La semaine dernière, la Gardaí (Police irlandaise) avait déjà infligé près de 5 000 amendes pour des trajets non essentiels, dont 132 à des personnes se rendant dans les ports et aéroports. Les restrictions de niveau cinq n’autorisent les voyages hors d'Irlande que pour des soins médicaux indispensables. Or, certains voyageurs choisissent de ne pas respecter les règles de circulation.
Les autorités ont ainsi contrôlé des personnes souhaitant se rendre en Lituanie pour des actes de chirurgie esthétique ou encore en Espagne pour des soins dentaires. Le commissaire Drew Harris confirme que des vacanciers irlandais cherchent à voyager à l’étranger sous prétexte d’aller se faire soigner. Selon lui, parcourir des milliers de kilomètres pour aller à Tenerife, quand il y a de très bons dentistes en Irlande, n’est vraiment pas raisonnable !
De lourdes amendes
Les contrevenants s’exposent à une amende et sont enjoints à ne pas poursuivre leur voyage. S'ils insistent pour maintenir leur déplacement, ils commettent une nouvelle infraction pénale passible d'une contravention de 1 000 € et d’un mois de prison.
Si de nombreux passagers font demi-tour, les policiers affirment rencontrer des voyageurs qui ne sont pas découragés par ces mesures et considèrent ces sanctions comme faisant partie du coût du séjour.
Les autorités de santé estiment que les séjours internationaux ne représentent qu'une infime partie de la propagation de la Covid-19 et que le plus grand facteur de risque provient des violations nationales des directives sanitaires.
Ainsi, des cliniques cosmétiques sont allées jusqu’à remettre à leurs patients des dérogations leur permettant de circuler en dehors de leur zone de cinq kilomètres. Le document indique un motif impérieux quand il s’agit d’une simple injection de Botox.
Le ministre de la Santé, Stephen Donnelly, a promis de revoir la définition des traitements médicaux essentiels à la lumière de ces révélations.