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Trump face à des femmes, Harris sur le gril de Fox

Donald Trump et Kamala Harris s'aventurent mercredi hors de leur zone de confort, le premier avec une séance de questions-réponses face à un public 100% féminin, la seconde avec une interview sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs américains.

Donald Trump Kamala HarrisDonald Trump Kamala Harris
Écrit par AFP
Publié le 16 octobre 2024

Donald Trump et Kamala Harris se démultiplient et s'aventurent mercredi hors de leur zone de confort, cherchant faire une percée au sein d'électorats peu sensibles à leur discours.

A moins de trois semaines du scrutin du 5 novembre, la course entre les deux candidats à la maison blanche est toujours aussi incertaine.

Face à un parterre de femmes, l'ancien président américain s'est présenté mercredi comme le "père de la fécondation in vitro", affirmant que les Républicains avaient été "plus actifs" que leurs adversaires dans ce domaine. Mais sans élaborer.

Pour cette émission sur Fox News, pré-enregistrée mardi dans l'Etat très disputé de Géorgie, Donald Trump a toutefois été confronté à un groupe de femmes complètement acquis à sa cause.

Ce dernier, également interrogé sur des questions de sécurité, d'économie et d'immigration, a par ailleurs estimé que certains Etats avaient été "trop durs" sur la question de l'avortement depuis l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade de 1973 qui accordait aux Américaines un droit fédéral à l'avortement.

Selon lui, cela devrait "changer".

- IVG -

Donald Trump est largement distancé dans les sondages par Kamala Harris au sein de l'électorat féminin, qui regarde de près les déclarations liées à cette question sensible du droit à l'avortement.

D'un côté, il se vante d'avoir nommé à la Cour suprême des Etats-Unis les juges qui ont permis de casser en 2022 la protection fédérale du droit à l'avortement, de l'autre il se garde de prôner un bannissement total de l'IVG, impopulaire au plan national.

afp

"Donald Trump s'est autoproclamé +père de la fécondation in vitro+, mais de quoi parle-t-il ?" s'est interrogé Kamala Harris.

"Ses interdictions de l'avortement ont déjà mis en péril l'accès à cette technique dans des États à travers le pays - et son propre programme pourrait mettre fin à la fécondation in vitro dans son ensemble", a-t-elle poursuivi.

- Une première pour Harris -

La vice-présidente peut de son côté s'attendre à une interview sans concessions sur Fox News, une première pour celle qui se voyait reprocher, jusqu'à récemment, d'éviter de se mettre en danger avec de telles rencontres.

La candidate de 59 ans sera face à Bret Baier, un journaliste chevronné, pilier du service politique de Fox News. Il a promis que l'interview serait diffusée dans son intégralité, sans coupures, à 18H00, juste après avoir été enregistrée.

Son émission quotidienne, "Special Report With Bret Baier", rassemble 2,3 millions de spectateurs du lundi au vendredi.

En plus de cet entretien à ne pas rater, Kamala Harris tiendra un meeting de campagne mercredi à Washington Crossing, au nord de Philadelphie.

- Le rythme s'accélère -

Donald Trump répondra lui aux questions d'électeurs latinos rassemblés à Miami par Univision, le plus grand réseau télévisé hispanophone des États-Unis.

Avec 20 jours pour faire la différence, les deux adversaires mettent les bouchées doubles, à la fois dans les médias et dans leurs réunions de campagne. Le milliardaire Elon Musk a investi 75 millions de dollars dans la campagne du républicain.

afp

Ils sont plus que jamais au coude-à-coude, Donald Trump étant parvenu à combler dans les sondages la très légère avance que possédait sa rivale, notamment dans les Etats-clés du nord.

C'est d'ailleurs dans cette région que la vice-présidente concentre ses efforts cette semaine: elle retourne mercredi en Pennsylvanie, où elle était déjà lundi, après un détour dans le Michigan et avant de mettre le cap dans la soirée sur le Wisconsin.

Mais le résultat de la présidentielle pourrait se décider ailleurs, dans un autre des sept Etats-clés clairement identifiés.

Par exemple en Géorgie, où un juge a bloqué mardi une mesure imposant le comptage manuel des bulletins de vote, alors que le premier jour de vote anticipé a connu une forte affluence.

Dans sa décision, le juge Robert McBurney de la cour supérieure du comté de Fulton a indiqué que la nouvelle règle bouleverserait le processus électoral et qu'il était donc "trop tard" pour l'accepter.

Dans ce même Etat, l'ancien président Jimmy Carter, qui avait exprimé son voeu de vivre assez longtemps pour apporter son suffrage à Kamala Harris, a voté mercredi par correspondance selon sa fondation, 15 jours après avoir fêté ses 100 ans.

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