIS (www.lepetitjournal.com/hambourg.html) vendredi 8 février 2008

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Publié le 8 février 2008, mis à jour le 13 novembre 2012

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