Le ministère irlandais des travaux publics (OPW) a recensé quelque 21 actes de vandalisme sur des sites historiques l’année dernière. C’est presque le double du chiffre de 2019 où déjà 11 incidents avaient été signalés.
L’OPW, qui gère bâtiments et paysages classés, a pour mission d’entretenir et de valoriser pas moins de 780 hauts lieux du patrimoine national irlandais. Les équipes font face à une hausse considérable des signalements pour effractions ou dégradations au cours de l’année écoulée. Les coûts de réparation ont atteint les 12 500 € en 2020.
Châteaux, monastères ou sites néolithiques, les dommages concernent des monuments historiques dans toute l’Irlande. On a ainsi recensé à travers le pays une augmentation des intrusions, des vols ou des profanations de tombes anciennes.
Parmi les sites funéraires endommagés: des dalles du prieuré de Kells et de la cathédrale Sainte-Mary dans le comté de Kilkenny ou encore le cimetière mégalithique de Carrowmore (6000 ans d’histoire) dont les dommages causés ont été les plus coûteux l’an dernier.
Cambriolages, incendies et graffiti
Cadenas coupés, portes enfoncées, murs d’enceinte endommagés: la colline de Tara, le site fortifié du Grianan Aileach, le château de Roscommon, la tombe à couloir de Dowth ou encore les abbayes de Dunbrody et de Tintern ont été la cible des vandales.
Pour éviter que des intrus n’aient à nouveau accès aux sites, il faut à chaque fois remplacer les grilles et clôtures coupées, les serrures forcées, les vitres brisées… et tout cela à un coût important. Rien que le remplacement du panneau d’information du château de Ballymoon volé en juin a coûté 500 euros à l’Etat
Sans compter les dégâts plus importants causés à la maçonnerie par des incendies ou des graffitis. Ainsi l’arche de pierre du château de Trim et les murs du château de Monkstown ont été considérablement endommagés.