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Rêve Electrique, l’Heure zéro entre Francfort et Paris

Rêve ElectriqueRêve Electrique
Écrit par Adèle Hourdin
Publié le 23 février 2021, mis à jour le 25 février 2021

Le jeune groupe Rêve Electrique sort son premier album « Heure Zéro », conçu entre Francfort et Paris.

Le 24 février sort Heure Zéro, le premier album du jeune groupe Rêve Electrique. Entre Francfort et Paris, les deux amis ont conçu un univers musical qu’ils décrivent comme « une synth-pop rythmée et engageante » qui oscille «  entre froideur new-wave et chaleur vintage ». Ils ont répondu à nos questions.

 

Comment est né votre groupe ?

Mehdi-Nicolas : Nous nous sommes connus en 2007, alors étudiants à Bordeaux. Nous étions déjà tous les deux musiciens mais d’univers assez différents : j’étais très branché folk et acoustique, alors que Damien faisait ses premières armes comme DJ et producteur de musique électronique. Après 10 ans d’amitié, nous nous « rencontrons » une deuxième fois en 2018, à l’occasion d’un jam improvisé chez moi à Francfort.

Damien : Après une longue convalescence, Mehdi-Nicolas s’était mis à beaucoup écrire et j’avais quelques compos en réserve. Ça a été un vrai coup de foudre artistique et le début d’une aventure musicale ponctuée d’aller-retours entre Paris, où j’habite, et Francfort. Nous avons très vite posé les bases de notre « crédo » musical : des textes poétiques, désenchantés, soutenus par un univers musical onirique, évanescent.

 

Pourquoi avoir choisi le nom « Rêve électrique » ?

Mehdi-Nicolas : Notre écriture a fini par s’affirmer en français. C’était important pour nous du coup d’avoir un nom dans notre langue maternelle, qui fasse ressortir le côté « onirique » dont parle Damien et le verbe piquant qui caractérise nos textes. Rêve électrique transmet bien cette idée…

Damien : Cela n’a pas été une mince affaire. Trouver un nom de groupe qui soit raccord avec le projet est déjà en soi compliqué mais aujourd’hui en plus il faut veiller à ce qu’il ne soit pas déjà pris sur Spotify etc. On s’est un peu pris la tête et, au final, on a trouvé notre bonheur en reprenant le titre d’une de nos premières chansons : « Rêve électrique ».

 

Rêve electrique

 

Comment définissez-vous votre style musical ?

Mehdi-Nicolas : C’est dur de se mettre dans une case, mais il est certain qu’on se rapproche d’une forme de « chanson électronique » : une vraie attention aux textes, et une musique qui tourne beaucoup autour de synthétiseurs vintage. Synth-pop, new-wave, chanson, mais aussi rock pour l’esprit… tout ça nous parle.

Damien : Nous avons apporté chacun beaucoup d’influences dans Rêve électrique, très variées et complémentaires. On se reconnaît tout autant dans la poésie d’un Bashung, que dans les mélodies de Air ou l’expérimentation sonore de Jean-Michel Jarre, Kraftwerk ou Nine Inch Nails. Notre objectif, c’est de faire des chansons dont les instru se tiennent sans la voix et des textes qui se tiennent sans la musique… Donc oui, « chanson électronique » ça me parle aussi.   

 

Vous sortez votre album « Heure Zéro », que raconte-t-il?

Mehdi-Nicolas : Dans « Heure Zéro » nous avons beaucoup travaillé l’idée du basculement. Ce basculement, nous l’entendons aussi bien au sens de l’intime que du collectif.

Damien : Une chanson comme « Effet nocebo » est en effet très tournée sur l’intime alors que « Panique morale » ou « Heure Zéro » évoquent davantage la fin d’une époque et le début d’une autre. Ce sentiment de « fin de siècle » précède la pandémie chez nous et avait déjà posé les bases de notre premier EP, « Le Monde d’hier », sorti en 2019.

Mehdi-Nicolas : C’est un thème qu’on développe en effet dans beaucoup de chansons. Sans forcément chercher à passer un message, mais plutôt avec l’envie de partager un ressenti, de mettre des mots sur un malaise. De manière générale, il y a un effort cathartique dans chacun des textes de cet album. Mais là où il y a de l’incertitude, il y a toujours de l’espoir. Cet album est avant tout une invitation à rêver.

 

Vous avez réalisé votre album entre Paris et Francfort, en quoi la scène allemande vous a influencé?

Damien : La scène allemande rime souvent avec avant-garde et expérimentation sonore. Ça nous a toujours plu. Quelques groupes ont eu une influence majeure sur cet album, que ce soit sur l’état d’esprit, le design sonore, ou la composition : DAF, CAN, Kraftwerk, Tangerine Dream…

Mehdi-Nicolas : Au-delà de cette scène musicale incroyable, les aller-retours, le voyage en général, sont pour nous autant de sources inépuisables de créativité et de découverte de soi, des autres et du monde qui nous entoure. « Heure Zéro » est un album qui a été créé en mouvement, entre Paris et Francfort, à une époque où le monde était à l’arrêt. C’est notre pied de nez à nous à l’époque que nous traversons.

 

Comment peut-on vous écouter ou se procurer votre album?

Mehdi-Nicolas : « Heure Zéro » sera disponible le 24 février en digital sur les plateformes de streaming. Il est également possible de commander un CD ou un Vinyle sur notre site internet. Nous espérons pouvoir le défendre, dès que la situation le permettra, sur scène !

Cliquez sur les liens pour les retrouver sur : SpotifyDeezerQobuzYoutube

 

Rêve electrique

 

 

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