Le MetroLink a obtenu le feu vert à Dublin pour son lancement. Ce projet de 19 km reliera le centre-ville à l’aéroport en seulement 20 minutes, avec une mise en service prévue au milieu des années 2030.


Après plus de deux décennies de débats, de reports et de relances, le projet MetroLink de Dublin vient de franchir une étape décisive. La construction de cette ligne de métro qui doit relier le centre-ville à Swords (au nord de Dublin), en passant par l’aéroport de Dublin, est enfin sur les rails.
Un chantier colossal pour l’Irlande
Le MetroLink représentera la plus grande infrastructure de transport jamais entreprise dans l’histoire du pays. Le tracé s’étendra sur environ 19 km, dont une large partie souterraine, reliant Charlemont, près du centre-ville, jusqu’à l’estuaire de Swords, au nord du comté.
Le parcours comptera 16 stations desservant notamment Dublin Airport, Ballymun, Glasnevin, Phibsborough et plusieurs points stratégiques du centre-ville. Les trains, entièrement automatisés et sans conducteur, circuleront toutes les trois minutes. Grâce à cette fréquence élevée, le temps de trajet entre l’aéroport et le centre-ville devrait être réduit à seulement 20 minutes, contre près du double aujourd’hui.
Un projet attendu depuis 25 ans
L’idée d’un métro à Dublin n’est pas nouvelle : elle remonte au début des années 2000. Initialement baptisé Metro North, le projet avait obtenu une première autorisation en 2010. Mais la crise financière a stoppé net son développement l’année suivante. Relancé en 2015, il a connu plusieurs versions avant d’aboutir à l’actuel MetroLink, limité à l’axe Swords–Charlemont.

En novembre 2022, Transport Infrastructure Ireland (TII) avait déposé une demande officielle auprès d’An Coimisiún Pleanála, la commission nationale sur la planification urbaine, ouvrant un long processus d’examen public. Après près de trois ans d’analyses, de consultations et de débats, l’autorisation a enfin été accordée.
Des conditions strictes et un coût gigantesque
L’approbation s’accompagne de conditions spécifiques afin de préserver le patrimoine architectural et de limiter les nuisances pour les habitants. Des experts devront superviser certains points sensibles, notamment autour de la station de Charlemont. Dans certains quartiers, des solutions temporaires devront être mises en place, comme la création de parkings alternatifs ou d’installations sportives de remplacement durant la durée des travaux.
Le coût de l’opération est évalué à plus de 10 milliards d’euros. Selon les estimations, les dépenses pourraient même dépasser cette enveloppe, compte tenu de la durée du chantier et des aléas liés aux grands projets d’infrastructure.
Une mise en service prévue pour le milieu des années 2030
Une fois la validation finale du gouvernement obtenue, les travaux devraient s’étendre sur environ huit ans. Si le calendrier est respecté, la mise en service interviendrait au milieu des années 2030.
Le ministre des Transports a salué une étape « cruciale pour l’avenir de l’Irlande », en soulignant que cette ligne permettra de renforcer la mobilité, de soutenir la construction de nouveaux logements et de mieux connecter Dublin aux réseaux ferroviaires, au Luas (le tramway dublinois) et aux services de bus.
Un pas historique vers un Dublin mieux connecté
Même si des incertitudes persistent sur les coûts et les délais, l’approbation du MetroLink marque un tournant pour la capitale irlandaise. En reliant directement l’aéroport au cœur de la ville, ce projet devrait transformer durablement la mobilité des habitants et des voyageurs, tout en soutenant le développement urbain de la métropole.
Photo principale : Swords Central Station Plaza - metrolink.ie
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