Édition internationale

HUMOUR – Thomas Ngijol avance avec nonchalance

Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 novembre 2012

Avec une nonchalance qui est devenue son image de marque, Thomas Ngijol a gravi les échelons dans l'humour. Parti du Jamel Comedy Club qui l'a révélé au public, le trentenaire a ensuite écrit son premier spectacle, A Block ! puis un film avec Fabrice Eboué, Case Départ

En 2006, Thomas Ngijol, qui tourne alors sur de petites scènes parisiennes, est repéré par Jamel Debouzze. Celui-ci veut l'intégrer à sa troupe, le Jamel Comedy Club, pour laquelle il recrute des jeunes humoristes pour les faire connaître au public. C'est à cet instant que la carrière de Thomas Ngijol décolle, avec une chronique quotidienne dans le Grand Journal de Canal+, jusqu'en 2008.
Après une participation à l'émission Le fou du roi de Stéphane Bern sur Europe 1, l'humoriste se lance dans le grand bain avec son premier spectacle, A Block ! en 2009. Quant à savoir ce qui le motive à écrire, c'est un peu plus compliqué. « C'est un condensé de plein de choses », explique-t-il. « Il y a une part d'introspection, bien sûr, parce que c'est mon premier spectacle. Mais ça part dans tous les sens. »

« Je ne veux pas faire de misérabilisme »
Un peu de politique, un peu de religion, un peu de vécu... difficile de trouver une ligne directrice dans le spectacle. Malgré ses origines camerounaises, il ne s'attarde pas sur l'intégration, contrairement à d'autres humoristes. « Je n'en ai rien à faire parce que je n'ai pas de problèmes avec ça. Je ne veux pas faire de misérabilisme. »
Et quite à ne pas se plaindre, autant rire de ceux qui le font, comme dans son film, Case Départ, réalisé avec Fabrice Eboué, un autre membre du Jamel Comedy Club. « Le film parle d'une personne un peu à la recherche de son identité, qui n'arrive pas vraiment à trouver sa place dans la société. Mais il y a peu de réflexion, l'essentiel c'est vraiment de rire. »
On veut bien le croire. Le film, tourné aux Antilles, raconte l'histoire de deux frères qui reçoivent pour seul héritage l'acte d'affranchissement des esclaves. Pensant qu'il n'a aucune valeur, ils déchirent le document et sont renvoyés dans le passé par une de leur tante? avant l'abolition de l'esclavage.
Pour la suite, Thomas Ngijol veut continuer dans le cinéma, mais aussi écrire encore « deux ou trois spectacles. Mais ça dépend de beaucoup de choses, on verra bien. » En attendant, il reste gonflé « à block ».

Jérôme Paquet (www.lepetitjournal.com/dublin) Mardi 24 mai 2011

Thomas Ngijol est au Sugar Club, Dublin - Dimanche 29 mai

Extrait du film Case Départ :

logofbdublin
Publié le 24 mai 2011, mis à jour le 14 novembre 2012
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