Un projet né du confinement et d’une prise de conscience des précarités de nos sociétés modernes : des chaines d’approvisionnement globales fragilisées et avec un lourd bilan carbone. Nasser veut contribuer à un monde meilleur et il met au point ce projet de ferme intelligente individuelle d’intérieur : permettre à tous d’avoir accès à des légumes frais, sains, avec une consommation d’eau réduite, sans pesticide, emballage ou transport. Pour l’instant proposée aux restaurants, ils travaillent sur la démocratisation de Smartodna pour la proposer aux cantines d’entreprise, halls d’immeubles puis un jour aux particuliers.
Nasser Hadjab a remporté le Trophée des Français du Moyen-Orient dans la catégorie Innovation pour Smartodna.
Lepetitjournal.com/dubaï : Sauriez-vous vous définir en trois mots ?
Curieux, enthousiaste, ambitieux
Et jouer le même jeu pour définir votre projet, votre entreprise en trois mots également ?
Innovation, durabilité, écoresponsabilité
Qu’est-ce qui vous a poussé à poser votre candidature aux Trophées des Français à du Moyen-Orient ?
Une volonté de s’appuyer sur un porte-voix à l’adresse de la communauté des français du Moyen-Orient, sensible à la gastronomie autant qu’à l’environnement.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous être un entrepreneur français au Moyen Orient ?
Être entrepreneur français au Moyen-Orient, c’est porter une culture et un savoir-faire reconnu au-delà de nos frontières, c’est partager un héritage universaliste propre à la culture française. Aussi, c’est embrasser la culture du Moyen Orient et s’ouvrir sur un monde authentique et singulier.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le fait de vous lancer dans l’innovation ?
L’innovation à mes yeux est le fruit de notre créativité, mais aussi de notre volonté de faire le bien autour de nous. À mon sens, l’innovation entretien la flamme de l’espérance, celle d’un monde meilleur et d’un Homme nouveau, elle repousse les frontières de l’impossible.
L’innovation que mon entreprise porte nous permettra de consommer des produits sains, avec le moindre impact écologique grâce à des modules de production décentralisés et robotisés.
Que représente à vos yeux le fait pour vous d’avoir remporté le trophée de votre catégorie ?
C’est une immense joie que d’avoir remporté ce trophée, d’abord parce que je ne m’y attendais pas, mais surtout parce que ma route est encore longue et escarpée, et cette reconnaissance vient conforter le cœur et renforcer ma motivation. C’est bien sur un véritable honneur au vu des autres lauréats, tout aussi méritants et innovants.
Qu’attendez-vous professionnellement de l’année à venir, quels sont vos projets ?
J’ai réalisé la première ferme intelligente dans le monde arabe avec succès et signé un contrat avec l’hôtel Hilton. Je suis en discussion avancé avec d’autres potentiels clients soit portés sur des variétés culinaires introuvables et/ou très sensibles à leur impact écologique.
J’entame ma première levée de fond afin de signer en 2023 une trentaine de clients, développer la première ferme individuelle robotisée, et enrichir notre catalogue de variétés à une centaine de produits notamment des champignons et des fleurs comestibles rares.