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Dr ROUBA nous présente le nouveau KING’S COLLEGE HOSPITAL à Dubaï

Dr rouba kings college hospital Dr rouba kings college hospital
Écrit par King's College Hospital London
Publié le 9 novembre 2019, mis à jour le 8 décembre 2019

Aujourd’hui nous allons à la rencontre de Dr Rouba Abdennour, une jeune femme d’origine libanaise qui comme beaucoup de sa génération est partie tenter sa chance ailleurs : après des études au lycée français elle se forme à l’American University de Beyrouth, devient médecin spécialiste en pédiatrie et médecine de l’adolescence, puis décide de venir travailler à Dubaï, dans l’enceinte du King’s College Hospital, la garantie de se sentir tout de même “à la maison” c’est-à-dire au Moyen-Orient, tout en travaillant dans un hôpital qui suit les directives Anglaises en matière de santé et de bonnes pratiques. L’alliance parfaite entre la richesse des opportunités, le multiculturalisme et l’excellence et le professionnalisme d’une longue tradition hospitalière. Écoutons-la nous raconter son approche sensible et pleine d’écoute de la pédiatrie, et sa façon de naviguer entre les mille communautés qui font Dubaï, toujours avec empathie.

 

 

Lepetitjournal.com/ Dubai : Qu’est-ce que vous appréciez le plus ici, dans l’hôpital au sein duquel vous officiez comme dans votre vie quotidienne?

 

Dr ROUBA : Au sein du King’s College Hospital j’apprécie énormément la grande diversité culturelle, qui au fond reflète celle de Dubaï. J’ai des collègues qui sont d’origine très variée, qui viennent des 4 coins du monde.

 

Est-ce que cette diversité est un défi dans votre pratique commune de la médicine? Qu’est-ce qui vous unifie ?

 

Bien entendu chaque médecin est un être humain, donc il porte avec soi sa culture, sa formation (qu’il a pu accomplir dans différents pays). Mais ici au King’s nous sommes tous regroupés sous la bannière des directives Anglaises en termes de soin et de pratique, ce qui veut dire que parfois des différences mineures coexistent mais que la pratique de la médicine, préventive ou curative, est la même. Je dirais même que cette combinaison multiculturelle est indéniablement un plus : la médicine pour moi n’est pas un mode d’emploi d’une machine, faite de réponses inamovibles en noir et blanc, et la combinaison de ces différentes perspectives et compétences, c’est certainement un plus qui nous permet d’accueillir n’importe quel patient, de n’importe quelle culture, avec la plus grande empathie.

 

Votre clientèle au Kings comme dans tous les centres de soins de Dubaï reflète aussi ce multiculturalisme : beaucoup d’expatriés, et de moyen-orientaux bien entendu, comment abordez-vous certaines questions qui peuvent être anxiogènes, comme par exemple le calendrier de vaccination?

 

C’est un bon exemple de ce qui pour un expat est source effectivement de stress: on ne sait jamais vraiment en arrivant dans un pays qui n’est pas le sien, souvent très loin de son pays d’origine, quelles décisions prendre en terme de santé pour ses enfants : quels vaccins effectuer, pourquoi le calendrier est-il si différent ici que chez vous, etc. En fait il suffit d’en parler ouvertement avec votre pédiatre (moi par exemple, rires) et je vous explique volontiers ce qui paraît obscur, et qui en réalité suit une logique très simple. Prenons l’exemple de la varicelle, en Europe, particulièrement en France, ce n’est pas un vaccin que l’on recommande, attraper la varicelle est culturellement tout à fait accepté et normal, j’ai même connu certaines mamans qui organisaient des goûters autour d’un enfant porteur pour se “débarrasser” du problème au plus vite (rires)! Les enfants l’attrapent dans leurs premières années, ils construisent leur immunité et sauf cas très rares de complication, tout se passe bien. Seulement ici la population est très peu porteuse, ce qui veut dire que votre enfant risque… de ne pas l’attraper! C’est paradoxal mais en fait plus dangereux, car ce qui peut se produire alors c’est qu’il l’attrape plus tard au cours de sa vie, durant l’adolescence ou même l’âge adulte, ce qui rend alors cette maladie beaucoup plus pénible, dangereuse, et augmente le risque de complications. C’est pourquoi c’est un vaccin qu’ici nous recommandons… La vaccination - une fois encore - ce n’est pas une décision en noir et blanc : un des critères les plus importants est de prendre en compte la population au sein de laquelle vous vivez. Vous ne pouvez pas suivre le carnet de vaccination Suédois, Français, Américain ou Philippin si vous habitez Dubaï, même si cela peut sembler rassurant à première vue, ce serait contre productif…

kings college hospital Dubai

 

Est-ce qu’une population largement expatriée est une population plus inquiète, plus stressée face à la maladie en général ?

