

Chaque mois, de nombreuses cabines téléphoniques disparaissent des villes irlandaises. Certaines associations s'inquiètent des conséquences, notamment pour les sans-abris.
La législation autorise la suppression d'une cabine si cette dernière émet moins d'une minute d'appel par jour (sur une durée de 6 mois) ou si elle est utilisée à des fins potentiellement dangereuses, comme l'usage de drogue.
Néanmoins, un appel sur deux est à destination d'un numéro gratuit : la plupart proviennent de sans-abris cherchant un hébergement pour la nuit : en supprimant ces cabines, le nombre de personnes dormant dans les rues pourrait dès lors augmenter. De plus, près d'un tiers des appels gratuits depuis une cabine sont passés par des femmes, victimes de violences domestiques, et cherchant à joindre un numéro de secours. Les raisons avancées sont diverses : isolation de la part du conjoint, pouvant conduire à la « confiscation » du téléphone portable, peur d'être repérée par ce dernier lorsqu'on passe l'appel...
Enfin, ces cabines téléphoniques sont également utilisées par des personnes ayant été agressées et dont le portable a été volé.
Le débat est ouvert entre différentes associations et la ComReg (la Commission générale de réglementation des communications en Irlande), même si cette dernière a fait savoir qu'elle ne dérogerait pas aux règles d'utilisation minimale des cabines téléphoniques.
Benjamin Monnet (lepetitjournal.com/dublin) Mercredi 10 août 2016
Crédit photo: William Murphy (https://www.flickr.com/photos/infomatique/7190227795)







