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A LA RENCONTRE DE – Alain Servant artiste pluridisciplinaire qui transporte son public dans son voyage musical

Alain ServantAlain Servant
Crédit photos : Marie Derville
Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 27 février 2019

 

 

A l'étage du pub Annesley House, les préparatifs pour le concert se mettent en place, nappes colorées, bougies, lumière tamisée, artistes qui se préparent. L'ambiance chaleureuse prend forme en attendant le public. 20h30 les portes s'ouvrent, les gens s'installent ravies d'être là pour voir les 3 artistes qui vont se produire sur cette petite scène proche du public. La première artiste, Stacey Mcpartlin, fait son entrée dans une danse exotique, surprenante où sont corps bouge au rythme de la musique orientale. Puis vient le tour d'Alain Servant, artiste français, muni de sa cetera, instrument corse. Mélange de poésie en français et de chansons en anglais il arrive à transporter son public grâce aux sonorités particulières qu'il créer en pinçant les cordes de son instrument où ses doigts s'affolent pour mieux nous surprendre. C'est dans le cadre des soirées The House Presents (Voir notre article afin de découvrir l'association)  que Lepetitjournal.com a rencontré cet artiste haut en sonorité.

 

Comment définiriez-vous votre univers musical ?

 Ce que je vais jouer ce soir c'est un set qui s'appelle Walking in the Breach, (la marche sur la brèche), c'est un mélange de  poèmes en français  et des chansons en anglais. Je joue de la cetera corse, sorte de mandoline corse. Je passe par des effets donc ce n'est pas traditionnel dans le sens où je modifie les sons, ce ne sont que des compositions.

Pourquoi jouer de cet instrument ?

J'ai commencé avec la musique classique Indienne que j'ai pratiqué très longtemps ensuite j'ai rencontré un autre musicien, Henri Amiel, qui joue de la cetera. J'ai fait beaucoup de musique traditionnelle de l'est, de la musique arabe, andalouse et cette façon de jouer  me convient très bien. Je me suis mis à cet instrument par le biais des rencontres.

Quand j'ai rencontré ce gars qui jouait de la cetera, j'ai trouvé ça super ! Et du coup je m'y suis mis. Je joue aussi de l'oud, instrument des pays arabes, mais ce soir je ne joue que du cetera. C'est vraiment par des rencontres que ces instruments sont venus à moi, je n'ai pas décidé à l'avance.

C'est assez atypique de jouer de ces instruments

Ce n'est pas un instrument ci atypique qu' on peut le penser.  Après  je ne l'accorde pas à la manière traditionnelle et je joue vraiment avec des ornementations qui font penser à la musique arabe, ce que j'ai appris.

Pourquoi avoir débuté avec la musique classique indienne ?

J'ai commencé avec la musique classique indienne grâce aux rencontres. A la base je suis comédien/metteur en scène et j'ai fait un spectacle où il y avait un musicien indien  qui jouait de cet instrument. J'avais 17- 18 ans et je suis tombé amoureux de l?instrument etje lui ai dit que je voulais apprendre et du coup j'ai commencé avec lui.
C'est comme ça que je me suis mis à la musique, j'ai réellement commencé à jouer à 18 ans. Puis à  écrire aussi et à faire vraiment mes chansons. J'ai un groupe en France qui s'appelle Almacita où là il y a basse, batterie, guitare, accordéon, chant et moi avec mon oud et cetera.

Comment trouvez-vous le public irlandais ?

Alors je trouve le public très réceptif. Je suis assez étonné car même les poèmes en français fonctionnent bien.  Peut-être qu'ils trouvent ça exotique ! Comme il y a des chansons en anglais ils s'y retrouvent aussi, ce n'est pas que du français. Mais je tiens à écrire en français car c'est ma langue maternelle, ça fonctionne très bien pour les poèmes et pour les chansons je privilégie l'anglais, ça rend mieux.

 

Quel est l'ambiance de vos chansons ?

L'ambiance est un peu onirique, les textes en français représentent mes rêves. Le set complet est un voyage intérieur, je me base sur des ressentis, sur une approche poétique. C'est important de savoir que ce n'est pas de la chanson réaliste.

Et du coup, avez-vous un retour du public ?

 Ils me disent beaucoup qu'ils n'avaient jamais entendu ce type de musique, chanson et instrument. Que c'est très original surtout qu'il y a un mixte entre le traditionnel et le rock.

Quel message voulez-vous transmettre à travers vos chansons ?

Que la vie est un peu un voyage intérieur, il faut en profiter. Après sur ce set là (walking in the breach) c'est beaucoup sur les rêves qui guident nos vies?d'ailleurs, c'est un peu pour ça que je suis en Irlande. C'est en quelque sorte ce qui m'a amené ici.

Cela fait longtemps que vous jouez en Irlande ?

Je viens en Irlande depuis bientôt  3 ans très régulièrement et j'y suis depuis un an, voire un an et demi quasi tout le temps. Je fais l'aller-retour en France pour des concerts. Mais je suis venu pour l'amour en fait. (Rire)

Est-ce une terre de création pour vous ?

L'Irlande est un pays qui m'inspire. Je suis assez fécond ici. J'écris beaucoup, j'ai énormément d'idées, j'aime beaucoup la nature ici par contre c'est plus difficile de vivre de la musique en Irlande qu'en France. Après l'Irlande est un pays très créatif, il y a une grande culture musicale et une tradition littéraire importante, c'est assez agréable.

Vous êtes acteur, musicien, chanteur, metteur en scène et compositeur, comment réussissez-vous à mêler toutes ces passions ?

Et bien justement la chanson est  l'activité où j'arrive à réunir tous ça. Il y a la musique, l'écriture, le chant, la scène, après c'est aussi un jeu d'acteur. Mais à vrai dire  ça dépend des périodes, des fois je suis plus musicien ou plus comédien tout tourne en fonction des opportunités. En ce moment je suis plus musicien et chanteur.

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Marie Derville (www.lepetitjournal.com/dublin) Vendredi 13 novembre 2015

 

logofbdublin
Publié le 12 novembre 2015, mis à jour le 27 février 2019

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