 

Disons que le fait d’être expat pousse effectivement souvent les gens à douter plus de leur capacités parentales : comment choisir le bon médecin, le bon hôpital, quels critères, comment être sûr de son médecin traitant, parfois on ne parle pas la même langue, cela crée une barrière supplémentaire… Mais cela va plus loin : parfois on est trop dans l’inquiétude, on perd le contact avec son instinct, l’enfant est malade et on panique : qu’est-ce que ça va être cette fois-ci ? On ne “reconnaît” pas les maladies auxquelles on était habitué chez soi et on va chercher à surmédicaliser, sur-traiter juste pour se rassurer.

Ici au Kings nous essayons de rassurer les parents : oui Dubaï est une mégapole multiculturelle, oui il y a des saisons qui apportent leur lot de virus - et ce ne sont pas les mêmes que chez vous - mais on peut très bien traverser un grand nombre de maladies enfantines sans se ruer sur tous les médicaments et les antibiotiques disponibles, au contraire!

 

Il y a donc une grande part d’éducation dans votre travail ?

 

Oui, cela commence en consultation où nous encourageons beaucoup la visite de contrôle annuelle : encore une fois une tradition culturelle qui n’est pas forcément établie ici. C’est-à-dire que la visite au pédiatre ne doit pas être programmée uniquement en cas de crise mais au contraire régulièrement pour vérifier que tout se passe bien, la croissance, le sommeil, l’alimentation... Ce qui permet aussi bien entendu de tisser des liens et une relation de confiance avec l’enfant et sa famille avec des consultations qui durent 30’, même si tout va bien! C’est aussi l’occasion de parler et de renforcer la médicine préventive: les règles d’hygiène, de prévention des infections, comment reconnaître les signaux d’alarme qui indiquent la gravité d’une affection, comment se reconnecter à son instinct de parent justement : si votre enfant ne coche pas toutes les cases de ces signaux mais que vous êtes convaincu intimement que quelque chose ne va pas, venez nous voir, nous sommes là pour ça ! Un discours que nous transmettons aussi lors de nombreux ateliers : des cafés-discussions pour les parents, des groupes de parole, des visites interactives auprès des jardins d’enfants, etc.

 

Vous êtes aussi spécialiste de la population adolescente, comment vous adressez-vous à eux?

 

Les adolescents sont des patients en difficulté : l’adolescence est un passage compliqué, quel que soit votre origine, ils sont toujours à cheval entre une grande sensibilité, une fragilité et le sentiment d’être tout-puissants et déjà adultes… Il faut les mettre en confiance, j’essaie toujours d’obtenir un petit moment en tête-à-tête avec eux, et même si au début ils sont très timides et ne parlent pas du tout, petit à petit la confiance s’installe et ils s’ouvrent. C’est l’occasion bien sûr de se confier, mais surtout de les rassurer, c’est la grande période du “est-ce-que c’est normal si…??” (rires) et de renforcer les bonnes pratiques de sommeil et d’alimentation en particulier.  Et puis nous avons la chance au King’s d’offrir tous les services de la simple clinique de jour jusqu’aux services hospitaliers les plus pointus sous un seul toit, avec la majorité des assurances en facturation directe (direct billing) : cela aussi c’est rassurant pour les parents de jeunes enfants comme pour les adolescents, il est beaucoup moins stressant de tout trouver sous le même toit.  J’espère grandir au sein de King’s ici et devenir avec eux la référence d’une médecine d’excellence, empathique et préventive.

king's college hospital Dubai

 

King’s College Hospital vous propose dans leurs 3 cliniques :

 

Mammographie proposé pour 350 AED jusqu’au 31 décembre

 

Vaccination HPV (papillomavirus humain ) pour 650 AED jusqu’au 31 décembre

 

Jumeirah Medical Centre  04 378 9555

Marina Medical Centre 04 581 3222

Dubai Hills Hospital 04 519 9999

 

Pour plus d'infos sur King's college Hospital Dubai cliquez ICI 

 

Numéro d'urgence Dubai Hills +971 4 519 9999

 

 

 

King's College Hospital London
Publié le 9 novembre 2019, mis à jour le 8 décembre 2019

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