Figure tutélaires de la littérature francophone, pont vivant entre l’Orient et l’Occident, un des derniers “trésors vivant” de la culture, une des rares personnalités profondément humaniste et non politisée, Tahar Ben Jelloun est aussi un peintre, et c’est une merveilleuse surprise.
Pourtant il a peint avant d’écrire : « j’ai dessiné et même peint avant d’avoir appris à écrire » dit-il, et s’il décroche le Goncourt dès son deuxième ouvrage, La Nuit sacrée (1987), toute une vie d’écriture n’a pas tari sa soif de couleurs. Il y a quelques années il décide de se remettre à peindre, comme une façon de retrouver une virginité créative devant son public et la critique. Son travail de peintre est un dialogue coloré entrepris avec ses écrits (d’ailleurs l’exposition présente aussi quelques uns de ses propres manuscrits, et les travaux de certains de ses maitres). Un voyage entrepris selon ses propres mots « au rythme de ma respiration, de ma liberté entêtée, et du désir d’aller habiter une prairie qui change de couleur et de lumière, pensant malgré tout que l’art sauvera le monde ».
La Galerie Nationale présente ses œuvres dès le 19 mars , après un travail de longue haleine en collaboration avec l’Institut du Monde Arabe (IMA) pour les exposer ici, pour la première fois au Moyen Orient, face à un public qui ignore tout de son travail pictural : une vraie rencontre, à ne pas manquer !
Où : La Galerie National
Alserkal Avenue, unit 27
Vernissage : Lundi 19 mars
Exposition du 19 mars au 18 septembre 2018
Rencontre avec le Public à l’Alliance Française de Dubai
Mardi 20 mars à 10h
En présence de l’Ambassadeur de France aux Emirats