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Grossesse après 40 ans : quels sont les risques ?

D’après l’Insee le nombre de grossesses tardives a triplé entre 1980 et 2019, l’âge de la première grossesse ne cesse de reculer. Ceci s’explique par des raisons sociétales en privilégiant leur carrière  professionnelle ou dans le cadre d’une nouvelle union et de l’augmentation de l’infertilité.

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Écrit par NMC Specialty Hospital et NMC Royal Hospital DIP
Publié le 15 juillet 2024, mis à jour le 15 juillet 2024

De nombreuses célébrités comme Cameron Diaz, Naomi Campbell, Janet Jackson, Virginie Efira et bien d’autres ont démocratisé les grossesses entre 40 et 50 ans. Nous constatons une augmentation de ces grossesses dite tardives.

Ces grossesses considérées à risque impliquent souvent un suivi médical poussé pour limiter les complications.

La fertilité diminue naturellement avec l’âge par une baisse de la réserve ovarienne mais aussi à cause de la dégradation de la qualité ovocytaire (œuf produit lors de l’ovulation).

Mais paradoxalement nous constatons une augmentation du nombre de grossesses tardives

D’après l’Insee le nombre de grossesses tardives a triplé entre 1980 et 2019, l’âge de la première grossesse ne cesse de reculer. Ceci s’explique par des raisons sociétales en privilégiant leur carrière  professionnelle ou dans le cadre d’une nouvelle union et de l’augmentation de l’infertilité.

Les principales complications rencontrées sont liées à une baisse de la qualité avec plus d’anomalies chromosomiques.

 Le risque de fausse couche  

La fausse couche se définit par un arrêt spontané d’une grossesse intra utérine elle est dite précoce si elle survient avant la 14éme semaine d’aménorrhée durant le premier trimestre. Le nombre de fausse couche augmente sensiblement avec l’âge le risque est de 50% par cycle après 42 ans (selon le site Ameli).Une sélection naturelle  des embryons est faite au premier trimestre en cas d’anomalie chromosomiques une fausse couche peut survenir.

Le risque d’anomalie chromosomique  

Comme décrit précédemment avec l’âge on constate une augmentation du nombre d’anomalies chromosomiques au niveau ovocytaire et donc embryonnaire. On distingue des anomalies de nombres comme la trisomie 21 13 et 18 ou des anomalies de structure.

À titre d’exemple on estime le risque d’avoir un enfant trisomique à 1/100  après 40 ans contre 1/1500 a 20 ans.

Dou l’importance du dépistage de ces anomalies chromosomiques par la mesure échographique  de la clarté nucale entre 11 et 14 semaines, l’ HT21 il s’agit d’une prise de sang qui associé à la mesure de la clarté nucale, de dosage hormonaux et de caractéristiques liées a la patiente (âge poids origine …) permettent un calcul de risque.

On pourra ensuite proposer un diagnostic non invasif par prise de sang  recherchant l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel et l’amniocentèse (prélèvement de liquide amniotique permettant d’infirmer ou confirmer le diagnostic.

Le risque de diabète gestationnel  

Il se traduit par une élévation de la glycémie pendant la grossesse, la prévalence est de 14,2% après 35 ans. Le diabète gestationnel peut s’accompagner d’une augmentation du poids du bébé (macrosomie), augmentation du nombre de déclenchement de césarienne de forceps …

Le risque d’hypertension artérielle 

On constate une augmentation du risque d’hypertension artérielle correspondant à une pression artérielle supérieure à 140/90 mmHg.

Les formes plus compliquée peuvent s’accompagner d’un retard de croissance intra utérin (poids du bébé insuffisant) d’une preeclampsie avec atteinte rénale, hépatique plaquettaire. Donc plus de risque de césariennes et prématurités induites.

Quel suivi pour une grossesse tardive ?  

Heureusement les grossesses tardives ne riment pas systématiquement avec complications. En revanche une consultation préconceptionnelle est recommandée afin d’informer les patientes, d’identifier les situations médicales préexistantes  pouvant favoriser la survenue de complications (comme un diabète préexistant une hypertension un surpoids) limiter la consommation de tabac alcool café

Dans certains cas l’introduction d’aspirine pourrait limiter le risque de complications en plus de l’acide folique.

Les grossesses tardives justifient d’un suivi rapproché par un gynécologue d’une surveillance clinique, biologique et échographique, afin de favoriser au maximum le bien être de la future maman et du bébé.

 

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Publié le 15 juillet 2024, mis à jour le 15 juillet 2024

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