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Fumiko Ohama, une artiste francophone aux multiples casquettes

FUMIKO Ohama artiste et écrivaine à FrancfortFUMIKO Ohama artiste et écrivaine à Francfort
© Fumiko Ohama
Écrit par Lepetitjournal Francfort
Publié le 3 novembre 2018, mis à jour le 18 février 2021

Née au Japon, Fumiko Ohama a passé de nombreuses années en France où elle a étudié la langue et la littérature françaises à l’université à Paris. Installée depuis plus de 20 ans à Francfort où elle enseigne le japonais, elle est aussi artiste contemporaine et écrivaine. Fumiko Ohama s’est fait connaitre en participant à de nombreuses expositions, notamment à Paris, Berlin et Francfort.


Lepetitjournal.com/francfort : vous avez exposé dans de nombreuses villes en France et en Allemagne, d’où vous vient cette passion pour l’art moderne ? Et d’où tirez-vous vos inspirations ?

Fumiko Ohama : au Japon, je n’avais aucune activité artistique, c’est une fois arrivée à Francfort que j’ai commencé à apprendre le dessin dans une école, j’y ai par ailleurs rencontré un peintre Iranien, Ahmad Rafi, qui m’a beaucoup aidée dans l’initiation de cette pratique. L’inspiration, c’est difficile de la décrire, j’aime présenter des dessins contrastés parfois sur un seul et même dessin, j’aime montrer une chose et son contraire, un peu comme le Yin et le Yang, c’est ce qu’on retrouve principalement dans mes séries de peintures.

Hommage  à Hokusai
Hommage à Hokusai. Dessin Fumiko Ohama


 

Quel type de projet avez-vous présenté lors de vos différentes expositions ?

Je ne présente pas toujours la même chose, je suis sur des projets très différents. Par exemple, lors d'un événement collectif en 2016 à Francfort, j’ai fait une performance vidéo “Tanz mit Isabelle” (danse avec Isabelle) que l’on peut retrouver sur Youtube, où je me mets moi-même en action avec une poupée. A Paris et à lors de ma dernière exposition à Berlin en revanche, j’ai présenté des tableaux et la série “Hommage à Hokusai", célèbre peintre du 18ème siècle faisant partie du mouvement artistique d’Ukiyo-e. Je donne cela en exemple pour vous montrer que mon art est assez éclectique et ne se résume pas à une seule thématique.
 



Vous vivez en Allemagne depuis plus de 20 ans. Pour quelle raison avez-vous décidé de vous installer en Europe, d'abord à Paris puis à Francfort ? Vos séjours européens ont-ils eu une influence dans votre carrière ?

J’ai étudié à Paris pour approfondir mes connaissances de la langue et de la littérature françaises que  j’avais étudiées à Tokyo. J’y ai vécu deux fois : d’abord pour une période de 8 mois, puis j’y suis retournée et mon deuxième séjour a alors duré 2 ans. C’est à Paris en effet que j’ai trouvé l’inspiration et que j’ai commencé à écrire des petites nouvelles. Pourquoi Francfort ? (Rires) C’est l’amour qui m’y a conduite. J’y ai suivi mon ex mari, rencontré à Tokyo, et j’y vis toujours depuis ! Mais je reste très attachée à Paris et à la culture française.


En 2013, vous avez écrit un recueil de nouvelles sur le Japon, des nouvelles intitulées “Takeko No Zou”. De quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un recueil de six nouvelles avec des histoires un peu fantastiques qui racontent des évènements de la vie quotidienne où le lecteur peut laisser libre cours à son imagination et interpréter à sa façon la fin de l’histoire, il n’y a pas de chute définie. J'ai publié en juin un autre recueil du même type qui s’intitule “Hallelujah sur la ligne 14”.

Dessin Fumiko Ohama
Série Alimentation. Fumiko   Ohama.


Vous disposez de plusieurs casquettes, à la fois dans l'enseignement, dans l'art et dans l'écriture. Faites-vous une distinction nette entre ces trois disciplines ou au contraire sont-elles complémentaires et vous servent-elles dans l’élaboration de vos projets ?

Pour moi l’écriture et l’art sont des disciplines très proches, chacune d’entre elles émane de l’envie de créer, ce sont des passions. L’enseignement du japonais est davantage une pratique alimentaire en ce qui me concerne car pour l’instant je ne vis pas de mon art. Le japonais est ma langue maternelle et pour gagner ma vie j’enseigne cette langue dans des écoles de langue et au centre culturel japonais à Francfort. Je fais une grande distinction entre mes différentes activités et je ne mélange pas ma carrière d’enseignante avec mes projets et réalisations en tant qu’artiste.


Qu’elles sont vos projets pour l’avenir ?

scènes intérieur Fumilko Ohama
Série scènes intérieur/extérieur. Fumiko Ohama.

Je voudrais écrire un troisième recueil sous forme de petites séries dessinées qui racontent l’histoire de 5 personnages qui habitent dans le même bâtiment.   J’aimerais aussi revenir sur les séries d’aquarelles pour des peintures illustrant l’intérieur et l’extérieur et finaliser mes séries sur l’alimentation à la peinture à l’huile.

Je proposerai probablement une nouvelle exposition à Francfort en 2019 mais le lieu n’est pas encore défini.

Ceux qui s’intéressent à mon art peuvent suivre mon actualité sur mon site internet.

Interview réalisée par Jordan Chaboy (www.lepetitjournal.com/francfort), samedi 3 novembre 2018

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