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Olivier Pairoux nous présente Space Boy pour le festival du film belge à Dubai

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Écrit par La Rédaction
Publié le 6 janvier 2022, mis à jour le 6 janvier 2022

Pleins feux sur le cinéma belge ce week-end à l'Alliance Française de Dubai avec la première édition d'un festival du film passionnant. Découvrez l'interview d'Olivier Pairoux le réalisateur de Space Boy qui sera présent lors de la projection de son film samedi 8 janvier. 

 

Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma (un film, un acteur, un lieu, une anecdote...) ?

Comment décririez-vous votre film « SPACE BOY » en trois mots ?

Olivier Pairoux : Aventure. Créatif. Émouvant.

 

Space boy est votre premier long métrage. Comment vous sont venues les idées du thème et de l’histoire pour véhiculer ce thème ?

Tout d’abord j’ai toujours été fan d’espace. Je regardais avec ma maman les nuits des étoiles filantes quand j’étais petit. On parlait de la galaxie, du big bang, de nos origines, ... J’ai toujours trouvé cela magique et passionnant, bien au-delà même des aspects scientifiques. Ensuite, il y a quelques années, j’ai découvert les exploits de Joseph Kittinger qui, en 1960, s’est envolé à bord d’un ballon à la frontière de l’espace. J’ai trouvé cela à la fois beau, poétique mais aussi extrêmement courageux. Et là je me suis dit : et si un petit garçon essayait de faire pareil ?

Le thème du film est pour moi l’équilibre entre avoir les pieds au sol et la tête dans les nuages. Ou comment concilier nos responsabilités avec nos rêves. C’est la question centrale du film mais c’est aussi la question centrale de ma vie ses dernières années.

D’un côté je poursuis mes rêves de réalisateur qui me demandent beaucoup de temps et de sacrifices ... et d’un autre, je suis papa de deux petits garçons et je me dois d’être à leurs côtés un maximum. Un équilibre de vie pas facile à trouver et une question que je trouve assez universelle : jusqu’où poursuivre nos rêves sans mettre en péril ce qu’on aime ?

 

Le film Space boy nous rappelle les films familiaux des années 80, tant dans la narration que l’esthétique, les personnages, etc. Pourquoi avoir choisi cette époque et l’avoir filmé comme à l’époque ?

Je suis né en 1977 donc les années 80, c’est ma décennie ! C’est là que j’ai découvert le cinéma, c’est là que j’ai connu mes premières émotions. Mais c’est aussi une époque où on était très libre. A dix ans, on pouvait prendre nos vélos et rouler à des kilomètres de la maison, personne ne s’inquiétait alors que les GSM n’existaient pas. Aujourd’hui, les choses sont différentes et je voulais donner cette liberté que j’ai connue dans ma jeunesse aux deux protagonistes.

Maintenant, au-delà des aspects esthétiques ... comme les décors, les costumes, les maquillages, les voitures, ... ce qui était important, c’était d’avoir l’esprit 80’s. Et moi cet esprit, il me vient de Spielberg, de Lucas, de films comme les Goonies ou Stand by Me, ... c’est-à-dire des films avec un esprit naïf et poétique, voir même souvent utopique. Et puis c’est une période où on pouvait mettre de la comédie dans des moments dramatiques. Où on pouvait être un peu over the top pour être fun ou spectaculaire. C’était une période où les réalisateurs semblaient ne pas se prendre toujours au sérieux. On sentait qu’ils s’amusaient, qu’ils avaient envie d’essayer des choses, de faire plaisir. Et c’est cet esprit d’aventure, à la fois naïf, créatif et fun, que je voulais retrouver.

 

Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma (un film, un acteur, un lieu, une anecdote...) ?

Aussi loin que je me souviens, j’ai toujours été un grand fan de cinéma, de télé et de jeux vidéo. Bref, j’ai immédiatement été attiré par l’audiovisuel en général. Par rapport au cinéma, au début, j’étais plutôt branché horreur, fantastique, action, ... mais très vite j’ai découvert le cinéma d’auteur et je suis tombé amoureux de grands réalisateurs comme Woody Allen, Stanley Kubrick, Lars Von Trier,David Lynch, ... Bref, le septième art dans toute sa splendeur. J’étais ado et je savais exactement ce que je voulais faire.

