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FRANCIS CAUET - "Les parents souhaitent le meilleur pour leurs enfants, tout en privilégiant une éducation dans le système français."

Écrit par Lepetitjournal Dubai
Publié le 9 juin 2017, mis à jour le 10 juin 2017

 Francis CAUET est proviseur du Lycée Français International Georges Pompidou de Dubai, un établissement qui accueille 2700 élèves de la maternelle au lycée, repartis sur les sites de Sharjah, Oud Metha et Academic City. Une gestion qui demande un solide sens des responsabilités et de l'organisation. Entretien.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je suis expatrié depuis 19 ans. Avant cela, j'ai exercé pendant 18 ans en France métropolitaine comme professeur et comme chef d'établissement. J'ai eu la chance et le plaisir de diriger des établissements sur plusieurs continents aux cultures très différentes : à Mayotte, au Burkina Faso, à Hong Kong avant d'arriver à Dubaï. Ces expériences sont toutes uniques. Le dénominateur commun reste la manière de "penser" l'éducation ; elle est très semblable d'un pays à l'autre. Les parents souhaitent le meilleur pour leurs enfants, tout en privilégiant une éducation dans le système français.  Malgré tout, il est indispensable d'intégrer les spécificités locales dans nos projets.  Une anecdote : à Hong Kong, il est fréquent que les parents inscrivent leurs enfants dans une école dès le lendemain de leur naissance?

Pourquoi avoir choisi d'exercer votre métier à l'étranger ?

J'ai commencé assez  jeune à diriger un établissement. Je suis aussi quelqu'un qui aime le challenge et la découverte. Une fois mes premières expériences en collèges et en lycées passées, j'ai souhaité élargir le champ de mes compétences.  Je me suis donc logiquement lancé dans cette nouvelle aventure dans le cadre de la dynamique du réseau des lycées français à l'étranger.

Y a-t-il des spécificités dans l'exercice du métier de proviseur à Dubaï ?

La direction d'un établissement en France ou à l'étranger sont deux choses très différentes. Au niveau pédagogique d'abord, le rapport des élèves et des familles à leur école est différent. Elles ont choisi d'inscrire leurs enfants dans un lycée français, ce qui crée un sentiment d'appartenance fort, et renforce le lien autant que l'envie d'apprendre. Les équipes d'enseignants sont dans le même esprit. Elles sont dynamiques, actives et impliquées. Elles sont exigeantes avec les élèves mais aussi avec elles-mêmes. Au niveau du management ensuite. A l'étranger, un proviseur est, en plus de sa dimension éducative, en quelque sorte un chef d'entreprise. C'est un poste de management et de pilotage. Celui du budget, des ressources humaines et de la gestion. C'est aussi un métier de communication tant avec les familles qu'avec la communauté au sens plus large. Enfin, un établissement français représente l'image de notre pays, donc une responsabilité autant qu'un honneur.

Si vous n'aviez pas été proviseur, quel autre métier auriez-vous pu exercer ?

J'aurais été pilote de ligne. C'est ma passion. Les qualités nécessaires sont les mêmes pour les deux métiers : rigueur, responsabilité, sens de la décision.

Selon vous, les expatriés sont-ils les mêmes dans tous les pays ?

Selon les pays, les histoires et les motivations des expatriés sont très différentes. Vous ne trouverez pas les mêmes profils au Burkina Faso, à Hong-Kong et à Dubai. En revanche, tous ont cette même volonté d'une école de qualité qui conduise leurs enfants vers l'excellence. Il est primordial pour un établissement et son équipe de savoir s'adapter et de mettre en ?uvre les stratégies adéquates aux spécificités locales? tout en conservant les niveaux d'exigences de l'enseignement français !

Quels conseils donneriez-vous aux parents pour aider leurs enfants à trouver leur équilibre à l'école ?

Tout d'abord, faire confiance à l'école qu'ils ont choisie. Etre présents, suivre leur scolarité et parler avec eux de l'école et de ce qu'il s'y passe. Echanger sur les aspects scolaires bien-sûr, mais aussi sur leur vie quotidienne à l'école. Ils pourront ainsi les accompagner dans une relation équilibrée portée sur l'excellence, sans pour autant créer de stress autour de la réussite à tout prix.

Au revoir Monsieur CAUET, la rédaction vous souhaite bon vent ! 

(lepetitjournal.com/dubai) rediffusion du 20 décembre 2015 

 

lepetitjournal.com Dubai
Publié le 9 juin 2017, mis à jour le 10 juin 2017

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