 

Quelle est, selon vous, la (ou les) touche(s) belge(s) de ce film ?

En surface, il y a bien entendu les décors. J’ai créé un story world original en mixant des endroits belges très différents. On est dans le jardin botanique de Meise, dans une école à Uccle, devant un château d’eau relooké en observatoire à Beersel ou encore autour d’un lac à Genval. Bref, c’était amusant de créer un monde sans jamais citer la Belgique mais en mixant des lieux qui nous sont familiers.

Mais pour moi la vraie touche belge vient aussi de la débrouillardise. On a pas toujours des moyens énormes mais on a des idées, on a des talents, on trouve des astuces.

La production value vient aussi des équipes qui se sont amusées à fabriquer le film. Cet état d’esprit belge, non prétentieux, enthousiaste, et prêt à tout donner malgré l’ambition énorme du projet ... je l’adore.

 

La fin du film a une dimension moins heureuse. Pourquoi avoir envisagé une telle fin?

Tout d’abord, je n’aime pas quand des histoires pour enfant les prennent pour des imbéciles. Donc déjà, je n’ai pas de problème à m’adresser à eux avec un discours sérieux et adulte. Tout ne doit pas se résumer qu’aux gags car ça ne représente pas la vie.

Par exemple, les contes sont parfois très durs. Un enfant abandonné dans la forêt, une petite fille mangée par un loup, ... ce n’est pas anodin. Et pourtant ces histoires nous apprennent que la vie n’est pas que rose. Les histoires doivent servir à cela aussi. Comme le fait SpaceBoy notamment vis- à-vis des thématiques de la mort ou du deuil.

Ceci étant dit, j’ai surtout écrit la fin qui me semblait la plus en phase avec les personnages et leur développement. C’est une fin qui s’est imposée d’elle-même.

 

Après ce premier film, pensez-vous déjà au suivant ? Avez-vous déjà des envies, des projets, des idées ?

Oui bien sûr ! Mon prochain long s’appellera Vigilante. On est déjà bien avancé. Le scénario est terminé. Nous avons déjà eu l’aide à l’écriture et l’aide au développement artistique de la Fédération Wallonie Bruxelles ... et là nous passons en janvier la prochaine aide au développement de production. Je croise les doigts !

Ce film est très différent de SpaceBoy puisqu’il s’agit d’une détective. L’ambiance est très film noir et se déroule dans un Bruxelles contemporain avec une thématique extrêmement forte.

A côté de ça, je poursuis mon travail à RTL en tant que réalisateur et directeur artistique. RTL soutient en ce moment des projets en développement que ce soit dans le cadre de la fiction, de la série, du docu fiction, etc. Je suis content de pouvoir leur apporter mon expertise et ma jeune expérience dans le domaine.

 

Serez-vous présent lors de la projection du film à l’Alliance Française de Dubai le 08 Janvier ?

Si tout va bien, je serai là avec plaisir, oui.

 

Quelle image avez-vous de Dubai et de son monde cinématographique ? Un lieu en particulier sur lequel vous aimeriez tourner un jour ?

J’ai déjà tourné à Dubai. Je présente une émission sur les sports extrêmes qui s’appelle TRIBUS. Cela fait quinze ans qu’elle existe à la télévision belge.

Du coup, je voyage beaucoup car nous essayons d’aller à la rencontre des sports extrêmes et outdoor un peu partout dans le monde. A Dubaï, je me souviens notamment d’avoir fait du sandboard (surf sur une dune), du quad et du kite surf. Et puis d’avoir essayé le ski dôme aussi.

 

Quick Quizz sur Dubai

J’avoue avoir répondu ici un peu au hasard ...

Désert ou Mer? Mer.
Burj El Arab ou Burj Khalifa? Burj.

Tradition ou Innovation? Tradition

Perle ou Or? Perle
Mosquée ou Souk?Souk
Faucon ou Etalon ?Etalon
Dish Dash ou Costume ?costume

Shisha ou date ?Shisha
Metro ou 4x4 ?4X4

 

Space Boy

Samedi 8 janvier à 15h

Alliance Française de Dubai 

Gratuit mais sur inscription 

Pour plus d'informations 

 

 

Publié le 6 janvier 2022, mis à jour le 6 janvier 2022

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